Chapitre 13

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« It was you when we first met eyes
It was you in the city lights
It was you when I almost lost control
It was you through the darkest times
It was you that would make me shine
It was you that I hold on tight
It's always been you »


Harry - 6 ans auparavant


Je somnolais quand j'ai entendu toquer à la porte de ma chambre.

– Entrez ! j'ai dit dans un semi-coma.

J'ai vu la petite tête de Louis en premier, il avait l'air complètement crevé. En même temps, il s'était lancé dans des cours d'art du soir. Il enchaînait avec ses cours au lycée, et le petit boulot de serveur au WestHam Fish and Chips qu'il s'était trouvé. On ne se voyait plus beaucoup, et quelque part je lui en voulais un peu. Il me manquait. Et c'était plutôt cocasse, parce qu'il avait plus ou moins emménagé chez moi. On dormait ensemble tous les soirs, pas le choix vu que mon cousin, Caleb, s'était aussi ramené, et qu'il utilisait notre seul matelas disposé dans le salon.

A peine dans ma chambre, il a balancé son t-shirt près de mon panier à linge et il est venu s'allonger sur mon lit, à mes côtés, les yeux clos. Je me suis retourné pour lui faire face.

– Ça s'est bien passé ?

Aujourd'hui, il avait bossé jusqu'à tard, la nuit était déjà bien avancée, et demain matin il commençait avec des maths. Il m'a grogné quelque chose d'incompréhensible, alors je l'ai un peu secoué. C'était égoïste, mais je voulais au moins avoir une petite conversation avant qu'il aille vite fait se doucher et dormir.

– Louis ! T'es chiant, répond moi au moins !

Lourdement, ses paupières se sont soulevées. Il avait une tête de mort vivant, des cernes violacés et tout. Franchement, il faisait un peu flipper.

– Quoi, a-t-il soufflé.

J'ai levé les yeux au ciel et je me suis remis sur le dos, un peu vexé qu'il ne me donne pas l'attention que je cherchais. Il a soupiré, mais n'a pas cherché à savoir ce qui n'allait pas. C'était une première, et ça me faisait peur. Et s'il n'avait plus besoin de moi ? On avait deux ans d'écart, dans quelques mois il partirait dans une fac à Londres ou je ne sais où, et on serait séparé. Et s'il s'en fichait au fond ? J'ai croisé les bras sur mon thorax, et il n'a pas commenté. Il s'est juste relevé, me tournant le dos. Puis il a pris sa serviette et s'est cassé dans la salle de bain.

Putain, j'avais les boules parce que mon meilleur pote ne me parlait plus. De toute façon, depuis que je lui avais appris comment embrasser, les choses avaient un peu changé. Je sais pas, je le voyais un peu différemment. C'était plus juste Louis, c'était mon Louis. On en avait pas reparlés, mais j'avais l'impression que ça nous avait rapprochés. C'était peut-être que moi qui pensait comme ça, parce que juste après il avait décidé de prendre des cours d'art en plus et de travailler pour pouvoir se les payer et mettre de côté. Comme s'il voulait s'éloigner de moi.

J'ai attendu longtemps, tout en fixant mon plafond. J'entendais l'eau couler puisqu'il avait laissé ma porte ouverte, et de toute façon les murs n'étaient pas très épais dans cette baraque.

J'ai compté les secondes avant qu'il apparaisse à nouveau avec une serviette solidement accrochée à ses hanches. En voyant son thorax, j'avais presque l'impression qu'il avait encore perdu du poids. Pourtant ma grand-mère le nourrissait bien, mais il devait dépenser plus d'énergie qu'il n'en consommait.

Louis a passé une main dans ses cheveux ébouriffés par la douche, et il a fouillé dans mon armoire en recherche d'un boxer pour la nuit. Ce silence, c'était insupportable. Mais il n'a pas semblé le comprendre, parce qu'il s'est habillé tranquillement sous la serviette avant de venir me rejoindre à nouveau et d'éteindre ma lampe de chevet. Il a voulu passer son bras au-dessus de moi, comme toujours, mais je l'ai stoppé pour la première fois.

Grey - L. S. [BXB] TERMINÉE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant