Chapitre 48

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Je m'étais rendu au cimetière comme à notre habitude ce soir-là mais il n'était pas venu. Très vite je compris que ce n'était plus la peine d'y aller, qu'il ne voulait plus me revoir depuis ce triste épisode. Je me renfermais donc sur moi-même. J'aurais dû lui dire la vérité plus tôt... S'il savait qui j'étais, jamais il n'aurait réagi de cette façon. Pour espérer son retour, j'écrivis une lettre lui étant destinée de la part d'Anastasia. Bien sûre, avant d'écrire cette lettre je m'étais souvenu de plein d'autres détails.

Mais je n'avais même pas le temps de regretter ce jour... La maison prit feu mystérieusement alors que Sofiane s'y trouvait. Lorsque je vis les flammes, je pris peur mais je ne pouvais pas le laisser seul dans l'incendie.

Alors que j'entrais dans la maison en flamme afin de trouver Sofiane et le sortir de là, je vis quelques allumettes autour de la maison. Il était clair qu'il s'agissait-là d'une tentative de meurtre. Mais qui pouvait bien être derrière tout cela ?

Le feu était si chaud et me brûlait déjà mais je ne l'avais toujours pas retrouvé. Je ne pouvais pas le laisser seul ici. Tout à coup j'eu une idée et composa le numéro des pompiers. Après leur avoir expliquer la situation et leur avoir donné l'adresse je pris la fuite. Si quelqu'un me reconnaissait, je ne pourrais plus trouver mon « assassin » comme je le souhaitais.

Je m'étais donc dirigé vers mon seul refuge, le cimetière. J'étais blessé mais je ne pouvais pas me soigner. La meilleure chose à faire était d'attendre que le temps passe.

C'était le vingt-cinq décembre lorsque je vis Olwen au loin alors que j'étais assis près de la tombe d'Anastasia en train de ruminer à voix haute sur ce qu'il s'était passé.

_ Je n'aurais jamais dû faire ça... J'aurais dû attendre un peu... Être plus patient pour comprendre ce qu'il s'était réellement passé ce jour-là... J'espère qu'un jour il me pardonnera et que je pourrais enfin lui dire que...

Soudainement, je compris qu'il se trouvait là et je me mis à arrêter de parler et à le fixer. Il décida donc de s'approcher de moi calmement. Une fois arrivé face à moi, il remarque mes quelques brûlures, mes quelques blessures et mes quelques bleus recouvrant mon visage et mes mains.

Sans prévenir, il me prit dans ses bras.

_ Hash...Qu'est-ce qu'il t'est arrivé ?

_ La maison a brûlée... Le soir où Azraël est venu te récupérer... Je suis désolé... Ton père... Il est à l'hôpital...

Puis je me mis à éclater en sanglot. Pour me réconforter, il commença à essuyer mes larmes mais j'avais décidé d'écarter son bras.

_ Ce n'est pas à toi de t'excuser... S'il te plaît, vas-t-en... Je ne suis plus digne de toi... Tu as tenté de me raisonner mais je n'en ai rien fait... De plus, je te mens depuis qu'on s'est rencontré. Et, si tu veux savoir, Anastasia ne t'en voulait plus pour ce que tu as fait. Elle t'avait pardonné dès le premier jour... Je le sais parce qu'elle avait laissé un mot que j'ai fini par retrouver...

Je sortis une feuille de papier pliée en quatre légèrement brûlée et le lui mis dans la main.

_ Il t'est destiné. Je te le laisse, je n'ai rien à faire avec.

Le regard dans le vide, je tombais au sol.

_ Arrête, tu ne vas clairement pas bien ! Où est-ce que tu vis ?

_ Cela ne te regarde plus... Laisse-moi maintenant...

_ Arrête avec ça Hash ! Tu ne peux pas continuer à vivre comme ça ! Tu t'es fait soigner toutes ces blessures ? Tu sais que si tu restes comme ça, ça peut s'infecter ?

Une mort sur la conscienceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant