Temps perdu

Epilogue

Je ne sais pas si quelqu'un lira ce chapitre, mais voila j'avais ce sentiment d'inachevé en ne terminant pas l'histoire de Léo et Alix. Je retrouve le goût de l'écriture ces derniers temps et je me permets un petit comeback sur wattpad !

des bisous à celles et ceux qui sont encore là ❤️

Quelques mois plus tard

Avoir conscience de la fin.

Une croyance commune persistait, suggérant qu'en sachant quel jour serait le dernier de notre vie, nous vivrions avec une intensité décuplée, appréciant chaque instant, chaque précieuse seconde qui nous restait.

Chez les Castelle, on savait que ce n'était pas si simple que cela. Les derniers instants de Violette avaient bien entendu été les plus intenses en termes d'amour donné et d'affection répandue, pourtant... Pourtant rien ne remplaçait les instants d'insouciance, l'impression que d'être un enfant et que ses parents étaient immortels, qu'ils seraient là pour toujours pour soigner les plus petits bobos et consoler les plus gros chagrins.

La conscience de la fin était aussi l'angoisse qui se faisait présente dans les plus beaux moments, comme une peine de cœur dans une fête, comme une personne en deuil dans un mariage.

On nous exhortait à vivre chaque instant comme s'il était le dernier et pourtant, dans la réalité, vivre les derniers instants d'un amour, d'une vie, d'une famille, c'était voir chaque seconde filer entre ses doigts de façon irrémédiable sans pouvoir en conserver une seule.

- Léo, on t'attend sur le plateau dans 5 minutes.

Léonard verrouilla son téléphone sur une conversation restée inactive depuis plus de trois mois et se tourna vers l'assistante d'Arthur qui venait de toquer à la porte de sa loge.

- J'arrive Steph.

Il contempla brièvement dans la glace ses cheveux plus longs teints en brun foncé pour les besoins de son rôle et poussa un soupir chargé de chagrin.

Au moins Alix ne l'avait jamais vu avec cette coupe et c'était une maigre consolation.

Saisissant la tablette sur laquelle était inscrit son texte pour la dernière scène qu'ils s'apprêtaient à tourner, Léo se leva avec l'impression que son cœur pesait une tonne. Ces dernières semaines, tout entier dans le rôle et dans le tournage en cours, il n'avait pratiquement pas ressenti le manque. Ses journées étaient minutées, il n'avait pas un instant de répit et était tellement fatigué le soir qu'il n'avait pas le temps de penser avant de s'endormir.

Les autres acteurs l'avaient prévenu, durant le montage du film il serait bien plus tranquille, avant la période de rush de la promotion du film, des avant-premières et des différentes cérémonies de récompense. Arthur en attendait énormément, persuadé que grâce à lui Léonard raflerait tous les prix de révélation masculine.

Leurs pères plaisantaient ensemble en faisant remarquer à qui voulait l'entendre que leur vraie réussite sociale était d'avoir mis au monde des "nepo babies", ce qui avait le don d'horripiler Arthur qui ne supportait pas qu'on puisse mettre en cause son immense talent en associant sa réussite à celle de son père. Léonard lui, était plus humble et considérait cet avantage comme une pression supplémentaire, il devait au contraire faire ses preuves et montrer au public qu'il n'était pas premier rôle du film simplement parce qu'il avait grandi aux côtés d'Arthur Samaras.