CHAPITRE 3

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En moins d'une minute je me retrouve de boire une coupe de champagne à hurler de plaisir sur le canapé d'un inconnu. Après m'avoir jeté sur le divan, Max s'est agenouillé et sans crier gare à caler sa langue contre mon intimité. Une main sur mon sein droit et l'autre en renfort de sa langue, je le sens sourire alors que je pousse mon premier cri de plaisir. 

Alors que je tente de me relever, il appuie sur mon sein. Je suis bloquée sous les assauts de sa langue et de ses doigts, il a gagné : je suis à sa merci. Alors que mon corps subit déjà les premiers soubresauts de l'orgasme naissant, je laisse ma tête partir en arrière et je cambre le dos. J'ai clairement l'impression d'être sortie de mon corps. Alors que je tente de reprendre ma respiration et de remettre mes idées en place, la voix lointaine de mon assaillant me parvient :

"Déjà terminé ? 

- Je s-

- Tu as un corps incroyable. Regarde-moi ces seins, que je pourrais manger toute la nuit !"

A peine mes esprits retrouvé, Max reprend les hostilités en enfouissant sa tête dans ma poitrine. Je respire et je retrouve mon calme. Nue sur le canapé avec la tête du jeune homme entre mes deux monts d'or, je réalise que le jeune homme est encore entièrement habillé. 

︵‿︵‿︵‿︵‿︵ 

Le soleil illumine déjà la chambre et il était passé 8h quand mon corps s'est endormi d'épuisement. Lorsque je me réveille 5 heures plus tard, je tombe sur un mot gribouillé en urgence à la place de Max.

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𝙵𝚊𝚒𝚜 𝚌𝚘𝚖𝚖𝚎 𝚌𝚑𝚎𝚣 𝚝𝚘𝚒.
𝙿𝚊𝚜 𝚋𝚎𝚜𝚘𝚒𝚗 𝚍𝚎 𝚌𝚕𝚊𝚚𝚞𝚎𝚛 𝚕𝚊 𝚙𝚘𝚛𝚝𝚎 𝚎𝚗 𝚜𝚘𝚛𝚝𝚊𝚗𝚝 :
𝚓𝚎 𝚜𝚞𝚒𝚜 𝚛𝚒𝚌𝚑𝚎. 
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Ce Max est absolument étonnant ... Je rassemble mes affaires qui se résument à ma robe et mon sac et je marche vers la gare située à quelques centaines de mètres de l'appartement que je viens de quitter. En 1h je suis chez moi. Alice n'est pas encore rentrée. 

Je m'installe sur le canapé et me rendort quelques heures. Le corps meurtri et courbaturé, comme si j'avais fait un marathon. 

︵‿︵‿︵‿︵‿︵ 

"Comment il s'appelle ? 

- Max.

- Tu vas le revoir ? 

- Il ne connait même pas mon prénom, soupire la jolie brune en sirotant son smoothie. 

- Tu n'as pas voulu lui dire ? 

- Non, pire ! Il n'a pas voulu savoir ! 

- Vous avez échangé vos numéros ? 

- Que dal ! Il n'était plus là quand je me suis réveillée ! 

- Sérieusement ? 

- Sans blague ! Je te promets. 

- Alors il t'utilise toute la nuit et ensuite il disparait .. 

- ... de son propre appartement. Et toi ? 

- Bof, il semblerait que tous les autres vivent légèrement au crochet de ton poisson. C'était pas vraiment un palace où j'ai atterri ; plutôt une garçonnière. Mauvaise soirée pour nos affaires ! 

- Non, non, j'ai pris un truc en partant. 

- Quoi ? T'es folle. C'est du vol !

- Non, non. Je lui ai laissé un mot. 

- Tu as pris quoi ? 

- La télécommande. 

- La télé- Mais Hélène ! Tu penses vraiment qu'un mec comme lui va passer du temps à te rechercher parce que tu as pris sa télécom- Mais Hélène ! 

- Ouais, bah j'ai légèrement paniqué sur le coup. Au début je voulais prendre ses clefs de voiture, puis j'ai paniqué ! 

- Sacré panique ! Bon au moins, on a gagné une télécommande ..."

Alors qu'Alice prend toute cette histoire à la légère, j'ai moi qu'une envie : le retrouver. Cette nuit reste figée tant sur le plan physique qu'émotionnel. J'ai besoin de le revoir, de lui faire dire, crier mon prénom ; j'ai besoin d'en savoir plus, j'ai besoin qu'il ait envie d'en connaître plus à mon propos. 

︵‿︵‿︵‿︵‿︵

Des jours passent, les semaines défilent, et les hommes sont différents. J'ai pourtant ce besoin de tout comparer à la nuit passée avec Max. L'empreinte de cette nuit reste gravée dans ma mémoire et sur mon corps, et j'ai en ce moment beaucoup plus de mal à apprécier les soirées dans les clubs et les fins de nuit dans un lit qui n'est pas le mien (ou celui de Max). Après quelques recherches, Alice et moi avons facilement trouvé "qui est Max ?". Mon amie avait raison, la perte de sa télécommande ne changera pas la face de ses journées ou de ses nuits. 

Timidement, je l'ai suivi sur les réseaux sociaux, où il ne poste rien. J'ai commencé à fouillé dans sa vie, d'abord sagement sur Wikipédia, puis j'ai regardé des documentaires sur la Formule 1, sur la vie de pilote, et j'ai fini par scruter quotidiennement les pages de Gossip. 

Il est jeune, légèrement plus jeune que moi. Quand je commençais à lire mes premiers mots en 1997, il poussait seulement son premier cri. Pourtant lors de notre nuit, je n'aurais pu le deviner tant sa confiance et sa maturité prenaient le dessus sur moi. 

"Ça tourne à la paranoïa ma belle, me lance Alice alors que je lis les actualités d'une page Gossip. 

- Je voudrais seulement le revoir, juste une fois : pour m'assurer que ... 

- Que quoi ? s'étonne mon amie. 

- Que ... Rien. C'est débile. Oublie. 

- Tu as choisi une robe pour ce soir ? On a des fous du ballon rond à impressionner ! rigole Alice pour changer de sujet. 

- J'ai pas envie ... 

- C'est pas une question d'envie ! Allez, lève toi. Je vais t'aider avec tes ongles pour commencer."

Difficilement je m'extirpe du canapé dans lequel j'étais affalée et je suis Alice vers la chambre pour choisir une tenue et refaire mes ongles. Le sac a main offert hier soir par mon prétendant de la semaine trône sur la commode et Alice réalise une révérence devant en entrant dans la pièce. 

"Belle prise ! Il sera là ce soir encore." 

Je valide de la tête. Il s'appelle Victor. Il est grand, brun, les yeux charbon et il aime danser. En moins de 5 jours il m'a fait tourner des heures durant sur les pistes de danse et m'a déjà offert plus de cadeaux que n'importe qui. A chaque réveil à ses côtés, un nouveau cadeau à 5 chiffres m'attendaient avec des fleurs et un petit déjeuner. En me levant, je le retrouvais dans sa salle de sport panoramique, transpirant et tout sourire. 

L'homme parfait, riche, beau et célèbre est là à mes pieds. Il ferait tout pour moi, et pourtant ... Je ne pense qu'à Max. 

DE GLACE OU DE FEU ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant