CHAPITRE 7

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La pôle position de Max lui a donné des ailes ce soir. Après l'avoir fait dans sa chambre de pilote, il en a redemandé une fois garé dans le parking de son immeuble.

Alors que je m'essuis rapidement la bouche en sortant de sa voiture, je tombe de nouveau sur son regard lubrique et en moins d'une seconde, je suis plaquée contre le béton froid du mur du parking. Les irrégularités du mur griffent mon dos alors que Max prend à pleine bouche mon sein droit. Je râle et tente de le repousser, on est dans un endroit public ! Conscient de me mettre mal à l'aise, il réajuste rapidement mon soutien-gorge et ma chemise, et m'attrape par le poignet pour m'entrainer vers l'ascenseur. Il adresse un doigt d'honneur à une des caméras de surveillance alors que les portes se referment.

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A mesure que Max appuie sur ma tête, je sens toute la pression de ses qualifications s'envoler. Son geste est pourtant très mécanique et j'avale à nouveau son membre en tentant de respirer entre deux assauts. Cet homme n'a donc aucune limite à sa jouissance, il peut enchainer deux fois, trois fois, dans la même soirée, sans jamais baisser en intensité. Concentrée sur ma tâche avec l'envie de lui faire plaisir et faire passer toute ma fierté suite à sa pôle position, je n'arrive pas à voir Max mais j'entends sa respiration s'intensifier et ses fesses se contractent sous mes mains. Alors qu'il éjacule sur ma poitrine, je peine à me relever en le voyant s'éloigner vers la salle de bain. Si hier mon plaisir était à l'honneur, aujourd'hui je dois me contenter de peu ...

Il fait nuit noire dehors et j'ai la nette impression que Max va me demander de partir, son attitude est froide et il semble concentré sur autre chose que nos ébats. Je feins l'endormissement assise sur le canapé, après avoir bu un verre d'eau dans la cuisine. Les yeux clos je l'entends passer à côté de moi deux fois. La troisième fois, il m'allonge et pose une couverture sur moi. J'entends le bruit de l'interrupteur qu'on éteint puis la porte de sa chambre se refermer. Épuisée physiquement par les assauts répétés du jeune homme, notamment dans ma bouche, je finis par m'endormir seule au milieu du salon.

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Encore une fois, je me réveille seule dans l'appartement. Max a dû partir plus tôt et vu l'état immaculé de sa cuisine, il n'a pas pris de petit déjeuner. Ce matin pas de cadeau, pas d'attention sur la table basse, je me sers machinalement un café et je file à la douche. Je réserve un billet de train en ligne pour rejoindre Alice à Menton. Le cœur lourd d'une soirée gâchée, j'appelle l'ascenseur.

Les deux portes s'ouvrent sur un immense bouquet de fleurs, qui me bouscule en entrant dans l'appartement.

"Pardon Mademoiselle, je ne vous avez pas vu ! Je pose ça dans l'entrée et je disparais". Le jeune homme dépose le bouquet et un sac sur la console et disparait avant que j'ai pu dire quoi que ce soit. Il est évident que l'immense bouquet est pour moi, de la part de Max. Je pose mon sac à main et j'attrape les fleurs et le sac.

Je cherche un vase dans les nombreux placards, avant de me rendre compte, que celui-ci est livré AVEC les fleurs, je souris. Les gens riches n'ont de cesse de m'étonner. Je décroche la petite carte, signée de la même écriture que la veille :

"𝘋𝘦́𝘴𝘰𝘭𝘦́, 𝘫𝘦 𝘴𝘶𝘪𝘴 𝘵𝘰𝘶𝘫𝘰𝘶𝘳𝘴 𝘵𝘳𝘰𝘱 𝘵𝘦𝘯𝘥𝘶 𝘭𝘦𝘴 𝘷𝘦𝘪𝘭𝘭𝘦𝘴 𝘥𝘦 𝘤𝘰𝘶𝘳𝘴𝘦𝘴. 𝘈̀ 𝘤𝘦 𝘴𝘰𝘪𝘳, 𝘫'𝘦𝘴𝘱𝘦̀𝘳𝘦 ! 𝘔𝘢𝘹"

J'esquisse un sourire et attrape le sac : si le cadeau est à la hauteur de mon dévouement hier soir, je reste. Sinon, Alice m'attend à la maison. Max sait que j'aime les cadeaux et les belles choses, s'il veut se faire pardonner : alors qu'il sorte le grand jeu. On est en plein Grand Prix, des hommes se bousculent par milliers dans les clubs de la région, tous plus riches les uns que les autres. Il est au courant : s'il veut me revoir ce soir, alors il doit faire mieux que tous les autres.

