𝐀𝐯𝐚𝐧𝐭 𝐓𝐨𝐢 - 𝐏𝐚𝐛𝐥𝐨 𝐆𝐚𝐯𝐢

Chapitre 5

🗓 Lundi 18 octobre

Thaïs

Je n'espère qu'une chose, que la visite ne sera pas longue. Voilà que j'emboîte le pas de Pablo, qui m'amène je ne sais trop où.

- Ici t'a les bureaux de l'administration dit-il en pointant son doigt

Je ne répond rien. Je le savais. Xavi m'y a emmené ce matin. Alors, je continue de le suivre. J'aimerai vraiment que les choses s'apaisent, parce que de le côtoyer pendant trois semaines, risque d'être long.

- Je sais que ça ne t'arrange pas de me faire visiter les locaux, mais t'es pas obligé ! dis-je

Il finit par s'arrêter et se retourner. Je finis alors par arriver à son niveau et je ne cesserai de comprendre pourquoi il me porte une telle haine.

- Je n'ai pas le choix ! Si je ne t'avais pas gueulé dessus comme je l'ai fait tout à l'heure, ni toi, ni moi n'en serions là...

- Et si tu pouvais arrêter de me gueuler dessus une nouvelle fois ça m'arrangerait !

- Trois semaines t'es la ? ça va être long putain ! dit-il

- Bon, je propose que nous repartions sur de bonnes bases... dis-je

Il rigole sadiquement. Jamais je ne pourrai le supporter mais je préfère faire semblant, faire comme si je pouvais bien m'entendre avec lui, juste pour m'éviter des problèmes supplémentaires.

- Tu veux repartir sur de bonnes bases ? alors donne moi ton vrai numéro qu'on remplisse ce putain de constat !

- Où est le papier que je t'ai donné ? demandais-je

Il sort son téléphone de sa poche, enlève la coque et sors le papier que je lui avais donné. Il me le tend, et je vérifie le numéro. Je lui rends avant d'ajouter.

- Tu lis quoi ?

Il me regarde surpris mais énumère les numéros un à un. Une fois qu'il a terminé, il relève la tête vers moi, attendant de plus amples explications.

- Ca c'est un cinq abruti, pas un neuf !

Je passe alors devant lui en levant les yeux au ciel. Je préfère continuer ma visite seule, pas avec un mec qui d'une, ne sait pas lire, et de deux, me fait passer moi pour la mauvaise.

Il ne lui faut que quelques secondes pour me rattraper, visiblement gêné et embarrassé.

- Thaïs, j'suis vraiment désolé, c'est vrai que maintenant que tu le dis ça paraît logique... dit-il

Je ne répond rien et continue d'avancer dans les couloirs de ce stade, qui semble beaucoup trop immense.

- Tu m'en veux ? demande-t-il

- Je supporte pas qu'on me prenne pour une bouffone et qu'on me parle comme tu m'as parlé !

- Vraiment, j'suis désolé !