LE DEBUT DE NOTRE NUIT

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CHAPITRE 23

Le trajet se fit dans un silence glacial, elle n'avait aucune envie d'écouter les explications de Lorenzo, elle ne retenait qu'une seule chose, quelle que soit la mafia, ils n'étaient que des criminels qui trempaient dans des affaires louches.

Une fois la voiture arrêtée devant le domaine, elle ne prit même la peine de remercier Lorenzo, et s'empressa de descendre pour rejoindre sa chambre.

Elle ne voulait qu'une chose se reposer, en espérant qu'on la laisserait tranquille, une fois dans la chambre, elle retira ses vêtements, mis juste une nuisette noire qui reflétait parfaitement son humeur sombre et malheureuse. Elle se recroquevilla sur le canapé, elle avait pris une décision, elle allait quitter le palazzo, d'une manière ou d'une autre et sans l'aide de personne.

Giacomo ne voulait pas d'elle, elle était une menace pour sa famille, c'est pour cette raison qu'il la tenait éloignée de ses proches. Tout s'expliquait, il l'avait installé dans une aile où elle se trouvait totalement seule tant mieux, il lui sera facile de partir sans que personne ne s'en rend compte. Elle devait également prévenir Paolo et lui expliquer pourquoi elle ne lui avait plus donner de nouvelles.

Alors qu'elle préparait mentalement son échappement, une nouvelle fois, la porte fut ouverte dans un grand fracas et Giacomo était face à elle dangereusement beau et ténébreux pour sa santé mentale. Dès qu'il se trouvait dans son espace vital, elle était totalement ébranlée.

- Vous êtes insupportable, vous...

Elle n'eut pas l'occasion de terminer sa phrase, le beau sicilien lorgnait sans gêne sur son corps dénudé, il s'approcha et ses doigts se posèrent sur les bras nus de Liya pour la placer face à lui.

- Cesse de me désobéir, Liya ! Souffla-t-il

- Alors laissez-moi partir, arrêtez de vous préoccuper de ma vie. A moins que vous ne soyez venu pour me tirer une balle dans la tête afin que vous puissiez récupérer votre marchandise.

Il lui serra les bras si fort qu'elle poussa un cri de douleur, et voilà, elle pleurait encore devant cet homme brutal qui semblait indifférent à sa douleur, sa peau si blanche allait sûrement garder les traces de ses doigts. Il ignora sa plainte, et elle se sentit obligée de le regarder, son expression était terrifiante.

- Vous me faites vraiment mal, ne me touchez plus !

Leurs corps se frôlaient de manière inexorable, à ce moment-là, il relâcha son emprise.

- Pourquoi faut-il que tu me mettes toujours en colère ?

Il posa son pouce sur sa lèvre inférieure et appuya légèrement dessus pour la faire réagir, il continua de lui caresser la bouche comme s'il venait de découvrir un trésor. Le corps de Liya s'embrasait progressivement à son contact, son toucher était si intense, elle avait oublié qu'elle était littéralement nue dans ses bras, sa tenue suggestive laissait peu de place à l'imagination.

Giacomo l'avait également compris, il savait qu'elle ne portait que cette nuisette, qu'elle avait même retiré ses sous-vêtements. Il lui suffisait de faire descendre les fines bretelles pour que le corps de Liya s'offre à sa vue et soit à lui.

Sans attendre, il posa ses mains impatientes sur ses épaules arrondies, il se sentait fébrile et pressé de lui montrer combien il l'a désiré. Bien sûr, si Liya l'avait arrêté, il aurait immédiatement quitté la pièce en respectant sa décision, pourtant quelque chose dans le regard de Liya le poussa à continuer.

A sa grande surprise, cette petite poupée colla timidement son joli corps contre le sien en lui offrant la réponse qu'il attendait. Elle n'avait pas peur de lui alors il ne résista pas longtemps au besoin imminent de posséder cette beauté.

Giacomo fit descendre les bretelles et la nuisette glissa le long du corps de Liya, d'une manière tellement lente et sensuelle, qu'il se sentit totalement transi de désir pour elle, incapable de faire le moindre geste, il recula pour pouvoir l'admirer, elle ne se déroba pas à son regard passionné. Elle était splendide, elle accepta le regard chargeait de tentation de celui qui allait lui prendre sa première fois.

Sans attendre, il colla de nouveau son corps contre le sien, ses mains avides la caressèrent lentement, le contraste de leur peau était saisissant. Ils se regardèrent longuement sans parler, les mots étaient inutiles, la fusion de leurs corps était le plus beau des langages. Il la porta jusqu'au lit, puis il se mit entièrement nu, elle pouvait apercevoir chaque parcelle de son corps bronzé comme les pièces d'un puzzle ou chaque partie était parfaitement à sa place, elle le caressait des yeux.

Liya pouvait voir sa virilité dure et férocement tentante, il se laissa regarda sans aucune honte, bien au contraire, il était heureux qu'elle puisse se rendre compte de l'effet qu'elle lui faisait. Elle sentait son désir devenir douloureux et impérieux lorsque son corps épousa le sien.

La voix rauque de Giacomo s'étouffa dans son cou

- Liya ma précieuse, tu es si désirable et fascinante

- Tu le penses vraiment, pourtant tu étais prêt à m'exécuter,

Il plaqua sa main sur sa bouche pour la faire taire,

- Ne dis plus jamais une telle chose, mon ange, jamais je ne pourrais te tuer ou te faire du mal, tu m'entends, je choisirai plutôt de me briser les deux mains, comme te l'as dit Lorenzo, nous cherchions à gagner du temps, sinon, la Triade de Monsieur WU aurait trouvé d'autres mafieux en Italie qui auraient accepté le contrat.

- Oublie aussi mes promesses stupides et mes paroles ridicules concernant la beauté des femmes italiennes. Lorsque je t'ai vu en photo, je savais que j'étais perdu.

Liya caressa avec douceur la cicatrice de l'homme qui éveillait en elle des émotions incontrôlables, elle caressa la balafre avec ses lèvres sensuelles, provoquant en lui des frissons irrépressibles. C'était le moment de lui poser cette question qui l'intriguait depuis quasiment leur première rencontre.

- Giacomo, pardon d'avance, mais ton œil gauche est totalement fixe, il n'est pas en mouvement. As-tu perdu ton œil ? Es-tu né ainsi ou as-tu une prothèse oculaire ? Tu n'es pas obligé de me répondre si cela te rappelle des souvenirs trop douloureux. Continua-t-elle en lui caressant le visage.

Il éclata de rire

- Je savais que tu étais beaucoup plus intelligente que les femmes que je fréquente habituellement, je suis impressionné. Oui tu as raison Trésor, j'ai perdu mon œil gauche lors d'une bagarre au lycée, et je n'ai pas souhaité qu'on me le retire pour me mettre une prothèse oculaire, je l'ai donc gardé même s'il ne me sert à rien. Seule ma mère et Lorenzo sont au courant de ce malheureux accident dans ma vie.

- Me trouve-tu repoussant ?

Pour toute réponse, elle couvrit son visage de baisers sans aucune pitié, elle voulait simplement lui exprimer sa gratitude en acceptant de se confier à elle.

- Tu ne l'as peut-être pas remarqué mais j'ai également des cicatrices, lui rappela-t-elle ironiquement.

- Si j'avais voulu un homme parfait, j'aurais choisi Lorenzo, mais pour moi, tu es mille fois plus beau. Je crois que les femmes ne disent pas ce genre de choses mais je m'en fiche.

UNE VIE PAS A PASOù les histoires vivent. Découvrez maintenant