Chapitre 3

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Nick



Cette fille fait bouillonner mon sang dans chaque partie de mon corps. J'ai su qu'elle avait quelque chose de spéciale à la seconde où j'ai posé mes yeux sur elle. Aleyna a une beauté hypnotisante. Ses cheveux brun clair, ses yeux vert saphir, sa bouche pulpeuse et bien rosé. Je m'approche d'elle et commence à la détailler d'un peu plus près. Elle devait avoir un piercing au nez, car on remarque un petit creux sur le coin droit de son nez. Mes yeux ne quittent pas sa bouche maintenant. Bordel, qu'est-ce qui m'arrive ? Je n'ai jamais ressenti ça pour personne auparavant.

- La distance de l'intimité corporelle, tu connais ?

Je comprends que mon visage est tout proche du sien quand je sens son souffle sur mon menton. Je la regarde dans les yeux avec un petit sourire qui veut en dire long. Je sais que je la déstabilise aussi de mon côté. Et je sais aussi que si cela lui déplaisait vraiment que je sois si proche, elle m'aurait repoussé depuis bien longtemps. Mais même après avoir ouvert la bouche pour faire cette réflexion, elle n'en fait rien. Je me penche un peu plus près de son oreille pour lui murmurer :

- Si ça te déplaisait tant que ça, tu m'aurais déjà poussé le plus loin possible de toi.

Et finalement, je sens ses mains s'aplatir sur mon torse et elle me repousse de toutes ses forces avant de me jeter un regard noir et de croiser les bras contre sa poitrine. Je ne peux que sourire de plus belle.

- Bon, allons reprendre un verre, propose Josh.

- Bonne idée, s'enthousiasme Lina.

- On vous suit.

Ils rejoignent le bar, je tends le bras pour laisser Aleyna les suivre, mais elle ne bouge pas d'un pouce. Je n'insiste pas, et me prépare à suivre la marche, mais elle agit plus vite que moi en posant sa main sur mon torse et me coupe le passage. Je l'observe s'éloigner, un petit sourire au bord des lèvres. Je suis certain que dans son élan, elle a roulé vulgairement des yeux. Je les retrouve au bar, les deux tourtereaux ont déjà un verre à la main.

- Je t'offre un truc ? Propose-je à Aleyna.

- Non, je ne bois pas. Je vais rentrer de toute façon.

- Ah non hein, tu ne commences pas ! S'interpose Lina. Ce soir, tu oublie tous tes problèmes et tu t'amuuuuuuses.

Je fronce les sourcils, j'aimerai déjà savoir de quel genre de problèmes elle parle.

- Donc, tu prends quoi ?

- Vodka, me répond-t-elle simplement.

J'en demande deux à la barmaid. Je ne sais toujours pas pourquoi, mais cette fille m'intrigue. Elle a vraiment quelque chose de spéciale. Je lui donne son verre et elle hoche la tête pour me remercier. J'aimerai entamer la discussion, mais elle se contente de siroter son verre en regardant partout et nulle part à la fois. Josh et Lina ne cessent de se rouler des pelles, l'ambiance n'est pas folle.

Au bout de deux verres, la jolie brune finit par se détendre. Les filles décident d'aller sur la piste de danse. Josh entre directement dans le vif du sujet une fois qu'elles se sont légèrement éloignés.

- Aleyna te plait, mec. Ne le nie pas !

- Je dois bien l'avouer, dis-je simplement en ne la quittant pas du regard.

- Qu'est-ce que tu attends dans ce cas ? Fonce !

- Elle n'a pas l'air... facile. Et aussi simple à avoir que toutes les autres.

- Quant à moi, je crois que je suis fou amoureux.

- Ne t'emballe pas, mec. Tu la connais que depuis quelques jours.

- Et alors ? Tu ne crois pas au coup de foudre ?

Je secoue la tête. Disons que depuis la séparation de mes parents, je ne crois pas du tout en l'amour. C'est un sentiment qui m'effraie et que je n'ai jamais ressenti pour personne. J'ai eu grand nombre de conquête, mais aucune n'a trouvé la clé qui guide jusqu'à mon cœur. J'aperçois deux types s'approchaient des filles. Lina les repousse sans mal, mais ils prennent rapidement Aleyna de part et d'autre et mon sang ne fait qu'un tour. Je me lève d'un bond et marche rapidement jusqu'aux filles. Je pousse le premier qui se trouve sur mon chemin.

- Ne la touche pas, je rugis.

- Mais pour qui tu te prends ? Intervient Aleyna.

- Je pensais que-

- Ne pense pas à ma place, m'ordonne-t-elle en me coupant. Tu n'es personne.

- Pardon, je-

- Retourne t'asseoir avec ton pote et fou-moi la paix.

Alors, là. Je veux bien être gentil et patient, mais j'ai mes limites. Je contracte la mâchoire, l'attrape rapidement par le bras et la tire vers un coin de la salle. Je crois qu'on n'est pas loin de l'entrée des toilettes. Je la plaque contre le mur et colle mon corps contre le sien. Mes muscles se tendent, je sens son odeur. Je ne respecte pas son intimité. Va-t-elle encore me le reprocher. Sa bouche entrouverte me laisse penser qu'elle est surprise par mon geste.

- Je suis de nature gentille, mais il ne faut pas trop jouer avec mes nerfs, ma jolie...

- Ce sont des menaces ? Je n'ai pas peur de toi.

- T'es idiote ou tu le fais exprès ? J'essayais simplement de te protéger.

- Tu ne me connais pas, je n'ai pas besoin d'être protéger par qui que ce soit.

Elle se libère le bras de mon emprise, mais ne me repousse pas entièrement, c'est déjà un bon point pour moi. Elle rapproche un peu plus son visage du mien. Je meurs d'envie de gouter à ses lèvres.

- Aleyna. Tu me plais.

Je prends son visage entre mes mains, et sans lui laisser le temps de réagir, je pose ma bouche sur la sienne. Bordel, qu'est-ce que j'en avais envie. Elle entrouvre instinctivement la bouche et je comprends qu'il s'agit de son approbation. Je mords sa lèvre inférieure avant de plonger ma langue dans sa bouche. Nos lèvres s'accordent parfaitement. Je sens soudainement un gémissement sortir de sa bouche, puis finalement, elle semble reprendre ses esprits et me pousse brutalement. Elle me fusille du regard d'un air assassin.

- Non mais t'es malade ? crit-elle. Le consentement, ça te dit quelque chose ?

- Ton gémissement me laisse croire que ça ne t'a pas déplu, souris-je, toujours aussi sûr de moi.

- Détrompe-toi. Ne t'avise plus de poser un jour les mains sur moi. C'est bien clair ? Dit-elle d'un ton dur en s'approchant avec son index pointé sur moi.

Elle n'attend pas que je lui réponde, et s'éloigne le plus vite possible de moi. Elle est en colère, ça c'est clair, mais je ne pense pas que ce soit contre moi. Je pense plutôt que c'est une colère contre elle-même d'avoir apprécié. Je lui plais, je le sais, c'est une certitude.

𝑫𝑬𝑪𝑨𝑫𝑬𝑵𝑪𝑬Où les histoires vivent. Découvrez maintenant