LE PALAZZO

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CHAPITRE 15

Ils atterrirent enfin à Palerme, une voiture les attendait, elle s'assit à l'arrière en compagnie de Giacomo. Elle pouvait sentir son parfum entêtant et sensuel, qui titillait agréablement ses narines. Liya n'avait pas l'habitude d'être avec un homme aussi viril. Il était musclé et robuste, elle était persuadée qu'on pouvait s'appuyer sur lui, au propre comme au figuré, rien ne semblait l'atteindre, il paraissait aussi solide qu'un roc.

Si elle bougeait sa main, elle pouvait toucher la sienne ainsi que ses doigts. Elle baissait les yeux afin de regarder leurs mains si proches. En relevant les yeux, leurs regards se croisèrent dans le rétroviseur. Il esquissa un sourire en coin, elle était gênée d'avoir été prise sur le fait.

Elle se demandait qu'elle fût l'histoire de cette balafre, qui marquait son visage. Elle continua de le regarder, elle voulait vérifier quelque chose qui l'intriguait depuis qu'il avait approché son visage près du sien. Se sentant fixé, il planta son regard dans le sien, longuement, mais, oui c'est ça ! Sa pupille gauche n'a pas bougé, seul son œil droit était en mouvement. Etrange, pensa-t-elle

Bon, elle chercherait plus tard, si Giacomo LUCCHESE avait une prothèse oculaire ou si c'était bien son œil.

Pour l'instant, la voiture les arrêta devant une splendide bâtisse, un jardin somptueux et bien entretenu venait parfaire le tableau, on pouvait deviner l'opulence financière.

Il l'accompagna dans une aile du Palazzo, dont l'intérieur était magnifique, à la fois élégant et discret, une ambiance feutrée y régnait. Nous montâmes à l'étage, il s'arrêta devant une porte et me montra une chambre.

- Vous pouvez occuper cette pièce et vous promener dans le jardin qui donne sur cette aile, si vous ressentez le besoin de prendre l'air, mais rien d'autre.

- Ne vous aventurez pas ailleurs, c'est clair ? Lui dit-il rageusement

- Oui, merci encore pour votre accueil ! Souffla Liya

Elle se retenait pour ne pas pleurer, il serait trop content. Apparemment, cet homme ne l'aimait pas beaucoup. Pourtant, c'est bien lui, qui a insisté pour qu'elle vienne chez lui. Il tourna les talons sans la regarder, la laissant seule et désemparée. Et puis « merde », pourquoi ses larmes n'arrêtaient pas de couler. Elle ne lui avait rien demandé, c'est ce crétin qui est venu la sauver.

Elle essuya ses pleurs d'un revers de main pour se concentrer sur « sa » chambre, elle était spacieuse, aucun doute possible, l'intérieur était fait pour une femme. Un peu de rose doux et poudré, beaucoup de style, une ambiance soft et fraîche à la fois. Elle s'approcha de l'immense dressing qui se trouvait devant elle. Il était plein de vêtements de femme, tous très coûteux, évidemment ! Lorsqu'on a rencontré le maître des lieux, on se doutait bien, que ses conquêtes ne s'habillaient pas dans les friperies.

Liya s'en fichait, elle aimait les kimonos japonais et le hanfu chinois (tenue), pour le reste les tenues simples faisaient parfaitement l'affaire. Elle était étudiante, les mondanités n'étaient pas pour elle, elle n'avait aucun goût pour ce genre de vie.

Après ces sages réflexions, elle décida de prendre une douche et ensuite elle pourra soigner toutes ses blessures. Elle se dirigea vers la salle bain en espérant y trouver une pharmacie. 

UNE VIE PAS A PASOù les histoires vivent. Découvrez maintenant