THIRTY

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[PDV de Louis ]

Lorsque les officiers m'ont sorti de l'hôpital, la seule chose que je pouvais entendre était Liam qui leur criait dessus. Mais, dans mon esprit, je ne pouvais que penser à Harry et à la façon dont il était manipulé par Austin. Comment il a fait croire aux officiers que c'était moi qui étais à blâmer.
Je savais que Liam trouverait le moyen de me sortir de là, je savais qu'il appelait déjà mon avocat Richard.

Lorsque je suis arrivée au poste de police, Liam et Gael sont entrés derrière moi. Les officiers ne leur ont pas permis de me parler.
Ils m'ont laissé assis sur un banc dans une salle privée, les mains menottées dans le dos.  Ils m'ont dit que je pouvais passer un appel téléphonique.
Je voulais l'utiliser pour appeler Harry, pour lui parler, pour lui dire que je n'étais pas en colère contre lui, même si au fond de moi je l'étais. Parce qu'après tout, il n'avait pas nié que c'était moi qui l'avais violé quand Austin l'avait insinué. J'avais donc le droit d'être en colère. N'est-ce pas ?

Pourtant, je voulais lui parler, entendre sa voix, m'assurer qu'il était toujours en vie. Parce que l'une des choses qui tournaient dans ma tête était l'idée qu'Austin le viole à nouveau après mon départ, qu'il frappe à nouveau Harry, ou simplement l'idée qu'il insulte Harry. Parce que Harry ne méritait rien de tout cela.
Je n'avais pas le numéro de Harry. Parce que les policiers m'avaient confisqué mon téléphone. Mais soudain, je me suis souvenu de quelque chose.
Aujourd'hui, après que les policiers m'ont fait sortir, Anne, la mère de Harry, a réussi à me donner son numéro dans un petit papier. Elle l'a mis dans ma poche quand elle m'a vu pleurer tout à l'heure. Elle m'a dit que Harry allait s'en sortir, mais je ne pouvais pas lui dire qu'il était avec Austin dans la chambre, je ne pouvais pas lui dire la vraie raison pour laquelle je pleurais. Alors je l'ai laissée faire.

Je pouvais appeler ce numéro. J'ai donc décroché le téléphone que les officiers m'ont donné et je leur ai demandé s'ils pouvaient me passer le morceau de papier avec le numéro d'Anne qui se trouvait dans la poche de mon manteau.
Heureusement pour moi, j'avais encore ce papier. J'ai donc composé le numéro.

"Allô ?" - C'est une voix féminine qui m'a répondu.

"Anne. Bonjour, c'est Louis. Puis-je parler à Harry ? S'il te plaît, je n'ai pas beaucoup de temps."

"Oh mon Dieu, Louis. Bonjour ! Oui, bien sûr. Mais d'abord, est-ce que ça va ?" - Elle avait l'air très inquiète et ma mère me manquait.

"Oui, je suis juste un peu pressé."

"Bien sûr. Harry, mon fils, c'est Louis." - J'ai entendu qu'elle lui tendait le téléphone.

"Lou ?"

"Bébé. - Je soupire de soulagement.

"Où es-tu ? Qu'est-ce qui s'est passé ?"

"Je suis au poste de police. Ils ont dit que tu m'avais fait porter le chapeau. C'est vrai ?"

"Je suis... Je suis tellement désolé." - Il a dit et je l'ai entendu pleurer.

A mes côtés, l'officier me faisait comprendre qu'il ne me restait que deux minutes. Je devais me dépêcher.

"S'il te plaît, ne panique pas. J'ai juste besoin que tu garde ton calme, que tu reste en sécurité et que tu ne t' inquiète pas pour moi. Je vais bien. Je vais bien. Ne pleure pas, s'il te plaît." - J'ai dit aussi vite que j'ai pu. - Je n'ai pas beaucoup de temps pour parler, mais Harry, je vais te demander quelque chose du fond du cœur. Peux-tu dire la vérité ? Parce que, peut-être que si tu peux avouer et dire que c'était Austin, ça m'évitera d'aller en prison. Je ne te force pas ou quoi que ce soit. Je comprends que tu aies peur, ok ? Je ne te juge pas, bébé. Je veux que tu le saches."

BY ACCIDENT [L.S] (french translation)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant