PREMIERE RENCONTRE

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CHAPITRE 10

PREMIERE RENCONTRE

Une heure plus tard, Giacomo et Lorenzo se trouvaient devant l'immeuble indiqué par leur GPS, ils attendaient dans un silence absolu chacun perdu dans ses propres pensées.

Lorsqu'une jeune femme et un homme d'une cinquantaine d'années sortirent de l'immeuble. Pas de doute possible, c'était Liya, elle paraissait irréelle tant elle était belle, ses mèches ondulaient librement autour de son visage de précieuse poupée, ses cheveux lui arrivaient jusqu'aux hanches. Elle était vêtue d'un jean noir et son blouson était resté ouvert, on pouvait apercevoir une chemise noire qu'elle avait noué à la taille, laissant deviner un joli corps avec de belles formes. Elle portait un casque de moto autour de son bras.

Ses lèvres envoûtantes et douces esquissèrent un sourire, Giacomo n'avait jamais vu une bouche aussi rouge dénuée de rouge à lèvres.

A cet instant précis, il était persuadé que Lorenzo pensait à la même chose que lui, celle d'écraser leur bouche sur ses lèvres magnifiques. Il aurait pu tuer son ami à cette seule idée. Il fulminait de colère et une rage sourde grondait dans tout son corps, la seule pensée d'être attiré par la même femme le perturbait.

Il se fit « violence » pour se concentrer sur ce qu'il se passait sur le trottoir d'en face. Paolo FERRARI s'adressa à Liya

- Je t'emmène, ma chérie, dans le quartier de « Monteverde » pour déguster la meilleure pizza de ta vie.

Les deux hommes entendirent pour la première fois, la voix de la jeune femme, son intonation était calme et douce, et sa maîtrise de l'italien était parfaite.

- Quel programme alléchant, lui dit-elle

- Excuse-moi mon ange, nous avons oublié tes comprimés, je remonte les chercher, je refuse que tu fasses de nouveau de la fièvre, tes blessures sont encore récentes.

- S'ils étaient en face de moi, je pourrais les tuer pour ce qu'ils t'ont fait subir.

- Je reviens, ça ne prendra que quelques minutes.

- Merci Paolo !

- Mais de rien, raggazina !

Alors qu'elle attendait tranquillement le retour de Paolo, deux hommes se sont approchés d'elle et d'une manière totalement inappropriée, l'un d'eux toucha volontairement ses cheveux.

- Quelle beauté ! Tu m'attendais ma perle, lui dit l'un des abrutis

- Regarde Lino, tu as déjà vu une asiatique aussi délicate, elle semble raffinée et en même temps un peu sauvage, en la dévisageant d'un regard lubrique.

Il continua d'avancer dangereusement son visage près de l'oreille de Liya, elle restait imperturbable.

- Tu sens si bon, je peux continuer de te respirer, petite fleur...

Lorenzo ne tenait plus en place.

- Je vais les buter ces merdeux, dit-il

- Calme-toi, quelque chose me dit qu'elle va très bien s'en sortir, si ce n'est pas le cas dans deux minutes, je les enterrerai vivants pour avoir osé la toucher.

- Comment une petite poupée peut faire face à deux hommes, en plus, elle est blessée. Continua Lorenzo

- Regarde ! répondit Giacomo

Ils n'en croyaient pas leurs yeux, Liya venait de tordre le bras de celui qui lui avait touché les cheveux, avec une technique et une précision incroyable, empêchant l'autre abruti de faire le moindre mouvement.

- Ne t'avise plus jamais de poser tes sales mains sur moi, c'est compris connard !

- Quoi, comment tu m'as appelé, petite garce

- De « connard » et encore c'est gentil, lui dit-elle avec un clin d'œil qui mit en émoi la virilité de Giacomo LUCCHESE.

L'autre homme se rua sur elle pour libérer son copain et là, ils assistèrent à une véritable démonstration de kickboxing. Ils étaient à terre comme des idiots, une fille les avaient « plié » en deux minutes.

- La prochaine fois que tu t'attaqueras à une asiatique, sache, qu'on nous enseigne les arts martiaux dans notre berceau, et tout en les narguant elle éclata de rire.

Ils lui jetèrent un regard haineux et repartirent tout penaud, Giacomo était certain qu'ils ne raconteront leur mésaventure à personne, il était inutile de leur infliger une autre humiliation.

Liya traversa sur l'autre trottoir pour s'installer sur la moto prêtait par Paolo, elle mit son casque et releva sa visière lorsqu'elle aperçut l'ami de son père venir à sa hauteur.

- Tiens ma chérie ! Tu verras ces marques seront bientôt guéries, tu restes pour moi, la plus belle fille du monde.

- Merci, lui répondit-elle avec gratitude

- Tu sais Paolo, ces blessures m'importent peu si je devais en subir d'autres pour sauver mon père, je le ferais sans aucune hésitation.

- J'espère rencontrer un homme qui m'aimera avec mes cicatrices comme je l'aimerai avec ces cicatrices qu'elles soient visibles ou pas.

- Liya, tu es une femme forte et courageuse, tes parents seraient très fiers de toi, ne l'oublie jamais.

- Et l'homme que tu choisiras d'aimer sera béni.

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