Paris,
mai 2022𝗗𝗲𝗻𝗶𝘇
Ma tartes aux pommes dans la main droite, c'est avec ma main gauche que je donne trois petits coups contre la porte en bois avant qu'elle ne s'ouvre quelques secondes plus tard.
- Mamie Marlène ! Je m'exclame en la prenant dans mes bras.
- Ma douce Deniz, comment tu vas ? Me demande t-elle en me faisant entrer chez elle.
- Parfaitement bien et toi ? Je demande en retour tout en enlevant mes baskets.
- Très bien et je suis ravie que tu vienne me voir, tu as apporté une tarte en plus.
- Une tarte aux pommes faite maison. Je lance et elle penche sa tête sur le côté. Bon ok je l'ai acheté à la boulangerie avant de venir mais un jour j'arriverais à faire une tarte tu verras.
Marlène rigole et prend la tarte avant d'aller la poser sur la table de la cuisine. Je la rejoins et me lave les mains avant de sortir deux assiettes à dessert puis de sortir deux tasses pour notre thé.
- J'espère que tu as des potins à me raconter. Souffle t-elle avec malice et je lui offre un clin d'œil.
- T'imagine même pas. Je lui dis et elle m'offre un sourire éclatant.
Je m'assois à table alors qu'elle remplit nos tasses de thé puis elle s'installe à son tour et je prend le couteau pour couper deux parts de tartes que je dispose dans chacune de nos assiettes.
- Alors Deniz, qu'as-tu à me raconter ? Me demande mamie.
- Par où commencer, les préparatifs du mariage avancent même si ma sœur est à deux doigts de tout envoyer balader, ma mère désapprouve toujours mon métier, ma mère a voulu me présenter un homme pour que je ne vienne pas seule au mariage alors j'ai menti en disant que j'avais un mec qui en plus de ça m'accompagnerait au mariage alors j'ai demander à Mathieu de se faire passer pour mon copain jusqu'au mariage et après un premier refus, il a finalement accepté puis lors d'un repas de famille j'ai appris que ma mère comptait me caser avec Thomas le fils de Catherine sa collègue de travail parce que j'étais toujours célibataire à vingt-cinq ans. Je lui raconte avant de croquer dans ma part de tarte.
Je relève la tête et la vois me regarder avec des yeux rond comme des billes.
- Tu sors avec Mathieu ? Me demande t-elle toujours plus étonnée.
- Pour de faux. Je précise mais elle a pas l'air pas convaincu. C'est juste le temps de trois mois.
- Et après ça ? Ça ne va pas paraître bizarre que vous soyez toujours amis après votre fausse rupture ? Me demande t-elle et je hausse les épaules.
- Deux ex peuvent très bien rester amis. Je lui dis et elle plisse les yeux.
Elle apporte sa tasse de thé à ses lèvres et je souris, c'est un plan parfait et sans failles, tout va bien se passer, une simple rupture et personne ne se posera de questions sur notre amitié encore présente. Enfin j'espère.
- Et si jamais votre mensonge devenait petit à petit la vérité. Me dit-elle et je fronce les sourcils.
- Tu veux dire si jamais Mathieu et moi on tombait réellement amoureux ou un truc dans le genre ? Je demande en rigolant.
- Exactement. Me répond t-elle et je secoue la tête toujours en rigolant.
- On se connaît depuis qu'on est petit, si jamais il avait dû avoir un truc entre nous ça se serait déjà produit. Je la rassure mais encore une fois elle ne semble pas le moins du monde convaincu.
- L'amour est imprévisible ma douce et il frappe là où on s'y attend le moins.
- Ok mais maintenant que tu m'en a parlé, je vais m'y attendre à chaque instant alors l'amour ne frappera pas. Je lui explique et elle rigole amusé.
- Et n'oublions pas le fait que tu as un cœur d'artichaut ma douce. Souffle t-elle derrière sa tasse de thé.
- Mamie Marlène ! Je m'exclame et elle éclate de rire. Je ne tomberais pas amoureuse de Mathieu en plus c'est pas mon type de gars, donc y'a aucune chance.
