LUI et MOI

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CHAPITRE 17

C'est dans cette tenue que Giacomo LUCCHESE la découvrit, pour la simple raison qu'il ouvrit la porte brutalement et sans frapper.

Elle était rouge de colère, même son peignoir n'était plus sur le lit, elle l'avait déjà mis dans la panière à linge sale.

- Mais attendez, vous ne savez pas frapper avant d'entrer dans une pièce, on dirait un forcené.

Elle continua de lui crier dessus pendant ce temps, il observait avec des yeux brûlants comme si elle était une gourmandise.

Son regard fiévreux s'attarda sur sa poitrine dévoilait par le tissu transparent, puis son ventre fit connaissance avec ses beaux yeux verts. Il continua de descendre lentement sur ses cuisses dévêtues pour remonter sur sa bouche. Ce fut un instant intense et indescriptible, ce moment ne dura que quelques secondes pourtant il avait un goût d'éternité.

Il la sortit de sa rêverie, en disant :

- Enfilez quelque chose, je vais appliquer de la pommade sur vos plaies.

- Pas question, je vais le faire toute seule, vous ne poserez pas vos mains sur moi.

- Désolé jeune fille de vous décevoir mais ici c'est moi qui dicte les règles, donc, personne ne me contredit.

- Ma maison, mes ordres ! C'est clair !

- Et, je vais devoir poser mes mains sur vous. Il joint le geste à la parole, en posant, sa main brune et chaude sur sa hanche.

- Quel abruti, celui-là !

- Pardon ? Il fit mine de n'avoir rien entendu, il esquissa un sourire perfide.

- Je ne vais rien porter d'autre, vous semblez oublier où se trouvent mes marques. Elle jubilait d'avoir pu lui répondre.

Il s'assit sur le canapé, elle approcha le bas de son corps au niveau de son visage. Elle tressaillit encore une fois lorsque ses doigts se posèrent sur sa peau. Il étala avec douceur la crème sur sa hanche, tout en lui demandant :

- Qui vous a fait ça ? Même s'il connaissait son histoire, il voulait l'entendre de sa bouche.

- Les Triades, la mafia chinoise si vous préférez, ne souhaitant pas lui raconter sa vie.

Il se prépara à toucher sa poitrine, pour recommencer l'opération sur son sein mais elle arracha le tube des mains.

- Merci pour votre attention, je vais pouvoir le faire toute seule à cet endroit, lui précisa-t-elle tout en étant super embarrassée.

Elle lui donna du dos pour pouvoir descendre la bretelle de son soutien-gorge et appliquer la pommade. Elle sentait son regard sur elle, elle aurait aimé qu'il laisse tranquille. Après quelques minutes dans un silence presque gênant, elle semblait l'avoir entendu jurer... ou pas, son imagination lui jouait parfois des tours depuis qu'elle se trouvait en Italie.

Il se leva, se dirigea vers la porte se contentant de sa réponse courte sur les raisons qui l'ont conduites dans ce pays. Il se retourna la main sur la poignée de la porte pour lui dire :

- Reposez-vous, je vais vous faire monter un plateau.

- Au fait, tout ce qui se trouve dans ce dressing est pour vous. N'hésitez pas à l'utiliser !

Il n'attendit pas la réponse de Liya, quitta la pièce, la laissant encore une fois, seule et perplexe.

Une fois dans le couloir, Giacomo appuya son dos contre la porte. Il était enivré du corps de Liya, elle sentait si bon, ses doigts sous sa peau douce s'étaient électrisés, une seconde de plus, il se serait abandonné en lui caressant tout le corps pour apaiser sa douleur et ses blessures physiques.

Elle était à « croquer » dans ces dessous, belle et fragile à la fois tout en gardant cette lueur farouche dans le regard. Il n'y pouvait rien cette femme l'avait totalement envoûté. Lui cet italien redoutable à l'allure impressionnante parfois même menaçante allait pour la première fois dérogeait à ses règles.

Il retourna à son bureau, celui du Palazzo, c'était un peu son refuge, il ne voulait que personne le voit, déstabilisé et perdu face à ses émotions tumultueuses pour une jeune fille venue de si loin. Il devait tout d'abord retrouver son self-contrôle.

De son côté, Liya tentait vainement d'appeler son père, elle tombait constamment sur sa messagerie. Elle ne voulait pas laisser l'inquiétude l'envahir sinon elle serait tentée de retourner à Shanghai et peu lui importait les conséquences de cette décision.

Il ne lui restait plus que son père, elle avait encore besoin de lui.

UNE VIE PAS A PASOù les histoires vivent. Découvrez maintenant