PASSER SANS TE VOIR

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CHAPITRE 28

Après s'être garée, la voilà dans le restaurant, cherchant du regard l'endroit où se trouvait ses amies.

Elle s'avança rapidement entre les tables sans prêter attention, au regard admiratif de certains hommes devant cette future maman à l'allure resplendissante.

Dans ce même restaurant, Giacomo et Lorenzo dînaient tranquillement accompagnés de cette femme italienne, bien sûr, outrageusement maquillée, habillé avec une robe ultra courte et perchée sur des talons de 15 cm

Décidément, pour Giacomo, son ami avait de plus en plus mauvais goût en ce qui concernait les femmes. La dite jeune femme s'excusa pour se rendre aux toilettes. Il pouvait, enfin, donner son point de vue, à Lorenzo.

- Où l'as-tu trouvé ta gagneuse ? Lui dit-il sur un ton mordant

Lorenzo resta imperturbable,

- Je te signale qu'il y a encore quelques temps, tu l'aurais dragué et elle aurait fini dans ton lit, mais depuis...Lorenzo laissa sa phrase en suspens préférant ignorer les remarques de Giacomo.

- Elle, tu plaisantes !

- Même pas en rêve, mais tu as raison sur un point, il est crucial, depuis ma rencontre avec Liya, j'ai de nouveaux standards de beauté. Et ta copine n'en fait pas partie. Termina-t-il avec un sourire moqueur.

A l'autre bout de l'établissement ! L'ambiance était très détendue et agréable.

- Jia, on est là !

Ses amies gesticulaient dans tous les sens pour lui indiquer leur table, quelle horreur ! Elle, qui détestait se faire remarquer, c'était raté !

- Vous êtes en grande forme, les filles !

- Si je n'étais pas une hétéro convaincue, je serais raide de toi, Jia, tu es à couper le souffle avec cette couronne sur la tête ! Lui fit remarquer Alessia.

- Merci ma chérie, tu n'es pas mal non plus !

- Vous êtes toutes splendides, ragazze !

- Mais dis-moi, tu es une véritable italienne à présent !

- Malgré mon physique ?

- Mais ton physique est la petite touche mystérieuse de ta personne.

- Xiéxié (on prononce : chéché) ! C'était un « merci » dans ma langue cette fois.

- Vous avez commandé, parce que je meurs de faim, n'oubliez pas je dois dîner pour 3. Dit-elle en caressant son ventre.

Giacomo avait une oreille distraite sur la table voisine, un homme s'adressa à son convive.

- Dis-moi c'est possible qu'une femme puisse être aussi belle même enceinte. Ce teint pour une asiatique, cette jeune femme est juste renversante. Si je n'avais pas soixante ans, je serais très certainement, à genoux, en train de lui faire une déclaration enflammée, et ce, même dans son état.

Puis une voix douce et amusée, se fit entendre à une table près de la sienne. Le son de cette voix lui était si familier, il pourrait le reconnaître même dans sa tombe, jamais il ne pourrait oublier la voix de la femme qui a gémit de plaisir sous ses doigts.

C'était Liya, « sa Liya », il en était certain. Même si à cette table, on l'appelait « JIA ».

- Désolée, les filles je dois aller, encore, au « pipi room », je pense que ma place est aux toilettes et non à cette table. Ces petits monstres n'arrêtent pas d'appuyer sur ma vessie, ils sont pressés de sortir sans doute.

- Reviens vite tu as à peine toucher à ton assiette, remarqua Alessia.

A quelques mètres, Giacomo LUCCHESE ressentit de la colère et de la rage voire de la haine envers Liya qui semblait si désinvolte et heureuse, toutes ces émotions prirent possession de son esprit en quelques secondes. Il se cacha le visage derrière la carte des vins afin que Liya ne puisse pas le voir, enfin pas toute de suite. Son regard se posa sur la silhouette de la jeune femme, elle était belle à le rendre fou, il était persuadé de l'avoir perdu à jamais, et elle se trouvait juste là à ses côtés.

Il se retourna pour voir ces hommes « bavaient » devant ce corps arrondi par les formes de la grossesse, il sentit des envies de meurtre se réveiller en lui. La revoir lui procure une sensation indescriptible, paradoxalement, il se sentait agité et comblé.

Lorenzo le sortit de ses pensées,

- Como ? Tu vas bien, on dirait que tu viens de voir un fantôme

- Tu n'as pas tout à fait tort,

- Attends-moi une seconde, je t'expliquerai plus tard.

UNE VIE PAS A PASOù les histoires vivent. Découvrez maintenant