𝐋'𝐞́𝐭𝐞́ 𝐨𝐮̀ 𝐣𝐞 𝐬𝐮𝐢𝐬 𝐭𝐨𝐦𝐛𝐞́𝐞 𝐚𝐦𝐨𝐮𝐫𝐞𝐮𝐬𝐞 [𝐞𝐧 𝐫𝐞́𝐞́𝐜𝐫𝐢𝐭𝐮𝐫𝐞]

17 | Noël avec toi

Quand j'ouvre les yeux, je suis prise d'un horrible mal de tête. Je me redresse et découvre qu'encore une fois, je ne suis pas dans ma chambre. Je ne porte plus la robe rouge que j'avais mise à la soirée, mais un grand tee-shirt noir qui m'arrive jusqu'aux genoux. Je tourne la tête et découvre Maël torse nu, endormi juste à côté de moi. Dans le même lit que moi. Et moi qui porte son tee-shirt.

— Debout ! je hurle.

Maël sursaute, mais lorsqu'il me voit, il semble soulagé et laisse retomber sa tête sur l'oreiller.

— Joyeux Noël à toi aussi ! lance-t-il avec son plus beau sourire.

— Qu'est-ce qui s'est passé hier ? je poursuis furieuse. Et qu'est-ce que je fais dans ton lit ? Attends est-ce qu'on a couché ensemble ? Attends mais ça veut di...

— Doucement, une question à la fois ! Et non, on a rien fait de la sorte. À part...

— À part quoi ?

Il ne me répond pas et me lance un sourire narquois.

— À part quoi ?!

— Tu m'a allumé... avant de m'embrasser.

— Qu... quoi, n'importe quoi ! je bafouille.

— Et j'ai aussi découvert que tu as un tatouage, dit-il en dirigeant son regard vers mon oreille.

— Pourtant je le cache en permanence.

— Tu ne devrais pas. Il est très beau.

— Tu changes encore de sujet !

— Non, c'est toi !

— Qu'est-ce qu'on a fait d'autre ? Enfin qu'est-ce que j'ai fait d'autre ? dis-je en insistant.

— Tu m'a mordillé l'oreille un nombre incalculable de fois et tu as...

— C'est bon, c'est bon je veux plus rien savoir ! dis-je en changeant aussitôt d'avis.

Je me lève et Maël me suit en continuant de me raconter ce qu'il s'est passé. Je me bouche les oreilles et me mets à chanter pour couvrir le son de sa voix.

— La la la la la la ! Je t'entends pas ! je hurle en faisant le tour de la pièce pour lui échapper.

J'essaye de m'enfermer dans la salle de bain mais il parvient à ouvrir la porte avant que je n'ai eu le temps de la verrouiller. Je recule en continuant de me boucher les oreilles et de hurler comme une gamine de huit ans. Visiblement, ça le fait rire et il fait un pas vers   moi.

— Tu es prise au piège ! souffle-t-il en se rapprochant encore plus de moi.

Ça, c'est ce qu'il croit. Un sourire s'empare de mes lèvres et je débouche mes oreilles. Il semble surpris de voir que je cède aussi facilement. Alors qu'il essaye de repousser une mèche de mes cheveux derrière mon oreille, je m'agrippe à lui et enroule mes jambes autour de sa taille avant de passer mes bras autour de son cou. Je fais mine de l'embrasser et je vois bien dans ses yeux qu'il est étonné.

C'est si facile de lui faire perdre le contrôle !

Il plaque mon dos contre le mur et je peux sentir son souffle dans mon cou. Mais je ne le laisse pas m'embrasser et j'utilise une des techniques d'Inès pour le renverser et le plaquer à terre. Pris par surprise, il s'écrase contre le carrelage de la salle de bain.

— Qu'est-ce que tu...

Je ne le laisse pas finir sa phrase et monte à califourchon sur lui. J'attrape ses mains et les maintiens au-dessus de sa tête, ce qui m'oblige à rapprocher mon visage du sien.