𝑫𝑬𝑪𝑨𝑫𝑬𝑵𝑪𝑬

Chapitre 31

Nick

          Le lendemain matin, Aleyna et moi convenons que je pars au bureau seul. Elle va passer la journée à l'hôpital avec son père. Je vois toujours autant d'inquiètude sur son visage. Et je pense que ce sera le cas jusqu'à ce qu'il se réveille. Je comprends totalement, j'essaie de la soutenir du mieux que je peux.

En arrivant au bureau, je ne fais que penser à Aleyna. Je m'inquiète pour elle, j'aimerai être à ses côtés, mais je ne sais que je ne peux pas. Pas avec le poste que j'occupe. J'ai une réunion ce matin, et des rendez-vous avec de potentiel investisseurs cet après-midi. Journée chiante, mais je n'ai pas le choix. Je n'ai pas le droit d'être malade. Pas un seul jour. Je m'installe dans mon fauteuil, j'allais ouvrir ma boîte mail lorsque mon père entre dans mon bureau sans frapper.

- Bonjour fils. Tu vas bien ? me demande-t-il simplement.

- Bien. Et toi ?

- Oui, j'aurai quelque chose à te demander.

- Je t'écoute.

Disons que depuis que je suis officiellement avec Aleyna, la relation avec mon père s'est adoucit. Nous parlons plus souvent, et c'est beaucoup moins conflictuel. Je ne sais pas si ça a un rapport avec Aleyna ou si c'est le fait que nous travaillons ensemble à présent.

- Aleyna et toi êtes libre ce soir ?

- Euh, je ne sais pas trop... Pourquoi ?

- D'ailleurs, où est la jolie brune ? Je ne l'ai pas vu arrivé.

- Elle a quelques problèmes familiaux. Elle ne viendra pas aujourd'hui.

- Oh... dit-il bêtement. Donc, je ne pense pas que ce soit une bonne idée.

- Qu'essaies-tu de me dire papa ? Je ne comprends rien.

- Je-J'ai rencontré quelqu'un. Enfin, je vois quelqu'un depuis quelques semaines, et j'aurai voulu vous inviter à dîner pour te la présenter.

Je ne sais pas comment réagir. Je ne m'y attendais pas du tout. Mon père voit quelqu'un ? Il n'a eu personne depuis des années. Et ça ne fait pas si longtemps que ça que j'ai emménagé avec Aleyna, donc s'il avait quelqu'un depuis quelques semaines comme il le prétend, je pense que je l'aurai remarqué. A moins, qu'il est été très discret. Et faut bien avouer que je n'ai jamais vraiment fait attention à ses faits et gestes. Je m'en foutais en fait. Mais quand bien même. Quand aurait-il le temps pour une femme ? Il pense travail, vie travail et dort travail.

- Euh... et bien... Je peux en parler à Aleyna. Je l'appelerai dans la matinée. Je te tiens au courant dans la journée. Ça te va ?

- Parfait fils. Passe-lui le bonjour de ma part.

Il me tape l'épaule en souriant, sûrement signe d'affection venant de lui, puis sort de la pièce. Je sors mon téléphone portable pour envoyer un message à Aleyna.

« Tu es arrivée à la clinique mon cœur ? Donne-moi des nouvelles de ton père, je reste joignable, bisous <3 »

Je pose mon téléphone non loin de moi en espérant recevoir une réponse rapidement. Je regarde l'heure sur ma montre. Ma réunion commence dans une grosse demi-heure. Je jette un coup d'œil à mes mails. J'en ai déjà une quinzaine depuis la veille. Je soupire. Puis... je tombe sur un mail de Laeticia. Je fronce les sourcils.

« De : leaticia-addams@thepeoplehouse.com

A : Nicolas.williams@fuerzamayorentreprise.com

Nick,

Je t'avais prévenu de ce qu'il se passerait si tu ne me revenais pas.

