NOUVELLE VIE

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CHAPITRE 5

Une fois devant le terminal de l'aéroport de SHANGHAI, elle accéléra pour se diriger vers le parking, où elle gara sa moto, elle vérifia une nouvelle fois qu'elle n'était pas suivie, avec un soulagement elle s'engouffra dans l'ascenseur direction le comptoir pour s'enregistrer.

Elle regarda sa montre, elle avait encore un peu de temps devant elle avant l'embarquement, elle se dirigea vers une boutique de téléphones pour acheter un autre portable, une fois, son achat effectué, elle paya en espèce afin d'éviter qu'on retrouve toute trace de sa transaction ou de sa localisation. Il fallait dévier tous les pièges tendus par la triade de Monsieur WU.

Elle se rendit aux toilettes et à l'abri des regards, elle changea la puce et jeta l'ancienne. Elle passa une main distraite sur sa hanche blessée, elle était effrayée et inquiète, en quelques heures, sa vie avait basculé, pas forcément du bon côté. On l'avait enlevé, brûlé et torturé, pouvait-on imaginer un début d'existence plus sombre, flou et imprévisible ?

Pourtant, une seule question la taraudait, quand allait-elle revoir son père ? Ne pas avoir de réponse à cette interrogation, l'anéantissait. Si seulement elle pouvait avoir le tiers de sa confiance concernant la tournure de ces évènements.

Elle était consciente que ces hommes ne plaisantaient pas, ils n'avaient rien à perdre. Ils étaient cruels, implacables et ils obéissaient aux ordres sans se poser de question.

Elle était chinoise et elle savait que le chiffre « 49 » tatoué dans leur cou signifié, qu'ils étaient les bras armés de cette organisation mafieuse.

Ironie du sort, elle fuyait un pays gangréné par les gangsters pour aller dans un autre pays mafieux, où la mafia faisait aussi sa loi.

Elle se leva en soupirant, vissa sa casquette sur sa tête et rejoignit le comptoir pour effectuer cette fois les formalités d'embarquement.

12 heures de vol sans escale, c'était la première fois qu'elle voyageait aussi loin et aussi longtemps. L'Italie et la langue italienne, elle les connaissait à travers divers apprentissages universitaires en plus de ses études scientifiques.

Ce pays, elle s'était promis de s'y rendre avec son père mais sûrement pas dans ces conditions.

La voilà, installée et résignée dans son fauteuil, sa vie était devenue une équation dont elle ne connaissait pas l'inconnue, elle espérait simplement qu'elle trouvera plusieurs solutions contrairement au dilemme mathématique.

A présent, elle était toute seule sans son père qui était sa seule famille, sans repère partant pour une destinée inconnue, ces pensées lui déchirèrent le cœur. Ses blessures au cœur lui faisaient plus mal que ses blessures physiques.

Elle appuya sa tête sur le repose-tête et ferma les yeux pour tenter de s'endormir durant le vol.

UNE VIE PAS A PASOù les histoires vivent. Découvrez maintenant