- J'espère que tu as raison ma douce. Souffle doucement mamie Marlène.
Je ne répond rien et fini ma part de tarte avant de reprendre deux autres parts.
- Tu pense que c'était une mauvaise idée cette histoire de copain ? Je lui demande finalement pleine de doutes.
- Pas forcément, certes mentir sur ça c'est pas joli parce que tu n'as pas à t'ajuster à ce que tes parents veulent que tu sois mais si j'ai raison alors cette histoire sera une bonne chose. Me sourit-elle avec douceur.
- Par moment je regrette cette décision que j'ai pris impulsivement, je regrette d'avoir embarqué Mathieu dedans puis des fois on en rigole avec Mathieu et ça nous amuse de faire semblant d'être en couple. Je lui avoue.
- Je sais que tu as peur de décevoir tes parents ma douce mais je peux t'assurer que même s'ils découvrent la supercherie tu ne sera pas une déception pour eux.
Je relève la tête vers elle alors qu'elle me regarde toujours avec tendresse.
- Comment tu sais ça mamie ? Je lui demande.
- Deniz je te connais depuis que tu portes des couches, puis je t'ai gardé certaines fois après l'école et les enfants sont plutôt bavards tu sais, tu étais une enfant très bavarde avec moi.
Je pince mes lèvres gênée et elle rigole.
- Oups. Je lui dis juste et son rire s'accentue.
- Je sois pas gênée, on est entre nous. Souffle t-elle avec bienveillance.
- Alors je t'ai dis que j'avais peur d'être une déception pour mes parents ? Je lui demande.
- Pas avec ces mots là mais tu me disais souvent que ta maman voulait que tu sois plus comme ta grande sœur.
- C'est encore le cas tu sais, ça se voit parfois quand je dis un truc ou que je fais un truc ma mère regarde toujours Caly avant de nous comparer et c'est jamais moi qui suis la bonne sœur dans l'histoire. Je lui confie en sentant ma gorge se serrer.
- Ma douce, même si c'est l'impression que te donne ta mère ce n'est pas vrai. Tu es différente de Calypso et c'est très bien comme ça. Tu es jeune femme intelligente, indépendante, gentille et très drôle, tu as tout pour toi et un jour ta mère comprendra que de comparer ses enfants ça n'a rien de bien.
Je me lève et fais le tour de la table pour la prendre dans mes bras alors qu'une petite larme quitte mon œil et dévale ma joue.
- Je peux t'avouer un truc qu'il ne faudra jamais répéter ? Je lui demande dans un murmure.
- Dis moi tout ce que tu veux ma douce.
- Quand j'étais enfant, parfois je souhaitais que tu sois ma mère parce qu'avec toi j'avais pas peur de faire quelque chose puis d'être comparé à ma sœur.
- Oh ma douce Deniz. Lance t-elle en se levant et en prenant mon visage en coupe. Je suis très touchée par ses mots même si je sais que ta mère t'aime énormément et qu'elle fait parfois des erreurs. Et tu seras toujours la bienvenue chez moi Deniz, toujours.
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nous deux c'est mieux | plk
Fanfiction𝑇𝑢 𝑝𝑒𝑢𝑥 𝑡𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑣𝑎𝑖𝑛𝑐𝑟𝑒 𝑝𝑎𝑟 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑙𝑒𝑠 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛𝑠 𝑞𝑢𝑒 𝑐𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑡𝑢 𝑝𝑟𝑒́𝑡𝑒𝑛𝑑𝑠 𝑟𝑒𝑠𝑠𝑒𝑛𝑡𝑖𝑟 𝑒𝑠𝑡 𝑓𝑎𝑢𝑥 𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑙𝑒 𝑐œ𝑢𝑟 𝑙𝑢𝑖, 𝑐𝑜𝑛𝑛𝑎𝑖̂𝑡𝑟𝑎 𝑡𝑜𝑢𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠 𝑙𝑎 𝑝𝑢𝑟𝑒 𝑣𝑒́𝑟𝑖𝑡𝑒́...