En fin de matinée, Inès et moi sommes parties en ville faire quelques achats et j'ai acheté un bikini noir tout simple pour la colo, des savates, une casquette blanche NY et deux robes de plage, dont une toute noire avec un dos nu et un nœud à l'arrière et une autre rouge et simple. Après être sorties du centre commercial, ma mère nous récupère sur le parking et nous dépose à la villa avant de repartir faire quelques courses à l'autre bout de la ville.
Pour le repas, on mange le reste de pizza qu'on a laissé hier et une salade que ma mère a faite juste avant de partir. Quand celle-ci revient en début d'après-midi, on va toutes à la plage la plus proche. Celle-ci se situe à seulement une dizaine de kilomètres de la villa. Une fois installées, on se met en maillot avant de courir pour se jeter dans l'eau. Celle-ci est fraiche et je profite qu'il n'y ai pas beaucoup de monde pour me mettre sur le dos et faire l'étoile. Les vagues me secouent et je percute Inès qui s'était mise comme moi, en étoile. Je rie et attrape sa main avant de me remettre en étoile. Le ciel est d'un bleu si intense et sans nuages qu'on pourrait croire qu'un artiste vient juste de le peindre. Quand on revient enfin sur nos serviettes, ma mère est encore en train de dormir : je crois qu'elle a vraiment du mal à récupérer du décalage horaire !
Je m'allonge sur ma serviette et Inès décide d'aller nous chercher des glaces parce qu'il fait vraiment très chaud. Le soleil commence à se coucher doucement. J'en profite pour faire des photos et Inès revient avec nos glaces à la main. Elle a pris une glace à la vanille et au chocolat pour moi et une à la vanille et à la fraise pour elle. Nous sommes amies seulement depuis le collège, mais nous nous connaissons tellement bien qu'on pourrait croire que nous sommes des amies d'enfance. J'aurais tellement aimé connaître Inès quand elle était aussi petite que sur les photos qu'elle m'a montré. Un vrai petit ange !
On mange nos glaces qui ont déjà commencées à fondre en regardant le soleil se coucher. Ma mère fini par se réveiller et je la laisse finir ma glace toute fondue. Vers 17h30, on décide de rentrer à la villa, car demain on va devoir retourner au lycée ! En rentrant, Inès et moi filons à la douche pour enlever le sel et le sable qu'on a sur nous. Pendant ce temps, ma mère va en cuisine pour faire le repas. Quand on la rejoint, le dîner est déjà prêt : elle a préparé une salade composée et du poulet croustillant qu'elle a fait frire. Nous mettons la table et nous nous installons pour manger. Après le repas, on aide ma mère à débarrasser la table et on monte se laver les dents. Puis, on va se poser au bord de la piscine à côté de ma mère et on discute encore pendant quelques minutes avant de monter dormir.
*Bip bip bip bip*
Nos réveils sonnent en même temps. On se lève à contrecœur car il est seulement 6h du matin ! On file se préparer dans la salle de bain, puis dès qu'on est prêtes, on va dans la cuisine et on prends toutes les deux des céréales. Je me force à avaler quelques grammes de céréales car Inès en prend aussi. Ma mère qui est déjà prête se propose pour nous déposer au lycée. On accepte volontiers sa proposition : après ce long week-end, je n'ai aucune envie de marcher pour aller au lycée, car j'ai des courbatures aux jambes et je suis encore un peu fatiguée.
Ma mère nous dépose au lycée un quart d'heure plus tard et on rejoint notre bande assise sur un banc dans la cour. Alors qu'on raconte tous nos week-ends, je remarque le nouveau arriver au loin. Mon regard croise celui d'Inès : elle aussi elle l'a remarqué.
— Tiens, tiens... il n'a pas séché les cours pour une fois !
— Il n'a peut être pas de contrôle, je réponds en souriant.
— Il a du style aujourd'hui, non ?
Ça a le don de me faire rire.
— Oui, il est pas mal ! dis-je en faisant semblant de ne lui accorder aucune importance.
Inès le remarque mais ne dit rien, elle se concentre à nouveau sur le groupe et je l'imite jusqu'à la sonnerie. En première heure, nous avons maths. En plein milieu du cours, Inès m'annonce qu'elle ne sent pas bien et qu'elle va demander à aller à l'infirmerie.
