AU RESTAURANT

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CHAPITRE 20

Elle descendit rapidement pour rejoindre Lorenzo en espérant que Giacomo ne viendrait pas.

Lorenzo MESSINA était déjà là, chic et séduisant dans un pantalon de lin noir, et un pull en cachemire beige qui soulignait sa musculature parfaite. Les yeux qu'il posa sur elle, étaient chargés d'admiration et de désir, elle se demanda intérieurement si tous les italiens étaient pareils, incapables de cacher leurs émotions.

Il s'approcha d'elle, tout en continuant de plonger son regard océan dans le sien, elle éprouvait malgré tout une certaine gêne, elle ne voulait pas que son attitude soit mal interprétée et que Lorenzo se méprenne sur ses réactions.

- Liya, tu es magnifique, un véritable régal pour les yeux et pour les sens.

- Merci !

Même si elle ne comprenait pas trop cette dernière remarque.

- Et Giacomo ? lui demanda-t-elle

- Finalement, il a changé d'avis, il ne viendra. Il est persuadé que nous prenons des risques en sortant du Palazzo.

Elle ne sait pour quelle raison, elle regrettait son absence, peut-être n'avait-il pas tort. On cherchait à l'assassiner, elle devrait éviter de s'exposer, bon, il est trop tard pour revenir en arrière, elle avait promis à Lorenzo de déjeuner avec lui dans Palerme.

A l'autre bout du domaine, Giacomo ne quittait pas des yeux la caméra qui filmait le départ de Liya et Lorenzo. Elle était rayonnante et son ami avait sorti le grand jeu. Quant à lui, il était assis là, crevant de jalousie face au magnifique couple qu'ils formaient. Cette image dansait devant ses yeux, la douleur de son œil gauche s'était accrue, il voulait tellement voir avec ses deux yeux, Liya, que forcer sur sa vue lui donnait de terribles migraines. Il avait perdu un œil, c'était ça sa réalité !

Liya était heureuse de sortir, la conversation durant le trajet, fut plaisante et décontractée, Lorenzo était un homme charmant et cultivé.

Une fois dans le restaurant, de nombreuses femmes le dévoraient du regard sur notre passage, il avait du succès, certaines d'entres elles étaient vraiment belles.

- Tu plais aux femmes c'est évident ! lui dit-elle

- Oui mais je ne vois qu'une seule femme, la splendide créature qui m'accompagne. Je plais à ces dames, et toi, tu plais aux hommes qui sont avec elles. J'aimerais mettre un paravent afin qu'aucun d'eux ne puisse te regarder. Répondit-il dans un sourire redoutablement sexy.

- Tu exagères mon physique insolite les intrigue, ils ne sont pas habitués aux femmes asiatiques en Sicile.

- Lorenzo,

- Oui,

- Pourquoi ne pas m'avoir dit que vous apparteniez à la mafia sicilienne, pire encore, que Giacomo était le parrain de la Cosa Nostra.

- Est-ce que tu nous aurais suivi si tu avais su ?

- Clairement non ! J'ai peur des Triades et de leur vengeance mais j'ai aussi très peur de la mafia italienne.

- Ne t'inquiète pas tant que tu habiteras dans le palazzo du parrain, personne, j'ai bien dit personne, n'osera s'en prendre à toi.

- Giacomo peut être sans pitié, implacable et même cruel avec ses ennemis, dès lors, qu'ils s'attaquent à ses proches. Et les Triades aussi dangereuses soient-elle, ne lui font pas peur.

- Je suis effrayée, les Triades ont un code de conduite différent des italiens, ils n'ont pas d'état d'âme et peu d'empathie, je suis terrorisée à l'idée qu'ils fassent du mal à la famille de Giacomo. Et si c'était le cas, je n'aurais pas 1 ennemi mais 2.

- Peux-tu me faire une faveur et lui demander de me laisser retourner chez Paolo.

En insistant, Liya pensait vraiment que Lorenzo serait de son côté, et qu'il parviendrait à convaincre Giacomo LUCCHESE.

- Si tu retournes chez l'ami de ton père, il sera aussi en danger.

- Je veux juste récupérer mes affaires, j'ai suffisamment d'argent pour prendre un appartement dans Rome, c'est une question de temps. Lorsque mon père me contactera, je le rejoindrais peu importe l'endroit où il se trouve.

- Liya, je ne peux rien te promettre, mais je vais en parler à Como, et s'il est d'accord, j'ai quelques amis qui possèdent des appartements, je te mettrais en contact avec eux.

- Ça te va ?

- C'est parfait, merci Lorenzo !

UNE VIE PAS A PASOù les histoires vivent. Découvrez maintenant