𝑫𝑬𝑪𝑨𝑫𝑬𝑵𝑪𝑬

Chapitre 30

Aleyna

          En arrivant devant la clinique, je suis complètement retournée. Je n'arrive pas à me remettre de ce que m'a dit l'infirmière tout à l'heure. Je ne sais pas comment va mon père et je suis complètement déboussolée.

- Aleyna, tout va bien se passer. Je suis certain que ton père va bien.

Je lui jette un regard sévère puis descend de la voiture alors qu'il roule encore au pas. J'atteint rapidement l'entrée de la clinique et me présente à l'accueil.

- Je vais aller chercher un médecin, m'informe le jeune homme, sûrement chargé de la sécurité.

Je le remercie en un sourire crispé. J'aurai préféré pouvoir voir mon père tout de suite, mais visiblement ce n'est pas moi qui vais en décider, et ce n'est pas comme ça que ça fonctionne ici. Nick me rejoint et passe sa main sur mon épaule, sûrement en signe de soutien. Il est mignon, c'est un beau geste de sa part. Mais dans ces moments-là, je n'ai jamais été soutenu par qui que ce soit, alors je n'ai pas l'habitude. Ça me gêne un peu qu'il me voit dans un tel état de panique. Mais bon, après tout Nick sera bientôt mon mari.

Le médecin descend. Je le reconnais à sa blouse blanche. Il me serre la main, puis celle de Nick.

- Je suis le Dr Patersen. C'est moi qui suit en changer de votre père. Nous ignorons comment mais il a réussi à se procurer de l'alcool aujourd'hui. Il fait une overdose et il a dévalé les escaliers...

- Mais je ne comprends pas. Où étais les infermières ? Personne ne l'a vu titubé dans les couloirs ? S'interpose Nick. C'est de votre faute, continue-t-il.

Je ne peux m'empêcher de le regarder avec d'admiration. Je ne m'attendais pas à une telle réaction de sa part. Je ne m'attendais pas à ce qu'il prenne cela autant à cœur.

- Monsieur, je- Qui êtes-vous pour le patient ? demande le médecin en fronçant les sourcils.

Nick allait répondre, mais je le coupe avant même qu'un seul son puisse sortir de sa bouche.

- Nicolas Willams, répondis-je. Mon fiancé, précise-je en lui souriant mauvaisement.

- Quoiqu'il en soit votre père a perdu connaissance. Nous l'avons plongé dans un coma artificiel le temps que les perfusions traitent son sang.

- Quoi ?

Je parle à peine, le son est sorti en un cri cassé et faible. Mon cœur se serre. Comment ça un coma artificiel ? Je manque de tomber, Nick me ratrappe et me maintiens encore debout.

- Mon cœur... émet-il.

- Je veux le voir, ordonne-je en fusillant le médecin du regard.

- Suivez-moi.

Il hoche la tête puis prend la route dans le long couloir. Mes pas sont durs, je ne lâche pas le bras de Nick. Je ne sais pas pourquoi, mais je ne veux pas être seule. Et je ne veux personne d'autres que lui. Le trajet me semble interminable. Nous arrivons devant une fenêtre rectangle, puis une porte juste à côté. Je tourne la tête et j'aperçois enfin mon père. Je cours littéralement pour attraper la poignée de la porte et entrer dans cette chambre. Je me jette sur le fauteuil à son chevet et m'affale sur le coin du lit en lui attrapant la main.

- Papa... murmure-je dans un sanglot.

- Il va se remettre Mademoiselle. Il devrait se réveiller demain, ou au plus tard dans deux jours.

- Vous ne voyez donc pas qu'elle n'a jamais vu son père dans un tel état et qu'elle est inquiète ? s'interpose Nick.

- Bien. Je vais vous laisser. Mais s'il vous plait, ne restez pas longtemps. Les visiteurs ne sont pas acceptés pour la nuit, mais vous pourrez revenir demain à la première heure.

- Merci, répond Nick pour moi.

