LE PARRAIN : GIACOMO LUCCHESE

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CHAPITRE 13

Elle commença à freiner et s'arrêta totalement à environ deux mètres de leur véhicule. Elle pouvait enfin retirer son casque, son chignon s'était défait et ses cheveux tombèrent en cascade dans son dos.

Les deux siciliens descendirent de leur voiture. Et Liya pouvait enfin les observer, ils étaient totalement différents l'un de l'autre, ils étaient très beaux.

Le blond semblait abordable et avenant, il lui décrocha un sourire magnifique, quant au brun il était arrogant, taciturne et renfrogné. Il lui jeta un regard à la fois dur et agressif mais en même temps, sans pouvoir se l'expliquer, elle le trouvait touchant, tourmenté, presque attendrissant, non impossible pensa-t-elle, elle devait se tromper sans doute, elle n'avait pas l'habitude des codes attractifs entre les hommes et les femmes européens. Pourquoi pensait-elle à ce genre de choses, ce n'était pas le moment.

Après avoir retiré son blouson et ses gants qu'elle rangea soigneusement dans la mallette de sa moto, elle s'approcha de Giacomo et Lorenzo, leur stature était imposante, elle se sentait vraiment petite face à ces deux hommes, pour les remercier de leur aide.

- Vous allez bien ? Lui demanda le blond

- Oui, merci beaucoup si vous ne m'aviez aidé... Je n'aurais pas pu leur échapper.

- Je pense que vous auriez réussi à les semer grâce à ce bolide et à votre maîtrise pour contrôler cet engin.

- Merci !

- A présent, permettez-nous de nous présenter,

- Je suis Lorenzo MESSINA et voici, mon ami et associé Giacomo LUCCHESE.

- Bonsoir Messieurs, leur répondit-elle, tout en s'inclinant légèrement comme le veut la politesse en Asie.

- Je m'appelle Liya ZHANG, je suis en vacances à Rome et je vis à Shanghai.

- Enchanté Melle ZHANG, lui dit Giacomo LUCCHESE tout en serrant avec force, sa main de poupée.

Sa large poigne correspondait à sa taille, il devait mesurer environ 1,95 m et elle paraissait vraiment petite malgré son 1,73 m. Elle se raisonna pour mettre de côté, les singularités physiques de ses sauveurs, parce qu'elle devait retourner à l'appartement pour retrouver Paolo.

Appuyée sur sa moto, elle appela Paolo, qui devait être très inquiet. Il décrocha enfin, Liya était soulagée d'entendre sa voix.

- Liya, c'est toi ma chérie

- Oui, je vais bien et toi, ils ne t'ont rien fait n'est-ce-pas ?

- Non, rassure-toi, j'ai pu regagner mon appartement sans difficulté.

- Liya, tu es sûre que tout va bien ?

- Absolument, tu peux te rendre à tes cours dès demain,

- Je serais bientôt là !

- Paolo,

- Hum ?

- Merci d'être vivant, lui dit-elle en étouffant un sanglot.

Elle raccrocha rapidement pour s'adresser aux hommes qui l'avaient sauvé.

- Merci encore pour votre aide, je vais pouvoir retourner à Rome, rejoindre l'ami de mon père.

Les regards de Lorenzo et de Giacomo la mettaient mal à l'aise, ils ne la quittaient pas des yeux.

La voix rude de Giacomo la ramena dans la réalité.

- Où pensez-vous aller Liya ZHANG ? Lui demanda-t-il sur un ton agacé

- Comme je vous l'ai dit, je rentre chez moi, en le dévisageant de ses yeux sombres.

Sans aucune gêne, tout en se courbant, il approcha son visage de celui de Liya, il plongea son regard sévère dans le sien. Elle eut un mouvement de recul, car leurs lèvres étaient si proches, qu'elle pouvait sentir son souffle.

- Vous n'avez pas compris je crois, vous êtes loin d'être débarrassée de ces hommes, de plus, vous mettez en danger la vie de votre ami.

Elle posa sa main sur son torse pour qu'il s'éloigne d'elle, mais à son grand étonnement il emprisonna sa main dans la sienne. Elle grimaça sous la douleur, ses poignets lui faisaient encore mal. Et, comme s'il avait compris, il relâcha sa prise. Elle continua de le défier.

- Comment savez-vous tout cela ? Je ne vous connais absolument pas.

- Mais moi si, jolie Liya, lui répondit-il avec un air hautain

UNE VIE PAS A PASOù les histoires vivent. Découvrez maintenant