20. the so-called villain

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"𝐼'𝑚 𝑎 𝘩𝑎𝑟𝑑 𝑐𝑎𝑠𝑒 𝑡𝘩𝑒𝑦 𝑐𝑎𝑛'𝑡 𝑢𝑛𝑙𝑜𝑐𝑘"
Lorena

"Je suis...certain que tu as plus apprécié ce moment que tu ne le penses, la serveuse."

Répugnant, répugnant, répugnant !

Je n'arrivais toujours pas à croire que j'avais réussie à être convaincue par Lexia de lui sauver la peau. Si c'était à refaire, je ne le referais sûrement jamais. Plutôt me noyer à sa place.

Accoudée sur le comptoir, du côté serveur, je fus brusquement sortie de ma rêverie par la voix de Robert qui passait derrière moi, deux plats en main.

- Encore en train de penser à ton amoureux secret, je suppose !, s'écria-t-il en s'esclaffant tout juste après.

Je me redressais immédiatement m'empressant et de le contredire d'un signe de la tête et de lui prendre les plats d'entre ses mains afin de lui faciliter la tâche. Combien de fois lui avais-je fais promettre d'arrêter de se fatiguer à servir quand nous étions au moins trois à le faire pour un petit nombre de clients fidèles.

- Tu n'y es pas du tout, Robert, je lui souriais.

- Mais je suis certain que tu-

- Non ! Je ne t'entends pluuus, Rob' ! Désolée, le devoir m'appelle !, je le coupais en contournant le comptoir pour me diriger vers les tables.

Ce soir, la neige tombait en abondance et la cheminée, située dans un coin du fast-food, avait été allumée il y a peu par Anna, la cousine de Laurent, le cher fils de Rob' toujours aux fourneaux, dans les cuisines.

Heureusement que l'intérieur était réchauffé car la nuit s'annonçait plutôt glaciale. Monotone et silencieuse un peu comme tous les jours à Wheat Ridge.

J'appréhendais déjà demain matin. Demain matin signerait la fin des vacances de noël. Et demain matin, je serais une fois de plus confrontée à la difficulté de la vie car Angela avait fixé notre premier rendez-vous, avec son neveu, à la patinoire. Cinq heure trente pile, sans aucun retard accepté.

Les choses semblaient prendre un sérieux tournant ces derniers temps. Cette après-midi même, j'avais pris des nouvelles d'Aaron, mon ancien partenaire blessé et désormais retourné à New York. Je n'ai pas eu l'occasion de l'accompagner à l'aéroport mais Angela l'a fait et j'ai été quelque peu rassurée de savoir qu'il se portait plus ou moins bien.

J'aurais tant apprécié continuer à patiner avec lui. Si cela aurait pu m'éviter le pire...Patiner avec un abruti, un homme complètement instable mentallement et tout simplement désagréable. Incompétant dans le domaine également.

- Et voilà pour vous Madame Keylee ! Bon appétit, je lui déposais son plat en lui souriant.

- C'est bien gentil de ta part, Lorena. Passe une bonne soirée, elle me rendit mon sourire puis reporta son regard sur son carnet de mots croisés posés face à elle.

En me rendant près de la seule table non servie, je sentis mon cœur instantanément faire un bond. Qu'est-ce que cette crapule fabriquait ici ? Je perdis mon sourire en une fraction de seconde et arrivai finalement à sa table après avoir hésité à faire demi-tour un milliards de fois en l'espace de quelques instants.

Je déposais le plat sans aucun mot et commençais à tourner les talons quand je l'entendis m'interpeller d'une voix implorante, presque désespérée. Mais, cela m'était égal, totalement et complètement égal maintenant.

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