LEUR PREMIER CRI

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CHAPITRE 31

Giacomo serra Liya précieusement contre lui, il ne pensait plus pouvoir vivre ce genre d'instant.

- Quand je pense au temps précieux que nous avons perdu, nous avions déjà déclaré la guerre au clan FAZZOLARI, mais à présent, je vais personnellement mettre une balle dans la tête de Flavio, pour t'avoir enlevée et séparée de moi.

Les dents de Giacomo s'entrechoquèrent sous la rage, mais la main de Liya posait sur sa balafre, le calma progressivement. Elle était sa bouée de sauvetage, sans elle, il aurait continué de chavirer et il aurait fini par sombrer.

- Liya mon trésor, tu m'as tellement manqué

- Toi aussi, Como, je suis heureuse que tu sois présent avant la naissance des enfants, l'idée de les élever seule m'attristait et me faisait peur.

- Tu n'aurais pas cherché à me contacter, piccolo cuore ?

- Je ne sais pas ! Les premiers mois sans toi, me paraissaient longs et invivables.

- Oublions tous ces tristes moments, je veux me concentrer sur toi,

- Alors comme ça, tu attends des jumeaux.

- Oui, nous attendons deux bébés.

- C'est incroyable, un petit bout de femme comme toi, portant deux enfants, qui plus est les miens. Liya, ceux ne sont pas des mots vides de sens mais tu viens de faire de moi, l'homme le plus heureux du monde, mia vida.

- Je croyais t'avoir rendu malheureux ! Se rappelant de ses mots au restaurant.

Il enlaça pour la rapprocher en peu plus contre lui, il posa sa bouche sur son cou.

- Je veux te respirer, je ne vivais plus sans toi, je survivais.

- Attends Giacomo,

- Que se passe-t-il, je t'ai fait mal, pardon chérie je suis si excité que je deviens un peu « brute ».

- Non mon cœur, ceux ne sont pas tes étreintes le problème,

- Mais je crois que je viens de perdre les eaux.

- Quoi ? Il m'éloigna un peu de lui pour apercevoir, la flaque entre les jambes de Liya.

- Allons vite à l'hôpital, lui dit-il d'un air affolé

Sentant la panique le gagner, Liya lui expliqua son souhait

J'avais émis le souhait d'accoucher chez moi mais à présent, la situation est différente.

- Donc, où se trouve ta chambre ? Je veux accoucher, ici, dans cet appartement !

- Tu plaisantes, c'est dangereux, tu attends des jumeaux,

- C'est hors de question !

Malgré ses protestations, il la porta jusqu'à son lit et l'installa en douceur.

- Que dois-je faire ?

- Commence par te calmer, ensuite appelle ce numéro, s'il te plaît, mon amie Andréa est sage-femme, elle est au courant de mon état et m'a suivi durant toute ma grossesse. Tout va bien se passer !

Il s'exécuta à contre cœur et c'est avec une certaine appréhension qu'il composa le numéro :

- Bonsoir, vous êtes Andréa,

- Oui ! Qui êtes-vous ?

- Je m'appelle Giacomo LUCCHESE, je vous passe une personne qui a besoin de vous.

Liya prit le téléphone,

- Andréa, dépêche-toi de venir, j'ai commencé le travail, mes contractions sont vraiment fortes et j'ai très envie de pousser.

- Très bien ma belle, donne-moi l'adresse, j'arrive aussi vite que possible.

Pendant ce temps, Giacomo tournait comme un ours dans une cage, autour du lit, quant à Liya, elle faisait d'énormes efforts pour ne pas crier, tellement la douleur devenait insupportable. Elle était certaine que Giacomo aurait pleuré s'il avait su combien elle souffrait.

2O minutes plus tard, qui furent les plus longues de sa vie, son amie arriva enfin. Elle allait prendre les choses « en main ».

- Alors ma beauté, tu as commencé sans moi, lui dit-elle

- Tu sais bien que je voulais accoucher à la maison lorsque j'ai su que je faisais une grossesse « à bas risque », même si je sais qu'il existe un protocole médical à respecter. Je te fais totalement confiance.

- Prête ?

- Oui, allons-y !

Giacomo s'est placé sur le lit derrière Liya, afin que celle-ci prenne appui sur lui, il a écouté avec attention toutes les directives d'Andréa, sans poser de question, même lorsque celle-ci lui demanda de retirer sa chemise pour être, peau à peau avec les jumeaux. Il avait bien compris que cette jolie rouquine savait ce qu'elle faisait. Puis, il se leva, pour réceptionner son petit garçon, il semblait émerveillé en entendant le premier pleur de son fils. Le temps s'était figé dans cette chambre, lorsque Giacomo coupa le cordon de Giovanni.

Il essuya soigneusement leur bébé qu'il posa près de sa maman, puis vint le tour, de leur fille Lucia, après avoir coupé le cordon de la petite fille, il la garda au chaud dans ses bras comme par magie, elle cessa de pleurer, blottit sur le torse rassurant de son père, au contact de sa peau. Cette expérience fut pour lui, extraordinaire, ses enfants étaient nés dans son lit !

Andréa, le sortit de sa contemplation, il n'avait de yeux que pour Liya et leurs enfants, à cet instant, plus rien ne comptait.

- Et bien Monsieur LUCCHESE, vous avez été parfait

- Quant à toi Liya, tu as été merveilleuse, félicitations à vous deux !

- Je suppose que vous êtes l'heureux papa.

- Vous supposez bien, merci encore !

- C'est cette jeune femme qu'il faut remercier.

- Bon Liya, tu vas pouvoir les garder près de toi, une heure ou deux, mais il va falloir aller récupérer leurs couffins. Il me semble que tu avais tout préparé dans ton appartement ?

- Oui !

- Encore une fois, tu as été super Melle ZHANG, lui dit son amie, qui était la seule à être au courant de sa véritable identité. Tu dois absolument te reposer quelques jours.

- A présent, je pense que tu es entre de bonnes mains.

- Prenez soin d'elle, elle le mérite.

- Je vais consacrer ma vie à prendre soin d'eux.

Giacomo raccompagna Andréa jusqu'à la porte, et retourna auprès de ses trois amours. Il avait Giovanni dans les bras pendant que Liya nourrissait Lucia.

- J'ai souvent ressenti de l'angoisse et une certaine amertume dans cet appartement, il était un peu comme ma vie, vide de sens, et je t'en ai voulu de m'avoir infligé une telle tristesse pourtant je n'ai jamais cessé d'espérer te revoir un jour. Et à présent...il laissa sa phrase suspendue tout en contemplant ses trois êtres qui lui appartenait.

- Es-tu heureux ? Como !

- Au-delà de toute raison Mon AMOUR !

- Je peux enfin te le dire Liya ZHANG, je suis fou amoureux de toi et ce depuis, la première fois où mes yeux se sont posés sur toi.

- Je t'aime aussi mon trésor.

Il approcha ses lèvres et lui donna un baiser empli de reconnaissance et d'amour.

UNE VIE PAS A PASOù les histoires vivent. Découvrez maintenant