Je n'ai pas envie de parler à ce médecin en carton. Je pensais que mon père serait en sécurité ici, et qu'il pourrait se battre plus facilement contre ses addictions, mais j'avais tort. Je n'aurai jamais dû l'inciter à venir ici, je n'aurai pas dû le forcer. Tout est véritablement de ma faute.

- Mon cœur, répète Nick en se rapprochant de moi et en caressant le dos.

- Oh Nick... C'est de ma faute...

- Tu as entendu le médecin... Il est hors de danger.

- Je l'ai forcé à venir ici, c'est de ma faute si cela est arrivée...

Il me prend maintenant dans ses bras en m'embrassant à plusieurs reprises le crâne. La chaleur de son corps contre le mien me réconforte et apaise ma peine. Je voudrai rester dans cette position pour toujours, mais nous sommes rapidement interrompus par le médecin qui revient.

- Je suis désolé, mais-

- Oui, nous partons, dis-je en reniflant.

J'embrasse longuement la main de mon père, lui promet de revenir demain matin à la première heure, puis je me lève. Je me jette sur l'épaule de Nick qui passe son bras dans mon dos. Nous passons devant le médecin de service sans dire un mot. Je n'ai toujours pas envie de lui parler.

De retour à l'appartement, je n'ai toujours pas dit un mot. Je n'ai pas envie de parler tout court, mais je pense que Nick comprend, puisqu'il ne me parle pas non plus. Il ne me m'a pas lâché la cuisse dans la voiture, sauf pour passer les vitesses. En montant, il m'a supporté physiquement. Je tremble tellement que je n'arrive même pas à marcher seule. Je me jette sur le lit une fois dans la chambre.

- Tu devrais prendre un bain, ça te détendrait mon cœur... suppose Nick.

- Je n'en ai pas envie.

- S'il te plait... Pour me faire plaisir... Je te promets que ça va te faire du bien...

Je grogne, il me redresse de force. Il est vrai que j'ai mal de tête à force d'avoir trop pleurer.

- D'accord. Mais tu viens avec moi, ordonne-je.

Je me lève et me jette à son cou. Il m'attrape les jambes et les enroule autour de lui. Je pose un baiser sur le coin de sa bouche, puis descends dans son cou lorsqu'il marche du dressing à la salle de bain. Il me pose délicatement et empoigne le bas de mon tee-shirt pour le soulever et le passer au-dessus de ma tête. J'allais dégrafer mon soutien-gorge, mais il m'arrête d'un geste de la main. Il me fait pivoter délicatement, pose mes cheveux sur mon épaule et ses mains froides se posent sur ma peau pour détacher mon soutien-gorge. Il fait ensuite glisser une bretelle, mes poils s'hérissent, la deuxième bretelle puis le sous-vêtement vient s'écraser sur le sol à mes pieds. D'instinct, je croise les bras sur ma poitrine nue. Nick m'oblige à lui faire de nouveau face, il prend mes poignées dans chaque main m'oblige à retirer mes bras.

- Ne te cache pas avec moi. Jamais

Il se penche pour m'embrasser l'oreille, puis descend dans mon cou. Mon bas-ventre s'agite.

- Tu es magnifique, murmure-t-il contre mon cou.

Il descend mon bas, puis mon string s'écrase lui aussi sur le sol. Je choppe son tee-shirt et lui retire moi aussi. Il m'embrasse sur la bouche et me demande de rentrer dans le bain chaud. A quel moment a-t-il fait couler l'eau ? okay, tant pis. J'entre un pied, puis deux et je finis par poser mes fesses dans la grande baignoire. Nick ne tarde pas à me rejoindre. Il s'assoit en face de moi et me tire au plus près de lui. Il attrape une savonnette et commence à la poser sur mon épaule. Je cherche son regard, j'attends qu'il me regarde droit dans les yeux, pour lui dire ces quelques mots :

- J'aime quand tu m'appelles mon cœur...

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Bonsoir mes petits lecteurs adorés !

Ça fait un moment que je n'ai pas posté mais j'ai déménagé et je suis installée. Me voilà de retour 🫶🏼

J'espère que ce chapitre vous a plu et que l'histoire vous a manqué,
Bisous
Rxvglem🥰