— On s'attend devant l'infirmerie à la fin du cours ?
— Oui, ne t'inquiète pas, dès que ça sonne je me dépêche de te rejoindre.
Elle se lève et emmène son carnet au prof. Celui-ci gribouille quelque chose dedans et elle s'en va en me faisant un petit signe de la main. Dès que la sonnerie retentit, je sors la première. Je porte le sac bleu d'Inès sur une épaule et mon sac noir sur l'autre. Mais qu'est-ce qu'il est lourd son sac ! Qu'est-ce qu'elle a bien pu mettre dedans pour qu'il pèse autant ?! Alors que je descends les escaliers rapidement, je tombe nez-à-nez avec Maël. Il s'arrête stupéfait et j'en profite pour passer devant lui. Je l'entends descendre les marches juste derrière moi. Je sors de la cage d'escalier et me dirige vers l'infirmerie. Je vois Inès attendre devant les bras croisés sur sa poitrine.
— Alléluia, tu es là !
— Ça va mieux ? je demande en lui rendant son sac.
— Oui, elle m'a donné un Doliprane et j'ai pu dormir un peu.
— Tant mieux, mais tu aurais pu me le dire, j'ai du Doliprane sur moi.
— Ah bah je saurais pour la prochaine fois ! Au fait j'ai vu Maël sortir de la cage d'escalier juste derrière toi.
— Oui, je descendais du 2e étage et lui du 1er, on s'est juste croisés à l'intersection, il s'est arrêté je ne sais pas pourquoi et j'en ai profité pour passer devant lui.
— Il a dit quelque chose ? demande Inès, une lueur d'espérance dans le regard.
— Non, rien du tout.
— Oh dommage.
Elle fait mine d'être dépitée quelques secondes avant que son sourire ne revienne sur ses lèvres. On rejoint nos amies dans la cour un peu plus loin, jusqu'à notre prochain cours.
À la fin de la journée, je dis au revoir à Inès et je rentre à la villa. Quand j'arrive, je dépose mes affaires dans ma chambre et je vais sur instagram. Alors que je regarde des stories, je tombe sur une photo d'une ancienne connaissance qui est en train d'embrasser... mon ex.
Des larmes commencent à perler aux coins de mes yeux. Mon ex, Raphaël m'a brisé le cœur il y a un an. On était ensemble à l'époque enfin jusqu'au jour où j'ai découvert qu'il me trompait depuis des semaines. Juste après notre rupture, il s'est mis en couple avec cette fille, celle avec qui il m'a trompé. Depuis ce qui s'est passé avec Raphaël, je ne fais plus confiance aux hommes et je me méfie d'eux. Je ne pense pas pouvoir faire confiance à un autre homme un jour. Je ne laisserai personne rentrer dans mon cœur. Plus jamais.
Je me sentais tellement brisée après ma rupture, que je suis restée dans ma chambre à déprimer pendant plusieurs jours, sans oser en sortir, jusqu'à ce que ma mère me force à retourner au lycée. Heureusement que Raphaël n'est pas dans le même lycée que moi, car je ne l'aurais pas supporté. On s'était rencontré l'année dernière, à une soirée en première. Les souvenirs de notre rencontre et tous ceux qui ont suivis après me reviennent en tête. Désormais, de plus en plus de larmes coulent le long de mes joues. À chaque fois que je repense à cette histoire, à lui, je me remets à pleurer. Je laisse mon téléphone glisser de ma main et celui tombe par terre. Je me replie sur moi même et enfouis ma tête dans mes bras. Je veux juste pouvoir oublier cette histoire et aller de l'avant. Si seulement c'était aussi simple et rapide...
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𝐋'𝐞́𝐭𝐞́ 𝐨𝐮̀ 𝐣𝐞 𝐬𝐮𝐢𝐬 𝐭𝐨𝐦𝐛𝐞́𝐞 𝐚𝐦𝐨𝐮𝐫𝐞𝐮𝐬𝐞 [𝐞𝐧 𝐫𝐞́𝐞́𝐜𝐫𝐢𝐭𝐮𝐫𝐞]
RomanceEt si tout pouvait changer en un été ? Et si on pouvait guérir même quand on pensait que cela était impossible ? Et si on pouvait à nouveau faire confiance alors qu'on s'en croyait incapable ? *** Rachel, dix-sept ans, est une fille sensible, qui a...