BURNING

31. a promise

"𝐼𝑓 𝑦𝑜𝑢 𝑎𝑠𝑘𝑒𝑑 𝑚𝑒 𝑡𝑜𝐼'𝑑 𝑔𝑖𝑣𝑒 𝑢𝑝 𝑒𝑣𝑒𝑟𝑦𝑡𝘩𝑖𝑛𝑔 𝑇𝑜 𝑏𝑒 𝑐𝑙𝑜𝑠𝑒 𝑡𝑜 𝑦𝑜𝑢"

Lorena
☾

Je n'avais encore jamais autant réfléchi en un été. Au lieu de faire le vide, de me préparer à me lancer reposée vers une nouvelle rentrée, j'étais extrêmement épuisée. Mentalement.

Dans trois jours précisément, nous quitterions Portland et la jolie maison de mes grands-parents pour retrouver ma ville natale. J'y resterai pour l'année suivante entière, poursuivant ma première année à l'Université du Colorado, la plus proche de mon lieu d'habitation.

Ce n'était pas la façon dont je m'étais imaginée les choses mais je ne pouvais pas me permettre de prendre une année sabbatique. Je savais pertinemment que j'aurais perdu goût à l'apprentissage.

Ma carrière dans le patinage artistique ne me permettait également pas de me reposer sur mes lauriers. Elle était encore en construction. Je ne pouvais pas vivre de ma passion, il fallait que je me rendre à l'évidence.

Je ne faisais pas partie de ces chanceux dans la vie : de ces écrivains, sportifs, musiciens qui parvenaient à vivre de leur passion sans difficulté.

Mon envie d'accepter mon sort, ma destinée de jours en jours s'agrandissait mais ma rage de vaincre cette future vie me hantait tout autant.

Cette petite voix intérieure me répétait chaque jour que je méritais aussi de réussir.

☾ ❆

Pour la énième fois dans la nuit, je me tournais sur mon lit. Un coup je jetais ma couverture ayant trop chaud, un autre coup, je la reprenais pour me couvrir. Je m'allongeais sur mon côté droit mais quelques minutes plus tard, je basculais sur mon côté gauche.

Je passais un bras sous mon oreiller et tentais désespérément de m'endormir. Finalement, je m'allongeais sur mon dos et soupirais, fixant le plafond décoré d'étoiles fluorescentes datant de mes premiers étés passés ici.

Impossible de trouver le sommeil. Il était sûrement trois heure du matin passé maintenant.

Quelque chose m'empêchait de fermer l'œil. Quelque chose que j'avais du mal à identifier. C'était plus un sentiment, un ressenti plutôt qu'une "chose".

La chaleur était supportable dans ma chambre mais je savais que dehors était une toute autre histoire.

Je sursautais soudainement sur mon lit en entendant ma porte s'ouvrir brusquement. Me redressant immédiatement, je plissais les yeux à travers l'obscurité pour apercevoir la silhouette fine de mon frère.

Son téléphone pressé contre son oreille, il effectua quelque pas vers mon lit l'air dépassé et bouleversé.

- Qu'est-ce qu'il se passe Marius..., je chuchotais, serrant un bout de mon drap pour calmer la tension montante.

Le blond planta son regard dans le mien, en lâchant un soupir.

- C'est lui...c'est...Cameron. Il est à l'hôpital de San Martin à Las Vegas , il a essayé de...putain merde...il a essayé...Respire Lexia, inspire et expire s'il te plaît ! Je suis sûr que ça va le faire, je te le promets...

Tout en continuant de rassurer et réconforter du mieux qu'il pouvait Lexia en appel, sa voix s'estompait pour ne devenir que de vagues mots que je ne parvins pas à discerner.