Chapitre 12 : Le pendentif

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Sebastian faisait les cent pas, incapable de se calmer.

- Pourquoi je t'ai demandé de reprendre l'affaire... Je l'aimais déjà pas à Poudlard mais là il... N'y va pas, ne fais pas ce qu'il veut.

- Je n'ai pas le choix... S'il va tout dire à Anne et Omi... Je ne sais pas comment ils vont réagir...

- Alors on ira les voir et on leur expliquera que je suis revenu, peu importe ce qu'ils en disent. Tout ce qui compte c'est qu'il te lâche la grappe...

Je pris ses mains dans les miennes et l'obligeais à me faire face. La lueur meurtrière dans ses yeux avait disparue mais je n'avais pas été surprise de la voir. Je savais de qui j'étais amoureuse, je savais exactement qui il était et je l'acceptais. Il fallait seulement que je l'empêche de tuer quelqu'un, surtout un Auror.

- Je ne supporte pas qu'il t'utilise comme ça... J'ai envie de...

Il ne termina pas sa phrase. Il me prit dans ses bras et me serra jusqu'à se calmer.

Le lendemain soir arriva trop vite à mon goût. J'avais enfilé une robe verte, pour rappeler à Léandre que j'étais une Serpentard et que je ne me laisserai pas faire. Sebastian était sorti pour la journée, incapable de rester calme. L'heure était arrivée et Léandre frappa à ma porte... Je respirais un bon coup et le suivis dans le couloir.

- J'avoue que tu as fait un effort pour la robe, mais tu aurais pu prendre le rouge des Gryffondors. Quand on sera au restaurant, laisse moi parler. Ne réponds pas à mes parents avec ta désinvolture habituelle. Sois... Sois juste une jolie fille.

Ses parents nous attendaient devant un restaurant très chic au cœur de Londres. Ils parurent enchantés de voir leur fils accompagné par quelqu'un. Je pris le rôle que Léandre m'avait demandé d'endosser et fit la potiche pendant une bonne partie de la soirée.

- Alors, vous êtes une Auror aussi ? Me demanda sa mère.

- Oui Madame. Nous sommes sortis de la formation en même temps avec Léandre. Et depuis, on ne se quitte plus.

J'avais envie de vomir à l'idée d'avoir prononcer ses mots. Je n'avais qu'une envie, sortir d'ici et rentrer chez moi... J'eus envie de le frapper quand il déposa un baiser sur ma joue.

- Nous sommes très heureux que notre petit Léandre ait trouvé quelqu'un comme vous. Vous savez, il est toujours seul et on s'inquiète pour lui. Vos parents descendent d'une lignée de Sang Pur ?

Ça ne m'étonna pas qu'ils me posent cette question. Ils faisaient parti de ces sorciers faisant passer la soi-disant pureté du sang avant tout. Prenant mon sourire le plus hypocrite j'acquiesçai, même si en vérité je n'avais aucun souvenir de mes parents. La soirée se termina, pas assez vite à mon goût, mais je n'eus pas d'autres questions déplacées. Une fois ses parents partis, je fixais Léandre dans les yeux et lui sortit :

- Tu sais, si tu ne veux pas finir seul il faudrait que tu penses autrement que tes parents. Arrête de faire le coq et montre toi tel que tu es. Je ne pense pas que tu sois aussi prétentieux et vaniteux que tu veux bien le laisser croire.

- Mis à part cette réflexion, tu as été parfaite ce soir. Tu peux compter sur mon silence à propos de Sebastian, mais ils le sauront tôt ou tard... On se voit demain pour l'enquête.

Il transplana et je pu enfin souffler. Le dîner m'avait parut interminable. J'avais besoin de marcher pour oublier cette soirée épouvantable avant de rentrer. Les rues étaient sombres et désertes mais j'avais pourtant l'impression d'être suivie. Je m'arrêtais au milieu d'une ruelle, ma baguette se retrouvant immédiatement dans ma main. Un sortilège siffla à mon oreille et je plongeais sur la droite pour éviter le prochain qui fit exploser la devanture d'une maison. Je fis face à mon assaillant mais ne vis personne.

Magie AncienneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant