𝐋'𝐞́𝐭𝐞́ 𝐨𝐮̀ 𝐣𝐞 𝐬𝐮𝐢𝐬 𝐭𝐨𝐦𝐛𝐞́𝐞 𝐚𝐦𝐨𝐮𝐫𝐞𝐮𝐬𝐞 [𝐞𝐧 𝐫𝐞́𝐞́𝐜𝐫𝐢𝐭𝐮𝐫𝐞]

30 | Le bal

— Rachel, Maël va bientôt arriver ! s'écrie ma mère depuis le salon.

Cela fait bientôt trois heures que je me prépare et presque trois années de lycée que j'attends ce moment. J'ai déjà enfilé ma robe noire avec des talons assortis et ma mère m'a aidé à me boucler les cheveux. Je me suis également maquillée mais j'ai essayé de rester sur quelque chose de naturel.

J'admire mon reflet une dernière fois dans la glace avant de prendre mon téléphone et de descendre dans le salon.

— Alors, comment je suis ? je demande à ma mère en m'avançant au centre de la pièce.

— Tu es tellement belle !

— Tu es sûre qu'il va aimer ma tenue ?

— Évidemment ! Enfin, pourquoi il ne l'aimerait pas ?

— Je ne sais pas... J'ai juste peur j'imagine.

— Il va l'a-do-rer ! elle s'exclame en appuyant sur chaque syllabe.

— Au fait, tu es toujours d'accord pour l'after ?

— Oui bien sûr ! Essaye juste d'empêcher tes amis de tout mettre en désordre ! J'ai déjà fermé ma porte de chambre à clé, juste au cas où, et j'ai aussi mis quelques boissons et snacks sur le plan de travail de la cuisine, on ne sait jamais...

— Merci maman, tu es la meilleure !

Je m'approche d'elle et l'embrasse sur la joue.

— De rien ma chérie ! Juste pour être sûre, tu sais combien de personnes vont venir exactement ?

— Uniquement les élèves de ma classe et quelques élèves d'autres classes.

— Bon... je veux juste que la villa soit impeccable quand je rentrerai dans deux jours.

— Ne t'inquiète pas, elle sera encore plus propre qu'elle ne l'est déjà !

— Je ne m'inquiète pas trop parce que je sais que c'est toi qui est en charge de tout ! Bisous ma chérie ! ajoute-t-elle en déposant un baiser sur ma joue avant de se précipiter vers le garage.

De là où je suis, je peux apercevoir par la fenêtre les phares de sa voiture s'éloigner, avant que ceux-ci ne disparaissent complètement. Mais ils sont bientôt remplacés par ceux d'une voiture plus grande, bien plus grande. J'ouvre des yeux ronds quand je crois apercevoir une limousine se garer devant la villa.

J'attrape mes affaires et sors de la maison en verrouillant la porte. Une des portières de la limousine s'ouvre alors et Maël en sort, vêtu d'un costard bleu marine et d'une cravate assortie.

Waouh, il est vraiment beau. Et ce costard lui va tellement bien...

Dès qu'il me voit, son visage se fend en un sourire et il se dirige vers moi. Je m'avance également vers lui d'un pas lent et hésitant. Dès qu'il est à ma hauteur, il attrape ma main et me fait tourner sur moi-même.

— Tu es incroyablement belle, souffle-t-il avant de m'embrasser.

— Tu le penses vraiment ? je demande quand nous nous sommes séparés.

— Évidemment. Tu es la plus belle fille que je n'ai jamais rencontré.

À ces mots, je rougis et baisse les yeux.

— J'adore quand tu rougis, chuchote-t-il. On y va ?

En disant cela, il se dirige vers la limousine avant d'ouvrir la portière.

— Merci, je murmure en attrapant sa main avant de m'engouffrer dans la limousine.

Dès que je suis installée, je m'arrête stupéfaite.