UNE VIE PAS A PAS

SOUVENIRS & REVELATIONS

CHAPITRE 11

Paolo frotta ses mains l'une contre l'autre, afin de montrer qu'ils devaient partir.

- Oublions tout ça et allons-nous détendre à présent !

Elle ferma son blouson, emprisonna ses cheveux ébène dans un chignon mal fait, sur sa nuque et mit son casque, elle avait déjà mis le contact et n'attendait plus que Paolo rejoigne sa jeep.

Il arriva à sa hauteur et passa devant elle pour lui indiquer la route à suivre :

- Sois prudente Liya, Rome est faite de nombreuses petites rues surtout dans les quartiers réservés à la restauration.

Elle leva son pouce pour lui montrer qu'elle avait entendu. Elle suivait la voiture de son ami, sans forcer sur la vitesse.

Giacomo était encore surpris par ce qu'il venait de se passer, il n'avait pas loupé une miette de la scène et Lorenzo, non plus.

Ils étaient à présent derrière le bolide de Liya, lorsque Lorenzo décida de rompre le silence qui c'était installé entre eux.

- Como ?

- Oui ?

- As-tu réfléchi à ma proposition concernant Liya ZHANG ?

Le beau sicilien fit mine de ne pas comprendre, car il venait de trouver certaines réponses à ses questions depuis qu'il avait posé les yeux sur cette jeune femme.

La voir interagir avec les autres l'agaçait au plus haut point, il voulait qu'elle ne voie que lui, seulement LUI.

- Vois-tu Lorenzo, cette jeune femme a été torturé par la mafia chinoise. Visiblement, elle ne porte pas dans son cœur les organisations criminelles. Et même si nous ne sommes pas des chinois, nous restons des gangsters. Expliqua-t-il à son ami tout en tentant de se convaincre.

Giacomo, savait qu'en disant cela il se mentait à lui-même, il espérait au fond de lui, que Liya l'accepterai et veuille le connaître il maudissait ses émotions qui se mélangeaient dans sa tête, il ne contrôlait plus rien.

- Lorenzo, pourquoi voulais-tu qu'on s'implique avec ces sociopathes ? Nous pouvions étendre nos activités sans avoir à négocier avec les Triades.

Je n'avais pas envi de connaître sa réponse, parce que j'avais peur de la connaître.

- Impossible, me répond-il, ils sont partout et ils ont commencé à tisser leur toile, et aucun pays ne sera épargné.

- Molto bene, mettons cela de côté pour ce soir et allons à la rencontre cette belle personne.

- Quartier Monteverde, c'est ça ?

Giacomo cherchait désespérément cette fichue pizzéria, du moins, il cherchait Liya lorsqu'enfin, il l'aperçut son cœur se remit à pulser violemment dans sa poitrine. Il poussa un soupir de soulagement, ils demandèrent une table à l'intérieur par chance le serveur les installa près de la table choisit par Paolo, à l'abri des regards. Il reconnaissait la prudence des italiens.

Liya et Paolo étaient concentrés sur leur conversation, ils ne se rendaient pas compte que d'une certaine manière, une table plus loin, deux siciliens qu'ils ne connaissaient pas, les protégeaient.

- Alors ma chérie, parle-moi de mon ami, comment va-t-il ?

- La perte de ta mère a dû être un terrible choc, ils s'aimaient tant !

- Papa allait bien et si les Triades n'étaient pas entrées dans nos vies, nous serions ensemble.

Elle ne pouvait retenir ses larmes, elle voulait répondre aux questions de Paolo même si sa gorge se serra.

- Papa et moi habitons Shanghai, dans la vieille ville de Qibao, il enseigne à l'université de Shanghai depuis 10 ans, avant nous étions à Pékin, il est également conférencier, quant à moi je suis en 6ème année de chimie.

- Je connais un peu la Chine, je suis venue rendre visite à tes parents avant ta naissance.

- Donc, tu connaissais maman

- Oui, elle étudiait la médecine à Londres, avec nous,

- Ton père et moi suivions un cursus d'ingénierie.

- Je ne savais pas.

- Je vais te dire un secret ma petite Liya, tu aurais pu être ma fille, dit-il mystérieusement.

- Ah bon !

Elle était très surprise par cette confidence.

- A une certaine époque, j'étais très amoureux de ta mère mais elle a choisi ton père.

- Je suis vraiment désolée Paolo.

- Il ne faut pas ! Elle aimait Shan, il n'y a plus rien à dire.