Les secondes, les minutes, les heures et les jours défilent et à chaque fois que je me réveille, j'ai l'impression de revivre la même journée. Le matin, je prends une douche puis c'est au tour de Maël pendant que les infirmières changent ma perfusion et des fois mon bandage. Puis, Maël s'en va et je me mets à lire. Il revient vers midi et me rapporte toujours quelque chose.
Lundi, le lendemain de mon réveil, il m'a offert un bouquet de roses. Mardi il m'a acheté deux livres de plus. Mercredi il est allé chercher mes sushis préférés. Jeudi il m'a rapporté des chocolats. Vendredi il m'a acheté un autre livre et aujourd'hui samedi, j'attends impatiemment qu'il rentre. Cela fait déjà une semaine que je suis à l'hôpital, et si tout se passe bien, je devrais pouvoir sortir d'ici demain ou après-demain.
Alors que je suis en train de lire « People We Meet on Vacation » d'Emily Henry - en anglais bien sûr - on frappe à la porte. Je ferme mon livre et me redresse en voyant entrer Maël. Il se dirige vers moi et m'embrasse avant de me tendre un petit sac blanc.
J'en sors une petite boîte que je m'empresse d'ouvrir. A l'intérieur se trouve un pendentif en forme de cœur.
— Oh Maël ! dis-je en prenant le pendentif entre mes doigts.
Il s'approche de moi, prend le pendentif et je soulève mes cheveux pour qu'il puisse l'attacher autour de mon cou.
— Et voilà ! dit-il en remettant mes cheveux en place. Il te plaît ?
— Il est magnifique ! dis-je en lui déposant un baiser sur la joue.
— Content qu'il te plaise !
Au même moment, on frappe de nouveau à la porte et un médecin entre.
— Mademoiselle Clain, j'ai de bonnes nouvelles à vous annoncer. Vous serez libre de partir cet après-midi. Votre commotion n'est plus très grave mais au vu de votre cheville qui n'est pas encore totalement guérie, vous avez encore besoin de repos. Donc vous ne pourrez plus vous baigner dans la mer pendant encore quelques semaines, et c'est pareil pour le sport et les activités dangereuses.
J'allais répliquer mais Maël répond à ma place :
— D'accord, merci docteur. Je veillerai à ce qu'elle ne se blesse pas de nouveau.Le docteur acquiesce et sort de la pièce.
— Mon été à la plage est fichu ! dis-je en me laissant retomber sur le lit.
— Mais non, il est pas fichu : il te reste encore quinze jours pour profiter !
— Profiter de quoi ?! Ma cheville est foulée et j'ai une putain de commotion cérébrale à cause d'un gros pervers !
— Je sais, je sais... Mais il y a une chose dont tu pourras toujours profiter...
— Ah oui et laquelle ?
— Moi !
— Tu es sérieux là ? dis-je en haussant les sourcils.
— Bien sûr ! D'ailleurs, j'ai acheté des préservatifs à la station...
— Attends, c'est ça que tu as acheté ? dis-je en ouvrant des yeux ronds.
— Crois-moi, si on n'était pas dans un hôpital, je m'occuperais de toi en ce moment bébé, dit-il en me faisant un clin d'œil.
— Bébé hein ?
— Pourquoi tu n'aimes pas ? Si tu veux je peux t'appeler mon amour ou...
— Non, bébé c'est bien. Je suis juste surprise, c'est tout.
— Donc je peux continuer à t'appeler bébé ? dit-il en s'approchant de moi.
— Évidemment, bébé.
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𝐋'𝐞́𝐭𝐞́ 𝐨𝐮̀ 𝐣𝐞 𝐬𝐮𝐢𝐬 𝐭𝐨𝐦𝐛𝐞́𝐞 𝐚𝐦𝐨𝐮𝐫𝐞𝐮𝐬𝐞 [𝐞𝐧 𝐫𝐞́𝐞́𝐜𝐫𝐢𝐭𝐮𝐫𝐞]
RomanceEt si tout pouvait changer en un été ? Et si on pouvait guérir même quand on pensait que cela était impossible ? Et si on pouvait à nouveau faire confiance alors qu'on s'en croyait incapable ? *** Rachel, dix-sept ans, est une fille sensible, qui a...