Chapitre 46- Joshua.

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Une semaine entière de cours est passée, et ce samedi soir, les parents de Sam m'ont invité à manger et dormir chez eux. Évidemment, je n'ai absolument pas hésité avant d'accepter, je suis assez content que ses parents m'apprécient au point de m'inviter d'eux mêmes chez eux.

Mon copain est parfait, et je m'efforce de l'être tout autant pour mériter tout son amour. Mais je n'ai pas vraiment à me forcer, dès que ça concerne Sam, les choses me viennent plus facilement. Je serais capable de tout pour l'un de ses câlins ou l'un de ses bisous.

Le repas se termine doucement, et malgré quelques questions réellement innocentes, je ne suis pas interrogé par ses parents à propos de moi ou de Sam, et je leur en suis vraiment reconnaissant.

La sœur de Sam n'est pas présente ce soir, et j'avais assez peur que l'ambiance soit gênante et l'atmosphère lourde, mais je me suis visiblement trompé. Tout se passe bien.

On va vous laisser les enfants, prononce la mère de Sam. Tu débarasses avant d'aller au lit, lapin.

Mon copain devient écarlate au surnom.

Faites pas trop de bruit, ajoute son père.

Ils nous souhaitent bonne nuit et sortent de la cuisine. Immédiatement, Sam tourne sa chaise vers la mienne, attrape ma chaise pour me tourner vers lui et pose ses mains sur mes genoux pour m'embrasser. Surpris - et un peu inquiet à l'idée que ses parents reviennent - je mets quelques secondes à répondre à son baiser.

J'ai pas pu t'embrasser depuis hier soir, se justifie-t-il contre mes lèvres.

Je hausse les épaules et reprends doucement le contrôle du baiser, ce qui semble beaucoup le satisfaire. Je le sens sourire, et ça me retourne l'estomac.

Tu m'aides à débarrasser ? J'ai une surprise pour toi, après.

J'avais déjà l'intention de l'aider, mais je hoche la tête en me levant. Je rassemble les assiettes en une pile pour me déplacer jusqu'au lave vaisselle que je remplis avec la vaisselle sale. Je suis curieux à propos de sa surprise, donc je me dépêche de débarrasser afin de savoir ce qu'il en est.

Sam termine en passant un coup d'éponge sur la table, puis il ouvre un placard pour en sortir un pot. Il le cache immédiatement dans son dos et vient se placer en face de moi, un grand sourire collé sur le visage.

Alors, un indice : c'est quelque chose que t'aimes beaucoup.

Tu ne rentres pas dans un pot de cette taille, Sam, ironisé-je.

Mon copain soupire, amusé.

Il ramène son bras devant lui, dévoilant le pot. Le pot qui est un pot de compote.

Tu passes ta vie à en manger quand on est chez toi. Alors j'ai été en acheter pour toi, ce matin.

Je ne retiens pas mon sourire en prenant le pot pour le poser derrière moi, sur la table. Et j'attire Sam contre moi pour le serrer dans mes bras. Il pose sa joue contre mon épaule en prenant une grande inspiration.

Nous nous réinstallons à table, sur la même chaise, parce que mon copain semble décidé à me coller. Et ça me convient parfaitement, j'aime trop l'avoir contre moi.

Il finit même par s'installer à califourchon sur mes genoux le temps que je mange un peu de compote. Le menton posé sur mon épaule, il me raconte ce qu'il a fait aujourd'hui, et je l'écoute avec attention. Il caresse mes cheveux en même temps, et je me dis que je suis vraiment tombé amoureux de la meilleure personne possible.

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