28. the end of an era

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"𝐼'𝑚 𝑠𝑖𝑛𝑘𝑖𝑛𝑔, 𝑜𝑢𝑟 𝑓𝑖𝑛𝑔𝑒𝑟𝑠 𝑒𝑛𝑡𝑤𝑖𝑛𝑒𝑑,
𝑐𝘩𝑒𝑒𝑘𝑠 𝑝𝑖𝑛𝑘 𝑖𝑛 𝑡𝘩𝑒 𝑡𝑤𝑖𝑛𝑘𝑙𝑖𝑛𝑔 𝑙𝑖𝑔𝘩𝑡𝑠"

Cameron

- Encore ! Allez ! Pas assez haut ! Plus vite ! Active toi Cameron ! Non Lorena, pas de pause ! Continuez, allez, patinez ! Enchaînez avec le tournoiement ! Voilà, je veux voir de la synchro' dans chacun de vos mouvements !, s'exclama Angela en patinant près de nous sur la glace.

Merde, j'étais essoufflé mais hors de question de m'arrêter maintenant. Pas après toutes ces heures passées à perfectionner cette putain de chorégraphie. Activant chacune de mes neurones pour me remémorer la suite de la choré, je rejoignais en patinant rapidement la blonde qui ralentit afin qu'on soit à la même hauteur.

Seulement là, je plaçais mon bras derrière son dos, la tenais par la taille. Sa main rejoint la mienne par automatisme et nous patinions en rythme avec la musique.

- Trois, deux...un, allez prochaine figure !

La blonde se mit à patiner en arrière, gardant son regard fixé dans le mien comme prévu dans la danse. Ses yeux eurent l'effet de deux balles me transperçant le cœur à toute allure. Perdant toute la maigre concentration que j'avais rassemblé pour cette séance, je perdais l'équilibre et trébuchais sur la glace, finissant affalé sur mon ventre.

- Cameron ! Debout bon sang !, s'écria d'un air désespéré ma tante.

- Putain quel con, on va devoir tout recommencer, marmonna Lorena plus loin en resserrant sa queue de cheval haute.

Sympa de s'inquiéter pour moi au final.

Je levais les yeux au ciel et me relevais en jurant. Je venais vraiment de m'éclater au sol mais tout allait pour le mieux.

- On reprend ! Allez, plus vite que ça Cam'!, la rousse tapait dans ses mains.

Bah c'est reparti.





☾ ❆





J'aspirais une énième taffe de mon joint et le rejetais presque instantanément par le nez et la bouche. Je commençais à sentir la réalité se mêler à l'illusion, c'était tout ce dont j'avais besoin pour oublier.

Oublier que j'étais le pire connard inutile qui pouvait exister sur cette terre.

Oublier que demain se tenait le bal de promo et que je ne l'avais toujours pas proposé de m'accompagner. Bien que ce genre de soirée n'était pas mon kiffe.

Oublier que depuis notre retour de New York, c'est-à-dire à plusieurs semaines, je n'avais toujours pas brisé la glace que j'avais moi-même instaurer entre Lorena et moi, depuis cette nuit.

Cette nuit où je l'ai brusquement recalé. Ce qu'elle ignorait c'était que je m'en étais terriblement voulu. Ce qu'elle ignorait également était que je ne l'avais pas repoussé parce qu'elle ne me plaisait pas mais pour plusieurs autres raisons : Je n'étais pas sobre, je n'étais pas dans mon état "normal" où je pouvais réfléchir avec rationalité. Ma tête était ailleurs, je repensais encore à la trahison de mon meilleur pote traînant avec le type qui m'avait volé ma place dans l'équipe de hockey dès mon retrait forcé ainsi que la femme qui m'avait mise dans cette situation dans un premier temps.

A cause d'elle, ma vie avait viré au cauchemar.

Passant d'un jour à la clameur de milliers de fans, de signatures d'autographes, de prises de photos, d'interviews toutes les semaines, de shootings photos à un autre jour, au néant complet. Effacé de cette vie là comme si je n'avais jamais existé.

BURNINGOù les histoires vivent. Découvrez maintenant