CINQ ACTES

Chapitre 42- Joshua.

Impatient, je termine d'emballer le cadeau que ma grand-mère m'a aidé à faire pour Sam. Je commence à me demander si ce n'est pas un peu trop, mais il le portera quand il sera prêt, et tout ira bien. Normalement.

Anna est repartie lundi matin, trop tôt pour que je puisse la voir. Je l'ai uniquement sentie embrasser mon front avant de s'en aller, mais je ne l'ai réalisé qu'à mon réveil, plusieurs heures après ça.

La sonnerie retentit, c'est sûrement Sam, puisque je n'attends personne d'autre.

— Je vais ouvrir, mamie, dis-je en me levant.

— Je sais, sourit-elle.

Je vais ouvrir la porte, Sam n'attends pas très longtemps pour me sauter dessus. Comme mercredi dernier dans sa chambre, je le réceptionne dans mes bras et le serre contre moi. Il se redresse, toujours dans mes bras, et m'embrasse rapidement avant de se laisser glisser sur le sol. Je peux apercevoir une petite boîte dans sa main, mais je ne dis rien à ce sujet.

Je referme la porte, car il commence à faire froid, et je passe ma main dans les cheveux de Sam pour retirer quelques flocons qui s'y étaient logés.

— Il commence à neiger, m'annonce joyeusement mon copain.

— Je vois ça, tes cheveux sont humides.

Je glisse ma main dans la sienne. Nous passons par le salon pour que je puisse récupérer son cadeau, et le blond salue avec enthousiasme ma grand-mère. Nous montons ensuite dans ma chambre, et Sam commence déjà à me harceler de questions à propos du cadeau.

Je m'installe sur mon lit, le paquet posé devant moi, et je l'invite à s'asseoir en face de moi, ce qu'il fait sans hésiter. Je pousse le cadeau vers lui, il l'attrape en souriant et commence à le déballer.

— C'est un pull ? s'étonne-t-il.

— Déplie-le.

Il s'exécute. Sur le pull, au niveau du cœur, se trouvent mes initiales, brodées en grand, suivies d'un petit cœur rouge. Les lettres noires ressortent bien sur la couleur vert pâle du pull. C'est ma grand-mère qui a fait ça, une fois que j'avais trouvé et acheté deux pulls identiques.

Ses yeux s'écarquillent quand il comprend, son sourire s'agrandit et il commence à me remercier avant de se rapprocher de moi pour me faire un câlin.

— Et ce n'est pas tout, tu veux voir ?

Je glisse ma main sous mon oreiller pour sortir le deuxième pull, celui qui comporte ses initiales, et qui est donc le mien.

— Oh ! On va vraiment être assortis du coup, regarde !

Il me montre la bague qu'il porte au majeur de la main droite, puis me tend la boîte qu'il tient dans sa main depuis qu'il est arrivé. Dans cette boîte, je découvre une bague identique à la sienne, et je ne peux pas retenir mon sourire.

Je mets la bague au même doigt que lui, juste avant qu'il ne s'installe sur mes genoux pour coller ses lèvres contre les miennes. J'entoure son corps de mes bras, lui rendant ce baiser avec bonheur. Il m'avait manqué, depuis vendredi soir.

Son tee-shirt volé dans son armoire, mercredi, ne sent déjà plus son odeur. Je crois que je vais lui rendre et lui demander de m'en passer un autre. Le vêtement est actuellement sous mon oreiller, je dors avec depuis que je lui ai piqué.

— Dis, on s'est mis en couple quel jour ?

Je n'ai pas besoin de réfléchir que les mots se jettent déjà sur ma langue :