14. the video-call

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"𝐹𝑜𝑟 𝑜𝑛𝑐𝑒 𝑖𝑛 𝑎 𝑟𝑎𝑟𝑒 𝑏𝑙𝑢𝑒 𝑚𝑜𝑜𝑛, 𝑖 𝑠𝑒𝑒 𝑒𝑣𝑒𝑟𝑦𝑡ℎ𝑖𝑛𝑔 𝑐𝑙𝑒𝑎𝑟"

Lorena

Une source de chaleur autre que celle de la légère couverture qui me couvrait me fit doucement bouger jusqu'à ouvrir les yeux. Mon regard s'attarda dans un premier temps sur la fenêtre de la chambre plus loin. Les rayons solaires peinaient à pénétrer dans la pièce tant les nuages étaient épais et ternes, prévoyant fatalement une averse.

En prenant peu à peu mes esprits tout en tâchant d'ignorer mon abominable mal de tête, je clignais plusieurs fois des yeux. Puis je fronçais mes sourcils me demandant quelle heure il était et dans quelle chambre je m'étais retrouvée la veille.

Je ne me souvenais pas avoir quitté la maison où avait eu lieu la soirée. Je ne me souvenais que de simples bribes de la nuit ce qui ne fit que m'angoisser davantage.

Et puis qu'était cette...chose qui n'arrêtait pas de peser sur mon ventre et ce souffle régulier contre ma nuque.

Je n'avais pas merdé le soir dernier, n'est-ce pas...?

Le cœur battant de plus en plus fort, je soulevais la couverture qui me recouvrait pour apercevoir un bras passé sur ma taille et une main pendant près de mon ventre.

Jace ?

Je pris mon courage à deux mains et pivotais ma tête dans la direction de l'homme à ma droite. Mes yeux s'abattirent sur un visage endormi, sur une bouche légèrement entrouverte et des cheveux blonds emmêlés et en désordre.

Jace, oui, totalement Jace.

Idiote.

Mon souffle se coupa brutalement lorsque je me rendis compte qu'il ne s'agissait de personne d'autre que de ce foutu Ledgers. Je réprimais une grimace en essayant de retirer son sale bras de mon corps.

Comme en étions nous arrivés...là ?

Il était dangereusement proche de ma personne. Mon visage ne se trouvait qu'à quelques infimes millimètres du sien.

- Putain, dégage, je chuchotais en soulevant son bras.

Involontairement et inconsciemment, mes yeux se mirent à le contempler dans son sommeil. Il respirait doucement, paisiblement.

Je laissais son bras retomber lourdement près de lui tout en jurant. Une fois libérée, je me dépêchais de retirer entièrement la couette. Dès lors que je commençais à me redresser sur le sol, je sentis le corps du blond à côté s'agiter et s'approcher davantage de moi.

C'était quoi son problème ? Était-il même conscient ?

Je tournais ma tête vers lui et constatais qu'il relevait son bras dans ma direction. Il comptait à nouveau prendre en otage mon pauvre ventre ?

Attends mais qu'est-ce qu'on foutait au sol ?

- Éloigne toi de moi espèce de taré !, je lui assenais brusquement.

Tant pis si le haussement de ton de ma voix le réveillait.

Trop tard. Il venait de me rapprocher de lui. Et à présent, il ouvrait les yeux pour me dévisager.

Je ne respirais plus et j'essayais de ressasser en boucle ce qu'il s'était passé la veille.

Petit à petit, des souvenirs refirent surface.

J'étais en faute ici.

J'avais été celle qui l'avait rejoint.

J'avais été faible...et téméraire.


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