Avertissement : présence de violence, drogue, torture, piqûres,...
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Je me réveille difficilement. Je suis allongé à même le sol. Mon bras me brûle et mes yeux ont du mal à rester ouverts.
Ils m'ont enfermé dans ce qui ressemble à une ancienne chambre d'hôpital, d'après les deux lits médicaux au fond de la pièce. La seule lumière provient d'une ampoule grésillante qui devait fonctionner correctement il y a une dizaine d'années.
La porte en métal est forcément fermée - et je ne suis pas en état de me lever pour vérifier - , mais je ne comprends pas pourquoi je ne suis pas attaché.
J'essaie d'activer mon pouvoir, sans succès. Ça ne m'est jamais arrivé.
Je commence à m'inquiéter de ce que cet enfoiré de Dazai m'a injecté. Évidemment, je n'ai aucun moyen de contacter quelqu'un à l'extérieur. Mes poches sont vides. En même temps, ça ne m'aurait pas servi à grand chose puisque mes deux téléphones n'avaient plus de batterie. Je sais, c'est vraiment ridicule.
Mon chapeau et mes gants ont également disparu. Je peux m'en passer, mais je préfère largement les avoir avec moi.Soudain, un grand cri de souffrance déchire le silence. Je me prépare mentalement à ce qui va sûrement suivre. Blessures, torture peut-être, interrogatoires. Un peu plus tard, la porte s'ouvre en grinçant. Une femme couverte de sang est jetée sans ménagement dans la pièce. La porte se referme.
J'observe prudemment la femme. Elle doit être un peut plus jeune que moi. Ses longs cheveux noirs sont salis par le sang coagulé. Elle porte une sorte de grande chemise de nuit qui était probablement grise au départ. Elle ne bouge pas et est couverte de contusions. Je l'installe contre le mur à côté de moi.
La colère et l'impuissance m'empêchent de dormir.J'attends que l'on vienne me chercher.
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Enfin, après plusieurs longues heures d'attente pendant lesquelles la femme ne se réveille toujours pas, la porte s'ouvre à nouveau. Les deux personnes qui apparaissent sont équipées de longues robes noires à capuche qui ressemblent à des vêtements religieux. Elles n'ont aucune expression sur le visage, comme des somnambules. Leurs traits sont androgynes, et exactement identiques, à la manière de jumeaux.
Elles entrent sans un mot et me saisissent par les bras. J'essaie de me défendre, mais je n'ai même pas la force de me tenir debout.
Mes ravisseurs me traînent dans des couloirs qui confirment ce que je pensais : il s'agit bien d'un ancien hôpital.On arrive dans une salle plus grande. Impossible de savoir à quoi elle servait avant ; la pièce est presque entièrement vide. Je repère seulement une étagère dans laquelle sont alignées des seringues. Plutôt glauque, comme atmosphère. Deux personnes identiques à celles près de moi se tiennent debout avec l'air de nous attendre. Je m'empêche d'éclater de rire. Ces gens ont l'air de se prendre pour les savants fous d'un film d'horreur. Je dois trouver un moyen de partir d'ici au plus vite. Je ne comprends pas pourquoi Dazai m'a envoyé là-dedans, mais le temps que mes collègues mafieux, aussi efficaces soient-ils, me retrouvent, je serai sûrement mort.
Les deux idiots qui m'ont amené ici repartent, me laissant enfermé avec les deux autres.
L'un deux se tourne vers moi:- Cela fait longtemps que nous t'attendons. Ton pouvoir va être l'un des plus intéressants que nous ayons jamais étudiés... Les seringues que tu peux voir ici contiennent toutes des substances différentes. Le but est de les tester sur différents détenteurs de pouvoirs. Nos recherches ont déjà mené leurs fruits : le produit que l'on t'a donné en plus du somnifère a bloqué ton pouvoir, n'est-ce pas ?
Je sens la satisfaction dans sa voix - masculine, d'ailleurs, celui-là est donc un homme. Ses paroles m'exaspèrent, moi qui croyais en avoir fini avec ce genre de choses...
Finalement, ce n'est pas Dazai qui a bloqué mon pouvoir. Je lui en veux toujours autant, mais il est peut-être moins responsable que je le pensais. Je sais que je suis trop naïf, mais je ne peux pas m'en empêcher avec lui.Je ne réponds pas à la question qu'on m'a posée et me contente de jeter un regard noir à mon interlocuteur.
Celui-ci ne fait aucun autre commentaire et prépare sa première seringue. Pendant ce temps, l'autre me force à me déshabiller entièrement et me donne un pantalon gris du même genre que la chemise de nuit de la femme de tout à l'heure. Il maintient ensuite mon bras tout en m'obligeant à rester debout.
Je sens la piqûre dans mon épaule. Ma vue se brouille et je commence à avoir froid. Je distingue les deux fous prendre des notes et attendre un moment. Je suppose que leurs produits n'agissent que pour une durée limitée.
La deuxième piqûre est plus douloureuse que la première. Je tremble et manque de perdre connaissance. La seule chose qui me fait tenir, c'est la colère. Je ressens une haine terrible envers ces gens. Ce n'est pas la première fois que l'on veut nous étudier, moi et mon pouvoir. Les scientifiques ne m'ont jamais considéré comme un humain.Je ne suis pas un humain.
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Plus tard, on me ramène dans ma cellule. J'ai perdu le compte des heures qui ont passé. Je sens vaguement du sang couler sur ma poitrine. La seule chose dont je suis sûr, c'est de ne pas avoir pleuré.
Parce qu'au fond, la seule chose qui me fait tenir, c'est mon humanité.
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Hey ! Voilà pour le 3e chapitre ! Il y en aura très peu de ce genre, je n'y vois pas d'intérêt particulier, l'histoire se centrera sur autre chose !
Je tenais à m'excuser pour les fautes, j'essaye de relire mais j'en laisse toujours échapper quelques-unes...
Voilà ! Prenez soin de vous, bonne lecture !
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{Soukoku} Seul un diamant peut en polir un autre
FanficUn soir, après le travail, Chûya croise Dazai dans un bar. Il a à peine le temps de le reconnaître qu'il ressent une piqûre dans le bras, et son pouvoir, bloqué par celui de Dazai, lui est inutile. Il s'évanouit sans rien pouvoir faire. De son côté...