Onze

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Paris,
mai 2022

𝗗𝗲𝗻𝗶𝘇

Assise à table juste à côté de ma sœur chez nos parents pour notre repas hebdomadaire en famille, je pique ma fourchette dans une tomate présente sur les pâtes alors que mes parents et ma sœur parlent du mariage et autres conversations totalement inintéressantes.

- Tu pourrais participer à la conversation Deniz. Me sermonne mon père.

- Vous parlez mariage et travail et ce n'est pas des sujets qui m'intéressent. Je répond et ma mère lève les yeux au ciel.

- Un jour aussi tu viendras à parler de ça Deniz. Me répond t-elle.

- Un jour lointain mère, un jour si lointain que plus personne autour de cette table ne sera présent pour en parler. Je m'exclame et ma sœur glousse à mes côtés.

- Calme toi mon chat, pas la peine de hausser le ton. Lance t-elle.

- Mais je suis calme maman. Je rétorque avant de manger.

- Aussi calme qu'un ouragan oui. Rajoute mon père et je grimace. Après si tu veux vraiment qu'on parle de toi Deniz plutôt que du mariage ou du travail, on peut le faire.

- Alors non c'est pas vraiment ce que je veux. Je répond en mangeant un bout de pain.

- Tu veux pas parler avec nous du mariage de ta sœur ok, mais tu peux au moins avoir la politesse de faire semblant de t'intéresser à ça. Me dit alors mon père.

- Depuis quand c'est polis de faire semblant de s'intéresser à quelque chose ? Je demande et mon père souffle.

- C'est une façon de parler Deniz, faut toujours que tu cherche à avoir le dernier mot.

- Oublie pas que c'est toi qui m'a élevé papa, fallait s'y attendre. Je répond et je vois un bref sourire se dessiner sur son visage.

- Bon est sinon, comment se passe ton travail mon chat ? Demande ma mère et je me retiens de lever les yeux au ciel.

- J'avais dis que je voulais pas qu'on parle de moi. Je maronne.

- Et bien je suis ta mère et moi j'ai envie qu'on parle de toi. Réplique t-elle.

- Ok alors mon taff se passe très bien, j'adore ça et je compte pas démissionner pour te faire plaisir maman.

Offusquée, ma mère ouvre grand les yeux et mon père rigole.

- Mais ce n'est pas ce que je veux voyons, je veux simplement que tu fasse quelques chose qui est important et qui te plaise.

- Et bien ça me plaît. Je répond.

- Elle a aussi dit important. Rajoute ma soeur et je lui fais un discret doigt d'honneur qu'elle voit avant de rire.

- C'est important comme métier, sinon tout les gens qui sont fatigués par leurs boulots ou pas leurs familles ne pourraient pas venir boire un verre en toute tranquillité. J'explique et ma mère hausse les épaules.

- Ok tu aime ça mais j'ai peur qu'un jour tu te rende compte que tu ne peux pas faire autre chose et que tu reste coincée dans un métier qui ne te plaît plus. Souffle doucement ma mère.

- C'est impossible de trouver ce qui nous plaît du premier coup comme c'est impossible de trouver l'homme de sa vie du premier coup. Je maronne en finissant mon assiette de pâtes.

nous deux c'est mieux | plkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant