CHAPITRE 14

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Mercredi : des fleurs

Jeudi : des chocolats luxueux

Vendredi : une invitation au SPA de nuit (que je soupçonne être un stratagème pour être certain que je ne sorte pas boire un coup ou rencontrer d'autres hommes)

Samedi : un sex-toy (que Max a absolument voulu que je teste en vidéo, pareil : le soir)

Dimanche : un petit déjeuner complet, livré chez moi avec une tenue "Super Max" à porter devant le Grand Prix

Lundi : de nouveau des fleurs

Mardi : une enveloppe avec une adresse et une heure.

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Un chauffeur m'attend devant mon appartement le mardi à 19h. Avec les consignes de Max (et de ses assistantes qui se sont démenées toute la semaine pour que je reçoive des cadeaux), je suis prête. J'ai rendez-vous à l'héliport où Max doit me rejoindre. J'ai pris une valise avec des affaires pour quelques jours, ne sachant pas quand et comment j'allais rentrer !

"On a 90 minutes de vol, m'annonce une voix derrière moi.

- Dieu ! Et où on va en 90 minutes d'hélicoptère.

- Surprise ma belle."

Max jette un œil autour de lui, et m'embrasse sur la joue. Alors qu'il détourne la tête je pose mes doigts là où il a posé ses lèvres. C'est doux, j'aime cette sensation. Il attrape ma valise et m'indique de le suivre. Une fois le casque posé sur mes oreilles, j'en oublie que c'est lui qui me tient compagnie : je suis absolument subjuguée par la beauté des paysages. Ce n'est pas mon premier vol en hélicoptère, mais celui-ci à la tombée de la nuit est incroyable. Après avoir longés la côte jusque Gênes, l'hélicoptère bifurque dans les terres vers la destination que je n'arrive encore pas à évaluer.

"Bienvenue au Lac Côme !

- Je suis déjà venue.

- T'es vraiment une rabat-joie.

- Toi-même.

- T'as pas dormi où on va dormir, ajoute Max désireux de faire mieux que tous les autres hommes passés un jour dans ma vie.

- Je prévoyais pas de dormir ...

- Coquine."

Max attrape nos affaires et les tend au major d'homme. Il glisse sa main dans le creux de mes reins et m'invite d'un sourire à avancer vers l'entrée de la villa qu'il a réservée. Il a mis la barre haute. La villa est luxueuse et les commodités sont incroyables. On passe des heures dans le jacuzzi à entrelacer nos corps qui ne sont encore pas rassasiés d'une semaine loin de l'autre.

Je mange tranquillement sur la terrasse le déjeuner servi par le cuisinier de la villa quand Max arrive en trombe.

"N'hésite pas à te joindre à moi ... je propose alors qu'il passe en courant à côté de moi, pour aller faire un énième séance de sport.

- J'ai pas faim.

- Quand je suis nue tu dis pas pareil, j'insiste pour le faire s'arrêter quelques minutes.

- Hum hum ...

- Je suis là uniquement avec l'étiquette objet sexuel ?

- ...

- Parce que si c'est le cas, permets-moi de te demander d'être payée pour ça !

- Sérieusement ? Hélène ?

- Oui sérieusement. On passe notre temps ensemble, nus, imbriqués l'un dans l'autre. Ensuite tu disparais.

- Et tu profites du beau temps, de la villa ... corrige Max.

- Je préfèrerai que tu profites avec moi.

- J't'ai dit que je n'avais pas faim.

- Ok d'accord. Fais moi sonner quand tu voudras que je te retrouve nue quelque part, que tu puisses me sauter et aller ensuite vaquer à tes occupations. Ou alors tu pourrais faire un agenda, et tu prévois tous les moments et les lieux où je dois êtr-

- Tais-toi, coupe Max les yeux noirs.

- Max...

- Tu dis que de la merde. C'est pour ça que je reste pas. Ça ne m'intéresse pas de blablater pour rien.

-"De blabl-". Ok, vas. T'aurais qu'à m'appeler pour ta prochaine pipe. Je me tiens entièrement disponible.

-Hélèn-

-Tais-toi aussi !"

Je pose mes couverts. Max m'a coupé l'appétit. Je récupère mon paréo et je rentre le pas pressé dans la villa. Un rapide coup d'œil derrière moi et mes suppositions sont maintenant des certitudes : il ne me courira pas après pour s'excuser, il ne cherche même pas à venir me voir ou checker de mon état. Cet homme à le pouvoir de me faire passer de l'orgasme foudroyant à la colère profonde en quelques minutes.

Et pendant que je m'attache à lui, tentant toujours de lui trouver des excuses, j'ai un loyer à payer et Alice qui m'attend à la maison. Ce mois-ci, Max a payé le loyer en insistant : "C'est ma faute si tu n'es jamais là, je vais payer pour toi". Alice est ravie, je suis mitigée.

J'ai déjà pensé à partir et ne jamais revenir, mais son attitude à un effet magnétique sur moi. Je m'allonge sur un des lits des nombreuses chambres et je sombre dans un sommeil profond. Je dors pendant plus de deux heures, sans rêve et sans cauchemar : un vrai sommeil réparateur dont j'avais grandement besoin.

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Je suis réveillée par Max, la tête entre mes deux cuisses. Je reprends rapidement mes esprits et mon corps se contracte, ce qui a pour effet de lui faire lever la tête. Il me sourit, m'adresse un clin d'œil et intensifie le travail de sa langue en ajoutant un doigt.

"Du sexe, je murmure entre deux soupirs d'excitation.

- C'est pour te faire pardonner ...

- Alors va z'y, pardonnes."

Comme après chaque moment de tension entre nous, Max me donne le maximum de plaisir. JE note tout de même qu'il à parlé de me faire pardonner, par lui ... Du classique Max. Alors que je suis allongée sur le dos, les bras étendus de chaque côté de mon corps, tentant de reprendre mon souffle, Max se retourne vers la table de nuit pour attraper une jolie boite.

"C'est pour toi, me dit-il en tendant la boite maladroitement.

- Un cadeau ?

- Ça va te plaire !

- La boite me plait !

- Alors ouvre."

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En l'espace de trois jours, Max m'avait offert une montre, des boucles d'oreilles, un magnifique sac à main que j'ai vue en vitrine d'une boutique en centre-ville et une somptueuse robe pour sortir diner le dernier soir. Entre périodes de tensions, il sait exactement comment m'acheter pour me faire plaisir. A chaque fois que je pense que c'est le moment pour moi de partir, il me retient avec une excellente partie de jambes en l'air et un cadeau luxueux : tout ce que j'aime.

Je referme ma valise en soupirant, ces trois jours n'ont pas été de tous repos physiquement et mentalement, mais je suis impatiente de revoir Alice à la maison. Max me fait redéposer devant chez moi et j'ouvre mes nouveau cadeaux devant ma meilleure amie qui s'empresse de mettre à la revente la robe déjà portée. En moins de cinq minutes, nous avons payé trois mois de loyer et nous sommes maintenant les heureuses propriétaires d'une jolie VESPA rouge, avec deux casques !

DE GLACE OU DE FEU ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant