𝐋'𝐞́𝐭𝐞́ 𝐨𝐮̀ 𝐣𝐞 𝐬𝐮𝐢𝐬 𝐭𝐨𝐦𝐛𝐞́𝐞 𝐚𝐦𝐨𝐮𝐫𝐞𝐮𝐬𝐞 [𝐞𝐧 𝐫𝐞́𝐞́𝐜𝐫𝐢𝐭𝐮𝐫𝐞]

18 | Comme dans un rêve

Quand j'ouvre les yeux, je suis aveuglée par les rayons de soleil qui traversent la baie-vitrée. Je me tourne et m'apprête à me rendormir quand je découvre Maël dans mon lit.

Attendez une seconde : il est resté toute la nuit avec moi ?

Je le fixe alors qu'il est toujours en train de dormir. Il est tellement beau, même quand il dort. Il ressemble plus à un enfant qu'à un badboy, et je me demande si je n'ai pas rêvé les évènements des derniers jours qui me semblent maintenant tellement irréels. Pourtant, il est là, dans mon lit, signe que je n'ai pas imaginé tout ce qu'il s'est passé entre nous.

Je réalise que c'est la première fois que je ressens ça, enfin depuis ma rupture avec Raphaël. J'ai l'impression d'être bloquée dans mon passé et je ne sais pas si je vais oser aller de l'avant avec lui. Je ne sais même pas ce qu'il se passe entre nous ou même ce qu'on est au juste.

Alors que je continue de me poser des questions dans ma tête, je sens Maël bouger et celui-ci se met à papillonner des yeux.

— Bien dormi ?

— Comme un bébé, souffle-t-il en me faisant son plus beau sourire.

— C'est normal, tu en es un !

Je tourne la tête, m'apprêtant a sortir du lit quand je reçois un oreiller en pleine tête.

— Alors ça tu vas me le payer ! dis-je en ramassant l'oreiller que Maël a lancé.

Il en attrape un autre et nous commençons une bataille d'oreillers. Il se hisse sur moi et je me débats comme une furie en essayant de lui donner des coups.

— Tu es vraiment un imbécile de t'en prendre à moi, tu le sais ça ?

— Je sais... dit-il en me faisant un sourire.

— Tu vas perdre !

— Ça, ça reste à voir !

Je réplique en lui donnant un autre coup d'oreiller dans la tête. Je ne lui laisse même pas le temps de se défendre et inverse nos rôles en me hissant sur lui. J'attrape ses mains et les serre de toutes mes forces pour éviter qu'il ne se libère.

L'espace d'un instant, mon regard se perd dans ses beaux yeux bruns et je desserre mon emprise sur ses mains. Il en profite pour se dégager et me renverser pour prendre le dessus. Je me retrouve plaquée contre le lit, et il attrape mes mains et les tient fermement, m'empêchant de me libérer par la même occasion.

C'est à ce moment là que je me rends compte que j'en ai marre de résister. J'en ai marre de lui résister. J'aimerais que lui et moi, on soit plus que ce qu'on est déjà, qu'on arrête de se cacher, même si j'ai peur.

Je passe mes jambes autour de sa taille et l'attire à moi. Je décolle la tête du lit et presse mes lèvres contre les siennes. Il libère mes mains qui vont immédiatement se glisser dans ses cheveux. Il intensifie notre baiser, et alors que je le renverse pour le plaquer contre le lit à mon tour, nous tombons tous les deux par terre.

Il se met à rire et je l'imite. Je m'empresse de monter sur ses genoux tandis qu'il pose ses mains sur mes hanches et vient coller sa bouche à la mienne. Je crois que je n'ai jamais ressenti quelque chose d'aussi... intense ?Merveilleux ? J'en ai même des papillons dans le ventre, chose que je n'ai jamais eu avec Raphaël.