Dans le sac, un PASS VIP pour la journée de course, comme la veille, accompagné d'une clef de voiture. J'attrape le porte-clef sur lequel a été accroché une petite note. Je reconnais rapidement la griffe de son Aston Martin DBS Superleggera, dont Max m'a parlé le deuxième soir et qui doit être rangée sous une bâche dans son merveilleux garage, et j'attrape le petit mot.

"𝐶𝑎𝑑𝑒𝑎𝑢 𝑝𝑒𝑟𝑠𝑜𝑛𝑛𝑎𝑙𝑖𝑠𝑒́ : 𝑗𝑒 𝑠𝑎𝑖𝑠 𝑞𝑢𝑒 𝑡𝑢 𝑟𝑒̂𝑣𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑐𝑜𝑛𝑑𝑢𝑖𝑟𝑒. 𝑆𝑖 𝑡𝑢 𝑚𝑒 𝑟𝑒𝑗𝑜𝑖𝑛𝑠 𝑎𝑢 𝑐𝑖𝑟𝑐𝑢𝑖𝑡, 𝑡𝑢 𝑝𝑜𝑢𝑟𝑟𝑎𝑠 𝑙𝑎 𝑝𝑜𝑢𝑠𝑠𝑒𝑟 𝑢𝑛 𝑝𝑒𝑢 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑎 𝑐𝑜𝑟𝑛𝑖𝑐ℎ𝑒 𝑐𝑒 𝑠𝑜𝑖𝑟. 𝑀𝑎𝑙𝑖𝑛, 𝑛𝑜𝑛 ? 𝑀𝑎𝑥."

Je suis scotchée. Non seulement, le cadeau est absolument incroyable, mais en plus cette note semble écrite de sa main. Max a cherché, imaginé un cadeau qui pouvait me plaire et me donne carrément envie de venir le voir sur le circuit et repartir avec lui le soir. Un frisson traverse mon corps. Au fond du sac, encore un petit mot.

Je commence à beaucoup aimer cette succession d'attentions et je me promets d'oublier rapidement la mésaventure de hier soir, entièrement due au comportement de Max ! À l'intérieur d'une petite enveloppe bleue, je trouve une adresse griffonnée avec la mention 11h15. Après quelques recherches sur internet, je trouve un salon de massage luxueux.

Il est 10h45. J'attrape mon sac et j'appelle Alice sur le chemin pour lui expliquer mon soudain changement de plans :

"Il doit quand même t'envoyer au troisième ciel pour que tu changes d'avis ... C'est pas ton genre !

- Il a un truc, je réponds rêveuse.

- Ok tiens moi au courant, et si tu ne reviens pas : je vends le Chanel.

- Oh, pas le Chanel..

- Prends soin de toi ma belle.

- Je t'aime"

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En arrivant à mon rendez-vous, une autre surprise m'attend : une boite de chocolats à la framboise, mes préférés, accompagnée d'un mot, lui aussi écrit de la main de Max :

"𝑃𝑒𝑟𝑠𝑜𝑛𝑛𝑒 𝑛𝑒 𝑑𝑒𝑣𝑟𝑎𝑖𝑡 𝑎𝑣𝑜𝑖𝑟 𝑎̀ 𝑑𝑜𝑟𝑚𝑖𝑟 𝑠𝑢𝑟 𝑢𝑛 𝑐𝑎𝑛𝑎𝑝𝑒́, 𝑗𝑒 𝑠𝑢𝑖𝑠 𝑑𝑒́𝑠𝑜𝑙𝑒́. 𝑇𝑢 𝑚𝑒 𝑝𝑎𝑟𝑑𝑜𝑛𝑛𝑒𝑠 𝑚𝑎 𝑏𝑒𝑙𝑙𝑒 ?"

Je mange un chocolat et me change dans la pièce désignée par la masseuse. Pendant deux heures j'oublie tout et je profite d'un traitement de princesse. Il a gagné, j'irais le rejoindre tout à l'heure : j'irais voir le grand prix. Et probablement que je rentrerai avec lui ce soir, encore.

DE GLACE OU DE FEU ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant