Chapitre 8

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Aleyna



Je ne sais pas encore pour quelle raison, mais Nick me plait. Je suis prête à le reconnaitre. Peut-être que c'est l'alcool. Il faut dire que je n'avais pas bu autant depuis bien longtemps. Ou peut-être que c'est le voir avec cette fille sur le balcon en arrivant, et la sensation de piqûre que j'ai ressenti dans mon corps qui m'a fait comprendre qu'il me plaisait. Je ne sais vraiment pas, et je n'ai pas envie de me casser la tête à essayer de comprendre.

Je le dévisage grossièrement dans la voiture. Quelqu'un de normal regarderait la route, non moi, je regarde Nick. Je tends le bras vers lui et vient caler ma main entre l'appuie-tête et sa nuque. Je la pose sans réfléchir et commence à faire de petits vas-et-viens doux. Il me regarde quelques secondes, surpris, avant de se concentrer de nouveau sur la route et le GPS. Je souris, merci l'alcool pour cette démonstration de tendresse qui ne me ressemble guère.

- Nick ?

- Oui ?

- C'est qui pour toi cette fille ?

- Quelle fille ?

- Mais bien-sûre, fais genre !

Je retire bêtement ma main pour la reposer sur mes cuisses. Pourquoi j'ai cette réaction ? Nick n'a aucun compte à me rendre, mais ça me titille. Je n'aime pas cette sensation. Et je ne pensais pas non plus que j'étais de nature jalouse.

- Je te le dis seulement si tu remets ta main dans mes cheveux, me sourit-il.

Je ne réfléchis pas, puis la replace sur le bas de sa tête et reprend mes... papouilles. Je le vois sourire dans la pénombre, je crois bien que je rougis.

- Elle est importante pour moi, commence-t-il. Sa famille connait la mienne depuis bien avant notre naissance. C'est une amie d'enfance qui était partie depuis longtemps.

- Pourquoi est-elle revenue aujourd'hui ?

- Je dois dire que, je lui ai demandé plusieurs fois, mais elle ne m'a pas répondu. Je ne sais pas.

- C'est bizarre, ça.

- Un peu, il fronce les sourcils. Tu as été jalouse d'elle ce soir ?

- Non, répondis-je trop brutalement pour que ce soit crédible.

Il sourit de nouveau. Je sais qu'il ne croit pas mes mots, et... Il a raison. Je me mords la lèvre. Il finit par se garer et m'annonce que nous sommes arrivés chez moi. Pourquoi j'ai la sensation que tout est tellement différent de notre dernière rencontre ? La dernière fois, il m'a limite trainé hors de sa voiture, mais cette fois-ci...

- Merci de m'avoir ramené, lui souris-je.

- Je t'en prie. Ça va aller pour te coucher ?

- Je vais m'affaler sur mon lit, et dormir. Ne t'inquiète pas.

- D'accord. On se tient au courant par texto pour notre rencard ? Me sourit-il.

- Je compte sur toi pour me le rappeler.

- Oh oui, il rit.

- Bonne nuit Romeo.

Je murmure en me penchant pour lui embrasser la joue, mais il pose sa main sur ma joue et ça m'empêcher de poursuivre. Mon nez touche pratiquement le sien, nous ne sommes plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Je sens son souffle sur mes lèvres. Mes yeux se noient dans les siens, ma respiration se coupe. Je ne veux pas bouger et risquer de gâcher ce moment. Son pouce fait des petits cercles sur ma joue.

- Tu es tellement belle, Aleyna.

- Même avec un peu trop d'alccol dans le sang ? souris-je.

- Oh, oui. Je suis certain que tu l'es même au réveil.

Je ris et grimace.

- Cela reste moins sûr.

Ses yeux descendent jusqu'à ma bouche. Oh oui, fais-le.

- Je dois te demander la permission ou-

- Fais-le, supplie-je.

Et en un geste brutal, sa bouche se retrouvent aplatit sur la mienne. Je me surélevé pour que je puisse attraper brusquement ses joues. J'entrouvre légèrement la bouche, mais il se recule. Non, non, non. Mon regard brulant croise le sien, puis il murmure une injure avant de s'emparer de nouveau de ma bouche entrouverte en me mordant la lèvre inférieure. Je laisse échapper un léger gémissement, je bondis de mon siège pour m'affairer sur ses genoux en prenant soin de ne pas décrocher ma bouche de la sienne. C'est ridicule, mais je semble ne plus rien contrôler du tout. Je laisse parler mon corps, et le désir insatiable que j'éprouve envers Nick. Ses mains descendent timidement le long de ma robe et finissent leur course folle en empoignant brusquement mes fesses. Je me balance d'avant en arrière en gémissant, et il me semble entendre un grognement sortir de sa gorge en même temps.