Leaticia. »

Je clique sur le lien en pièce jointe. C'est elle et moi dans une courte vidéo en train de nous enlacer et nous embrasser après une sortie de boîte suivi d'un article à notre sujet, qui remet clairement en question toute ma relation avec Aleyna. Le tabloïd tourne les choses comme ils le veulent. Même si cette vidéo date de quelques mois, s'ils veulent dire qu'elle date de la veille, ils le peuvent. Et c'est très clairement ce qu'ils ont fait. J'aurai soi-disant déjà trompé Aleyna. Je grogne, atrappe mon cellulaire et compose le numéro de Laeticia. Elle décroche dès la première sonnerie.

- Oui chéri ? sourit-elle déjà à travers le combinet.

- Tu te fou de ma gueule ?

- Oh non Nick, c'est bien réel. Et ne dit pas que je ne t'avais pas prévenu. Et tu sais quoi ? Les cartes sont entre tes mains. La réaction que j'aurai dépend de toi. Soit on revient ensemble et je nie tout, soit je te détruis Nick.

Et sur ces mots, elle me raccroche au nez avant même que je puisse lui répondre. Je pète littéralement un câble. Cette femme est un monstre. Elle n'a pas de cœur. Ce n'est pas possible, elle n'a aucune humanité. Comment j'ai pu être avec une telle femme ? Mon téléphone vibre dans ma main, c'est Aleyna.

« Oui, je viens d'arriver. Il ne s'est toujours pas réveillé... Mais je croise les doigts pour que ce soit aujourd'hui... »

Bordel, Aleyna ! Comment va-t-elle réagir en découvrant tout ça ? J'aimerai foncer à la clinique pour la rejoindre et lui en parler. Mais je ne peux véritablement pas. Je dois me reconcentrer sur le travail. Je m'occuperai de toute cette merde plus tard. Et je prie pour qu'Aleyna ne le découvre pas avant que j'ai eu le temps d'en parler avec elle. Je me lève pour rejoindre la salle de réunion, et tente de paraitre calme.

Après cette réunion qui m'a semblait être interminable, il est déjà l'heure de déjeuner. J'ai deux heures avant mon premier rendez-vous. Je décide d'appeler Aleyna pour lui proposer de se rejoindre pour aller déjeuner. Je suis certain qu'elle n'a pas prévu de quitter la clinique ou de manger. Elle décroche au bout de trois sonneries.

- Oui ?

- Coucou chérie. Comment tu vas ?

- Tout va plus ou moins bien. Mon père est en train de se réveiller d'après les médecins.

- C'est une bonne nouvelle.

- Oui, enfin je crois.

- On se rejoint pour déjeuner ?

- Non, Nick. Je ne bouge pas de là.

- Aleyna. Il faut bien que tu manges.

- Je n'ai pas faim Nick. Arrête !

Je soupire. Je ne dois pas m'énerver. Je suis tellement tendu depuis ce matin, qu'un rien peut me faire vriller. Je cherche une alternative pour pouvoir la voir et qu'elle puisse manger.

- Je vais aller acheter quelque chose à emporter et je te rejoins à la clinique alors ?

- Je préfèrerai, oui. Mais tu ne travailles pas ?

- J'ai deux heures avant mon prochain rendez-vous.

- D'accord. Je t'attends ici alors. Merci beaucoup Nick...

- Je t'en prie, chérie. A tout à l'heure ! J'essaie de me dépêcher.

- D'accord, bisous.

- Bisous.

Puis je raccroche, enfile ma veste puis quitte le bureau rapidement. Je préviens mon assistante que je reviens dans deux heures, elle me rappelle que le rendez-vous est important avant de me souhaiter un bon appétit lorsque j'appelle déjà l'ascenseur. J'ai véritablement besoin de prendre Aeyna dans mes bras pour me sentir mieux et trouver une solution à tout ce bourbier.

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Bonjour,

Je n'ai pas posté depuis un moment, je le sais, j'en suis consciente mais je vous avoue que je suis débordée en ce moment. Je fais beaucoup de choses avec mes copines et j'ai très peu de temps pour moi depuis mon emménagement. Désolé !

Cependant j'espère que l'histoire vous plaît toujours autant. 🥰

Des bisous,
Rxvglem🫶🏼