SE REVOIR

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CHAPITRE 29

Liya marchait en direction des toilettes lorsqu'une voix qu'elle avait enfoui dans ses plus profonds souvenirs, pour continuait d'avancer, l'interpella :

- Liya,

- Regarde-moi, c'est vraiment toi !

La voix de Giacomo se fit autoritaire et impatiente, il se contenait pour ne pas exploser dans ce restaurant bondé.

Alors lentement, elle pivota pour faire face à l'homme qu'elle n'avait pas vu depuis près d'un an, en quelques minutes, elle sonda son regard avec inquiétude, il avait « vieilli », ses yeux paraissaient tristes et fatigués.

Il réduisit la distance qui les séparaient, pour se placer face à elle, il caressa de ses beaux yeux verts, son visage pour s'assurer qu'elle était bien réelle.

- C'est bien toi, dis-moi que je ne rêve pas, tu es bien là devant moi !

Sa voix s'était chargée d'émotion, ses yeux se remplirent de larmes, les souvenirs de leur nuit remontèrent à la surface, et sa mémoire refusait de lui faire défaut. Il se souvenait de tout.

Contre toute attente, Liya avait face à elle, un homme ému et peut lui importer s'il la repoussait, elle se jeta dans ses bras lui entourant le cou refusant de le lâcher et savourant chaque seconde de cette étreinte.

- Oui c'est moi ! lui répondit-elle dans un souffle

Il desserra ses bras de son cou, avec regret et l'éloigna un peu de lui. C'est à ce moment-là que Lorenzo les rejoignit, rompant la magie de leurs retrouvailles.

- Liya, quel bonheur de te revoir ma douce !

- Bonsoir Lorenzo !

- Ecoute mon ami, nous allons te laisser, cette jeune femme et moi, avons énormément de choses à nous dire.

- Attends Giacomo, laisse-moi au moins dire au revoir à mes amies, elles m'attendent.

- Je t'accorde deux minutes, pas une seconde de plus, c'est clair !

- Liya,

- Oui

- Prépare-toi à subir ma colère pour avoir fait de moi l'homme le plus malheureux de la terre.

Sur ces paroles, il tourna les talons pour rejoindre sa voiture.

Elle retourna à sa table pour s'excuser auprès de ses amies :

- Bon les filles ! Je vais devoir vous quitter, je ne sens pas très bien.

- Jia, tu n'as pas fini ton dîner,

- Je n'ai plus faim, on s'appelle !

- Bon week-end les filles et pas de bêtise !

Une fois dehors, elle s'approcha du range rover, elle se demanda pourquoi un 4X4, hyper compliqué pour une femme enceinte à terme de monter dans ce type de voiture. Heureusement, Giacomo descendit pour l'aider à « grimper ». Son eau de toilette n'avait pas changé, toujours aussi boisée, il sentait aussi le cigarillo. En l'aidant à monter, il fronça les sourcils, en remarquant, à la naissance de sa poitrine, son tatouage. Impossible de ne pas reconnaître la lettre incrustée dans sa chair.

- Où allons-nous ?

- Chez moi !

- Au palazzo, non Giacomo, au cas ou tu ne l'aurais pas remarqué, je suis à terme, je peux accoucher à tout moment, pas question de prendre ton jet et encore moins de faire naître mes enfants dedans.

- Je parlais de l'appartement que j'ai acheté à Rome.

- Quoi ? Tu vis ici !

- Oui,

- Depuis combien de temps ?

- Un mois après que tu te sois enfuie en me laissant brisé, déçu et amer. Comment penses-tu que j'ai vécu ces derniers mois sans nouvelles de toi. Tu m'as blessé Liya et je trouvais cela tellement injuste.

- Como, en utilisant pour la première fois son surnom,

- Oui ?

- Attendons d'être dans ton appartement et je pourrais t'expliquer ce qu'il s'est réellement passé le lendemain de cette nuit. Tu veux bien ?

- Molto bene !

UNE VIE PAS A PASOù les histoires vivent. Découvrez maintenant