AVERTISSEMENT

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CHAPITRE 2

Elle voulait comprendre, sinon tout ceci n'aurait aucun sens.

- Pourquoi mon père ? C'est qu'un simple professeur d'université, lui demandais-je dans un souffle.

- Non, Melle Liya ZHANG, votre père, le professeur ZHANG est le meilleur spécialiste en cyber sécurité, et je parle au niveau, mondial. Notre organisation a besoin des meilleurs pour continuer de progresser et de s'étendre sur une échelle internationale, et votre père fait partie de ces génies dont nous avons besoin, m'informa-t-il.

Elle savait que son père était brillant mais au point d'être indispensable à une organisation mafieuse.

- Qu'allez-vous me faire ?

- Ces marques sont notre premier avertissement, elles sont indélébiles, le prochain sera encore plus douloureux voire fatal. Votre père ne pourra pas ignorer la douleur que vous avez subi.

- Imaginez ce que mes hommes pourraient vous faire si je vous livrais à leurs désirs lubriques.

Rien d'y penser, elle était de nouveau sur le point de s'évanouir.

Après ces mots qui ressemblaient clairement à de terrifiantes menaces, l'un des hommes la porta comme une poupée désarticulée et la jeta sans ménagement dans un van noir.

Ensuite, elle entendit la voix sèche et autoritaire de celui qui l'avait brûlé, dire

- Dépose-là devant chez elle, comme message pour son père.

- Bien, Monsieur ! Répondit l'autre homme, en s'inclinant légèrement comme le veut les codes de politesse en Chine.

Après avoir roulé environ trois quart d'heure, ils étaient enfin arrivés devant la maison de Liya, et sans aucun respect pour son corps blessé, ils la jetèrent comme un vulgaire paquet sur le trottoir mouillé par la pluie automnale.

Il pleuvait abondamment, et grâce aux premiers frimas de l'automne, aucun des voisins ne se trouvait dehors. Elle se releva péniblement en s'appuyant sur le mur de leur maison, tentant de se traîner jusqu'à la cour.

Comment pouvait-on être aussi cruel ? Elle avait l'impression qu'elle ne pourrait jamais retirer son tee-shirt, tellement ses blessures lui faisaient mal, son haut était plein de sang et il collait à ses brûlures. Elle souffrait atrocement, une fois à l'intérieur, elle s'affala sur le canapé avec un cri de douleur, pour l'instant, elle était dans l'impossibilité de se soigner seule, ses poignets étaient en partie, lacérés par les câbles. Que faire ? Elle devait absolument désinfecter les plaies sinon elle risquait l'infection, pensa-t-elle.

Elle ne pouvait parler à personne de son enlèvement si ce n'est à son père. Il fallait absolument qu'elle le prévienne, ils étaient tous les deux en danger. Il fallait fuir SHANGHAI sans attendre, car ils allaient certainement revenir.

UNE VIE PAS A PASOù les histoires vivent. Découvrez maintenant