DE GLACE OU DE FEU ?

CHAPITRE 18

Max est saoul. Il parle fort et joue avec Pierre sur son téléphone. Je peux donc souffler un peu après un délicieux repas et me tourner vers Daniel pour discuter. 

"Tu es donc retourné le voir. 

- C'est pas pour ça que tu es venu me chercher ? 

- Non, c'était pour le pari.

- Le pari ? je demande intéressée en me retournant vers lui. 

- Hum, hum. Si j'arrivais à te faire revenir, je serais le premier sur la liste d'attente de la nouvelle voiture mise à la vente le lendemain. 

- Je-

- Longue histoire. Si je n'y arrivais pas, c'est Max qui aurait pu l'acheter en premier. 

- Et donc tu as gagné ? 

- Yep ! Merci !

- De rien, du coup. Et tu l'as achetée ?

-Oui je suis venu avec. Tu veux la voir ?

- Je-, je tourne la tête vers Max vraiment très absorbé dans sa recherche de nouvelle nana pour Pierre sur une application. Oui ! Montre-moi."

Discrètement, Daniel se lève et je le suis à l'extérieur du restaurant. Un valet apporte rapidement les clefs du bolide à Daniel et je m'installe côté passager. On roule sur la corniche pendant une vingtaine de minutes. Le fond de l'air est frais mais la ballade est incroyable. 

Daniel me redépose 25 minutes après devant le restaurant et confie de nouveau les clefs au valet. 

"Ca valait le coup de venir te cherche dans ta campagne, hein !

- Tellement. cette voiture est incr-

- Ca va ? demande une voix un peu plus haut. Je vous dérange pas ? 

- Max. 

- Rentre, vite. "

Je monte les escaliers rapidement et Mac attrape mon poignet, en me dépassant. Il marche très rapidement et me tire vers l'arrière du restaurant. Je lance un regard à Daniel accompagné d'un sourire, pour le remercier de la ballade. 

Brusquement, Max change de direction et je suis projetée contre un mur dans un tout petit coin du restaurant. Il presse son corps contre le mien et commence à embrasser mon cou. Ma peau tire, je sens que Max commence à suçoter pour encore laisser une marque. Je suis excitée, par sa jalousie, par sa manière de marquer son territoire. Avec une main, il pétrie mon sein et de l'autre il s'assure que je ne redresse pas la tête de manière à avoir l'espace de mon cou dégagé. La peau, très fine a cet endroit, commence a me brûler et je gigote pour faire comprendre à Max que je commence à avoir mal. 

Il intensifie sa prise et fait glisser sa main de ma poitrine vers ma culotte. Comme tout à l'heure, il écarte le morceau de dentelle et glisse rapidement un doigt, puis deux. Avec son pouce, il joue avec mon clitoris. Ma respiration est saccadée, désordonnée, ma tête tourne de plaisir. Le feu entre mes jambes me fait oublier la douleur du suçon prodigué par Max. 

Alors que j'arrive au point de non retour et que je sens mes jambes céder sous la pression de l'orgasme, Max lâche mon cou et me chuchote : 

"Dis que tu es à moi. 

- Je suis à toi, je murmure. 

- Plus fort. 

- JE SUIS À TOI, je dis alors que mon corps tout entier est secoué par un orgasme dévastateur." Max écrase son corps contre le mien pour m'éviter de tomber en glissant contre le mur. 

Je reprends mes esprits en quelques secondes, il me baise la main et retourne vers la table dont les éclats de rire nous parviennent. J'observe autour de moi, je suis dans l'entrée des sanitaires. Je pousse la porte et je me précipite à l'intérieur. Mon corps tout entier est parcouru de spasmes. L'orgasme a été très puissant, et il fallait bien ça pour me faire oublier la douleur de ma peau brulée par le suçon. 

Je m'accroche au meuble de lavabos en marbre. Je pousse un gémissement tant l'orgasme continue de me traverser : il a fait très fort ce soir. Je passe une lingette avec de l'eau sur mon visage et je me regarde dans le miroir. Mes joues sont rouges et mon teint est frais, je pivote légèrement pour voir le suçon fait par Max. C'est très voyant, il faudra plusieurs couches de maquillage pour atténuer tout ça. 

Je sèche mon visage et réajuste ma robe avant de retourner dans la salle du repas. Max est debout sur la table et danse de manière très suggestive, tout seul. Daniel tente de le faire descendre alors que Pierre et d'autres personnes que Max ne m'a pas présentées rient à gorge déployées. Je ne sais pas comment réagir devant l'état délabré de Max, je décide donc de rejoindre discrètement ma place. 

Daniel m'adresse un clin d'oeil, alors que Max descend en trébuchant. 

"Il va falloir le ramener à la maison ! rigole l'australien. 

- Tu vas pas y arriver seule, complète Pierre. 

- C'est certain, j'ajoute en grimaçant alors que le français passe amicalement son bras autour de mes épaules en appuyant sur le suçon de Max.

- Vous laissez la voiture là et je vous ramène chez moi. Comme ça, je pourrais t'aider si besoin. 

- Merci Daniel ... je chuchote.

- À ton service. Maintenant, il faut charger la bête dans la voiture et priez pour qu'il ne vomisse pas dans ma petite beauté ! 

- Je vous donne un coup de main, propose Pierre.

- Merci les garçons."

Je suis le cortège de pilotes à pas de velours. Max avance en premier en criant très fort et se faisant remarquer, alors que Pierre et Daniel sécurisent son passage et rattrapent au vol vases, chaises ou invités du restaurant. C'est dans une très joyeuses cacophonie que Daniel fait entrer Max dans la voiture. Pierre nous fait signe de la main et retourne dans le restaurant, alors que je rentre discrètement dans la voiture sur le siège passager. 

En quelques secondes, Max s'écrase et s'endort sur la banquette arrière. Le trajet est très rapide et nous sommes au pied de l'immeuble de Daniel en moins de 5 minutes. 

"Qu'est-ce qu'on fait ? On le laisse là ? je demande à l'australien.

- Il serait encore bien capable de vomir dans la voiture en dormant, ou pire de se réveiller et d'aller boire dans un bar.

- On le monte alors ...

- Oui, mais j'ai suffisamment de chambres pour que tu ne sois pas obligée de dormir avec lui !

- Oh dieu ! MERCI !"