NOUVELLE VIE

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CHAPITRE 27

9 mois plus tard, l'état de Liya l'obligeait à se traîner jusqu'à l'ascenseur de l'immeuble, avec sa grossesse à son terme, son travail devenait éreintant. L'Italie était devenu son pays d'adoption, ne dit-on pas que se cacher près de ses proches, c'est l'endroit où ils ne pensent pas à vous chercher.

Elle avait trouvé un poste de chimiste dans un laboratoire de parfum grâce aux connaissances de Paolo, qui se trouvait toujours en France. Elle avait également trouvé un appartement dans le même immeuble que l'ami de son père.

Bon c'est vrai, sa vie était loin d'être simple, mais elle commençait progressivement à trouver ses marques.

Elle entendit le gardien de son immeuble, lui demandait de loin :

- Alors Madame WANG et ce bébé c'est pour bientôt ?

- Oui Monsieur MALDINI, à tout moment !

- Alors courage, ma jolie lui dit-il gentiment

- Merci bonne journée à vous.

Une fois arrivée dans l'appartement, elle alla se laver les mains dans la cuisine, elle se servit un lait chaud avec une copieuse part de gâteau.

Elle avait pris beaucoup de poids au niveau du ventre, de la poitrine et son dos s'était élargi, pour le reste rien n'avait changé. Ah si ! Ses cheveux avaient une énormément poussés et leur longueur était impressionnante, elle avait dû se résoudre à les tailler un peu.

Il ne s'était pas passé un jour sans qu'elle ne pense à Giacomo et son cœur lui faisait mal à l'idée qu'il puisse la détester alors qu'il ignorait ce qu'il s'était passé ce jour-là.

Elle pensa à ses bébés, s'il apprenait leur existence, serait-il capable de les lui enlever ? Cette éventualité lui glaça le corps. Pourtant la vie avait décidé pour eux, ils ne devaient pas être ensemble, il suffisait de l'accepter.

Dans l'entreprise LUCCHESE, Giacomo était toujours le dernier à quitter les bureaux. Il avait décidé de laisser la gestion de l'entreprise de Palerme à Lorenzo.

Quant à lui, il avait acheté un appartement à Rome, et, il gérait les affaires romaines dans la même ville. Il aimait la Sicile, sa famille s'y trouvait, mais Rome avait de nombreux avantages ; la fête, les femmes, l'alcool et le sexe, chaque expérience était sans lendemain et sans intérêt pour lui. A part Liya, toutes les femmes se ressemblaient et chaque plaisir lui paraissait insipide et ne lui laissait qu'un goût amer. D'ailleurs, cela faisait plus de trois mois, qu'il n'avait touché aucune femme.

Son portable sonna alors qu'il allait partir de son bureau.

- Oui Lorenzo !

- Je suis à Rome pour quelques jours, on dîne ensemble, je voudrais te présenter une amie.

- Si tu veux ! répondit Giacomo sans conviction

- Disons 20h3O au « dandy café »

- Perfotto !

Dans l'appartement de Giacomo, tout était si masculin, aucune touche féminine ni la trace d'aucune femme dans son antre, d'ailleurs jamais une femme n'était entrée dans son appartement.

Ces coups d'un soir finissaient toujours à l'hôtel. Il ne voulait aucune femme dans son lit et encore moins dans sa vie. Il aimait sa solitude, il avait fini par s'y habituer.

Il se prépara sans grand enthousiasme pour rejoindre Lorenzo, ce soir, il se sentait d'humeur encore plus morose

Au même moment, Liya reçut un appel de sa collègue et amie.

- Jia, n'oublie pas notre soirée entre fille !

- Excuse-moi Alessia, tu invites une femme au terme de sa grossesse pour une soirée délire entre meufs, et si je perdais les eaux au restaurant. De plus, je suis grosse que vais-je porter ?

- Arrête, tu es magnifique même enceinte, je suis sûre que tu trouveras quelque chose à te mettre.

- En compagnie d'une femme enceinte, si vous pensiez à un plan drague, version « one stand night », c'est mort, vous pouvez oublier.

- Ne t'inquiète pas on y arrive toujours, lui dit son amie en riant

- Bon 20h30 au « dandy café », ça te convient !

- Hao Dé (d'accord)

Elle prit une douche pour se revigorer, elle était épuisée, cette soirée allait être très longue, pensa-t-elle.

Elle opta pour une belle robe longue noire, au décolleté empire qui dévoilait de manière élégante sa magnifique poitrine, sa cicatrice s'était légèrement estompée et pour la cacher, elle s'était faite tatouée, un G, pour Giacomo, bien sûr, le tatoueur avait réussi une véritable prouesse. Son tatouage était discret et très classe. De cette façon, elle avait l'impression que Giacomo dormait près de son cœur.

Les bretelles de sa robe étaient travaillées et une ceinture venait joliment souligner son état. Elle choisit une paire de sandales noires pas trop hautes assorties à sa robe. Depuis qu'elle vivait en Italie son teint s'était légèrement hâlé

Ses très longs cheveux noirs ondulaient librement jusqu'au niveau de ses fesses, pour compléter sa tenue, elle ajouta une petite couronne de fleurs style bohème dans les tons beiges qu'elle fixa sur ses cheveux. Elle ajouta un rouge à lèvres d'un rouge vif et du mascara pour allonger ses cils qui étaient déjà bien fournis, une pochette noire pour compléter sa tenue et la voilà prête.

Elle jeta un dernier regard dans le miroir, elle était plutôt satisfaite du résultat. Sans tarder, elle prit ses clefs de voiture pour rejoindre ses amis.

UNE VIE PAS A PASOù les histoires vivent. Découvrez maintenant