- Aleyna, gémit-il en quittant ma bouche.

- Je t'interdis de t'arrêter... Je murmure en cherchant le chemin jusqu'à ses lèvres mouillées.

- Eh, ma jolie... On a tout le temps pour ça.

Il pose sa main droite sur mon cœur, puis plonge son regard noir de désir dans le mien. Il murmure, et pourtant, je l'entends à peine tellement mes oreilles bourdonne.

- Je veux faire les choses bien, et prendre mon temps.

Ses mots semblent m'aider à reprendre mes esprits. Je fronce les sourcils, et me recule, peut-être un peu trop puisque mon dos fini par appuyer sur le klaxon de la voiture. Je sursaute mais ni Nick, ni moi, n'y prêtons pas vraiment attention.

- Pourquoi ?

- Parce que tu en vaux la peine. Il marque une pause. Je pense que tu es quelqu'un de bien, et je veux-

- Arrête ton baratin, Nick. Soupire-je en le coupant.

Je saute sur le siège avant passager de la voiture. Dans un mouvement brusque, je retrouve mon sac et bondit de la voiture. Je claque la portière, espérant qu'il agisse comme la dernière fois et se barre sans poser de question, mais il n'en fait rien. Il sort à son tour de la voiture, la contourne rapidement pour me rejoindre devant le portail de la maison. Il m'arrache littéralement le bras pour m'obliger à le confronter.

- Je peux savoir pourquoi tu réagis comme ça ? commence-t-il. Tu es lunatique ou quoi ?

- Moi, je suis lunatique ? C'est la meilleure.

- Aleyna, tu as bu. Je ne veux pas que tu es à le regretter demain, tu comprends ? Tu auras tout ça, en temps et en heure. Tu me rends fou et tu n'imagines pas comme c'est dur pour moi de te résister, et toutes les choses que je rêve de te faire. Mais je suis désolé, ce soir c'est non.

- D'accord, dis-je simplement au bout de quelques secondes.

J'ai retrouvé mon calme. Je dois avouer qu'il a raison. Peut-être que c'est le moi alcoolisée qui a autant envie de lui, et pas la vraie moi, la moi raisonnable et réfléchie.

- Bonne nuit.

Il s'approche, pose sa main dans mon dos et la remonte jusqu'à ma nuque avant de poser un baiser sur mon front. Il me promet qu'on va se revoir très rapidement. Je lui souris en lui souhaitant bonne nuit à mon tour, puis il retourne à sa voiture. Nick me fait un dernier geste de la main, un sourire puis disparait dans sa voiture et prend la route.

Je n'ai absolument pas la force de prendre une douche, et je suis trop bourrée pour le faire silencieusement et ne pas réveiller mon père. Je la prendrai demain matin. Je laisse tomber ma robe sur le sol de ma chambre et vais me blottir dans mon lit. Je gémis, que c'est bon de retrouver son lit après une si longue journée merdique. Quoique, elle n'a pas été merdique jusqu'au bout. Je dois bien avouer que la soirée m'a plu.

Je ne sais pas encore pourquoi mon avis sur Nick a si vite changé, ou encore pourquoi je le détestais tant au début, mais aujourd'hui j'aimerai limite pouvoir le voir tous les jours. Il a ce petit truc que je n'ai jamais ressenti avec aucun autre homme, et ça m'intrigue d'en savoir davantage sur ce sentiment mystérieux. Il me plait, et je suis certaine que dans le fond, ce n'est pas quelqu'un de mauvais. Même si, je dois bien l'avouer, tout cela me terrifie. Puis en soit, comme je lui ai dis, je n'ai pas le temps pour tout ça en ce moment. Ce n'est véritablement pas ma priorité. Mais je veux bien essayer. Je lui dédie une soirée, une seule. Et par la suite... on verra bien. Advienne que pourra !

𝑫𝑬𝑪𝑨𝑫𝑬𝑵𝑪𝑬Où les histoires vivent. Découvrez maintenant