03. a touch of comfort

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"𝐼 𝑑𝑖𝑑𝑛'𝑡 𝘩𝑎𝑣𝑒 𝑎 𝑑𝑟𝑒𝑎𝑚 '𝑐𝑎𝑢𝑠𝑒 𝐼 𝑑𝑜𝑛'𝑡 𝑏𝑒𝑙𝑖𝑒𝑣𝑒 𝑖𝑛 𝑡𝘩𝑒𝑚"

Cameron




L'envie irrépressible de me laisser emporté par la noirceur de ce monde me démangeait de secondes en secondes. Très lointains et rares, me paraissaient les belles choses de cette vie. C'était comme si elles n'avaient été qu'illusion dans mon esprit, comme si elles n'avaient jamais réellement existées et que je les avais crées de toute pièce.

Quand reverrais-je, ressentirais-je ?

Pour le moment, depuis des semaines, je ne voyais que la mort et je ne ressentais qu'un vide cruellement déchirant.

Pas un seul jour ne passait sans que je n'y pense. Sans que je ne pense à elle.

Allongé sur mon lit, je fixais silencieusement le plafond de ma nouvelle chambre. Je jouais nerveusement avec la fine chaîne autour de mon cou alors que je me perdais une fois de plus dans mes pensées les plus obscures.

Voilà une des raisons pour laquelle je haïssais du plus profond de mon être la nuit. Elle semblait amplifier mes émotions, ma tristesse, mes peines et douleurs. Mais surtout, elle m'apportait fièrement des cadeaux.

Ces foutues insomnies et cauchemars.

Je laissais échapper un long soupir de ma bouche en refermant enfin mes yeux.

Peut être que ce soir, je réussirais à lui échapper.

Peut être que ce soir sera le bon.





☾ ❆






- Tu ne seras plus rien sans moi. Tu m'entends Cameron ? Rien, rien et rien !

Sa voix résonnait dans mes oreilles alors que je sentais ses doigts effleurer mon épaule, puis mon bras.

- Je n'ai jamais voulu de tout ça non plus tu sais, continuait-elle.

Maintenant, elle riait et passait ses doigts dans mes cheveux. À chaque fois que je tentais de me tourner pour la voir, elle disparaissait immédiatement. Je voulais hurler et courir mais mon corps était comme paralysé sous son toucher.

- Tu ne seras jamais heureux sans moi. Je te le garantis. Je pourrais tant te donner...

Alors que sa main passait sur mon torse dénudé, j'essayais toujours aussi désespéramment de m'échapper. Comme à chacun de ces cauchemars, j'étais dans l'incapacité de parler, de bouger, de courir, de crier, de faire quoi que ce soit.

Je n'avais plus que mes yeux pour observer et plus que mes oreilles pour entendre. L'entendre me murmurer. Et comme à chaque fois, je connaissais parfaitement la fin de ce cauchemar.

- Tu finiras pas comprendre que j'ai toujours voulu ton bien Cam'...Toujours.

Enfin, elle apparut en face de moi mais ne me laissa le temps de rencontrer son regard puisqu'elle se jetait à mon cou. Ses mains s'enroulèrent autour de ce dernier, empêchant tout oxygène de pénétrer dans mon organisme.

J'étais incapable de bouger, je ne pouvais que lentement être témoin de ma paralysie et de mon étouffement.

- Tu m'appartiens, pour toujours et à jamais. Tu m'entends ?!, gueula-t-elle dans mon oreille.


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