Chapitre 44

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« _ Hé ! Olwen ! Il faut absolument que je te donne quelque chose !

_ Anastasia... Pourquoi tu me cours après ? Tu aurais pu me le donner demain !

_ Je ne pouvais pas attendre ! J'ai trop hâte de te voir avec ! Je l'ai choisi avec amour !

Mon visage se mit à briller et un sourire s'y dessina pendant que je lui tendis ce fameux quelque chose.

Il s'agissait d'une veste qu'on avait vu dans la vitrine de ce vieux magasin. Elle lui avait fait tellement envie et il m'en avait parler mais le prix était bien trop élevé. J'avais donc pris l'initiative de la lui acheter juste pour lui faire plaisir. J'étais si excité et je voyais bien que cela lui faisait plaisir ce qui me réjouissait.

_Vas-y ! Mets-là !

Il exécuta donc ma demande et je remarquais qu'elle lui allait terriblement bien !

_ On dirait qu'elle a été taillée rien que pour toi ! J'espère qu'elle te portera chance !

_ Ho, je l'espère aussi ! Mais je n'ai aucun doute là-dessus puisqu'il s'agit de ton cadeau !

Ma meilleure amie nous aperçut au loin et s'était avancée vers nous pendant qu'on discutait. Olwen avait toujours eu du mal avec elle, je ne savais vraiment pas pourquoi.

_ C'est trop gentil ce que tu dis là ! Mais pourquoi vous traînez encore ensemble ?

_ Comment ça ?

_ Ho... Je vois... Ce n'est donc pas un cadeau pour te faire pardonner Anastasia ?

_ Hé ! Pourquoi tu dis ça ? De quoi tu parles ?

J'étais troublé de cette situation... Elle semblait croire que je voulais me faire pardonner une chose que je lui avais faite mais je n'avais rien fait à Olwen...

_ Mais si, tu sais très bien ! Toutes ces choses qui lui arrivent depuis plusieurs semaines et puis toutes les fois où, bizarrement, il y a quelqu'un qui l'a dénoncé pendant qu'il se battait.

C'était impossible ! Je n'avais jamais dénoncé Olwen... Il était vrai que je n'appréciais pas son habitude de se battre mais jamais je ne l'aurais dénoncé.

_ Qu'est-ce que tu racontes ? Tu essayes de me faire croire que c'est elle ? »

Que s'était-il passé de plus ce jour-là ? Je me le demandais mais je ne savais vraiment pas comment je pouvais me souvenir de ce que j'avais oublié. Jusqu'à présent je ne me souvenais que de fragments de moments important pour découvrir la vérité.

Je rejoignis donc Sofiane à la maison et commença à lui en parler.

_ Je pense que tu devrais passer plus de temps auprès des personnes présentes dans ton souvenir mais fais bien attention à toi car l'un des deux pourrait être le fautif de ton « meurtre ». Si tu vois ce que je veux dire.

_ Je le sais mais il faut bien que je découvre ce qu'il m'est arrivé. Je pense que je vais aller au cimetière un peu plus tôt aujourd'hui pour être un peu seul avant qu'Olwen n'arrive. De toute façon il n'est jamais en avance, il arrive toujours à la même heure.

_ Fais bien attention à toi...

Sofiane semblait légèrement terrifié. Ce n'était pas mon véritable père qui s'inquièterait autant pour moi. Mais il avait raison de s'inquiéter...

Lorsque j'arrivais dans le cimetière j'entendis du bruit et je vis quelques silhouettes.

_ Olwen ! C'est toi !? Toi aussi tu es en avance ? Je...

Lorsque je vis Olwen recouvert de sang, mon père face à lui qui lui portait des coups et Laly Elma, la femme qui m'avait hébergé, essayer de l'arrêter, mes paroles s'arrêtèrent nette. La violence de cet homme qui m'avait élevé me terrorisait et me faisait me sentir faible et impuissant. Cette situation me rappela le jour où Hash était roué de coups par mon propre père parce qu'il nous avait confondu tout les deux... Parce qu'Hash aussi vivait la même chose que moi et m'avait montré quelques blessures qu'il avait.

Une mort sur la conscienceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant