UNE VIE PAS A PAS

JE LE DETESTE UN PEU, BEAUCOUP...VRAIMENT

CHAPITRE 14

Involontairement, elle se pinça la lèvre inférieure, manie qui montrait son agacement. Et l'idée de voyager dans un jet privé en sa compagnie ne l'enchantait absolument pas. D'ailleurs, elle détestait les gens qui montraient de manière excessive et inutile leur argent, dans l'achat de voitures luxueuses, de yachts, de jets, de tableaux ou de bijoux, tout n'était qu'artifice, faux-semblant et tellement superficiel. Si seulement, ces personnes pouvaient utiliser leur fortune à bon escient. Oui, elle détestait ce côté de Giacomo LUCCHESE. Elle était une fille simple et réfléchie, la culture européenne était différente de la sienne.

La voix de cet homme claqua encore une fois.

- Lorenzo, occupe-toi de retrouver ces hommes, je vais emmener Melle ZHANG au Palazzo.

- Mais je ne veux pas vous accompagner, ce n'est plus votre problème.

- Faite comme si nous ne nous étions jamais rencontrés, Mr LUCCHESE, lui dit Liya

- C'est impossible Melle ZHANG, vous êtes déjà entrée dans ma vie, insidieusement, ma belle Liya.

Il lui caressa la joue, et même si son toucher était un peu rugueux sur sa peau délicate, ce simple effleurement réussit à la déstabiliser. Elle détourna le visage pour éviter son regard.

- De plus, par votre faute, j'ai dû renoncer à une grosse livraison, il omit volontairement de lui préciser la nature de cette cargaison.

Pour commencer, il voulait l'emporter loin de cette agitation, les Triades feront tout pour la faire disparaître, il devait la protéger et maintenant qu'il avait rencontré, il ressentait un lien invisible les lier.

- Combien de temps devrais-je rester chez vous ? Lui demanda-t-elle sur un ton énervé.

- Nous verrons, Liya !

L'entendre prononcer son prénom, avec cette voix légèrement voilée, lui fit palpiter le cœur. Cet homme l'irritait et l'attirait à la fois. Quelque chose lui disait de fuir très loin pourtant ses pieds restaient visser au sol. Giacomo voulait la garder près de lui, il refusait de la laisser partir, il était prêt à inventer n'importe quelle excuse, aussi pitoyable soit-elle.

Une fois dans le jet, il ne lui adressa pas la parole, totalement concentré sur la lecture de ses dossiers, tant mieux, elle ne voulait plus lui parler, elle préférait fixer son attention sur l'horizon.

Giacomo releva la tête, pour observer Liya, elle avait le visage tourné. Elle était belle et tellement déterminée, elle lui plaisait, de plus en plus c'est indéniable, mais vraiment ! Il ne comprenait pas cette attirance, pouvait-on changer en si peu de temps pour une femme. Sa réponse est OUI !

Le steward s'approcha d'elle pour lui proposer une coupe de champagne, qu'elle accepta avec un sourire éblouissant. L'homme lui fit un compliment sur sa beauté, elle le remercia avec une douceur incroyable, en joignant ses mains et en inclinant sa tête avec respect.

La voir discuter avec les autres l'agaçait au plus haut point. Il devenait complètement fou et irraisonné devant cette poupée de porcelaine, alors bêtement, il se montra agressif envers le jeune serveur.

- Vous pouvez nous laisser à présent.

- Bien, Monsieur !

Le jeune homme se retourna vers Liya et lui offrit un dernier sourire, elle fit de même. Giacomo se retenait de ne pas renverser le repas sous la colère qui s'empara de lui.