Chapitre 46

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Sofiane avait pris l'initiative de commencer à parler le premier.

_ Je sais à quel point tu dois me détester d'être parti sans rien te dire...

Il regardait son père d'une drôle de façon mais comme s'il se demandait pourquoi il le détesterait. Il semblait avoir compris autre chose... Il semblait juste vouloir le regarder pour l'éternité.

_ J'espère que je ne t'ai pas trop causé d'ennuis... En partant, il est possible que certains te disaient du mal de moi... Et j'en suis sincèrement désolé... Le problème...

_ Pourquoi tu me dis tout ça ? Je m'en fiche que tu sois parti. Ce n'est pas mon réel problème. Et puis, je ne t'en veux pas.

Sans crier gare, son regard changea légèrement. C'était comme s'il ne voulait plus s'attarder. Comme s'il avait quelque chose de très important à faire.

_ Olwen... Ton père cherche juste à se faire pardonner...

_ Se faire pardonner de quoi ? Il n'a rien fait de mal ! Il est juste parti en pensant faire le bon choix. Je ne sais pas le pourquoi du comment mais il avait jugé bon de partir alors c'est qu'il avait une raison de le faire. Je ne vois vraiment pas pourquoi je lui en voudrais ! La seule personne à qui j'en veux c'est à l'assassin d'Anastasia. Donc, à moins que ce ne soit mon père l'assassin, je ne lui en veux absolument pas.

Sofiane et moi commencions donc à nous regarder. Il semblait enfin d'accord pour lui avouer qui j'étais. Mais lorsque l'on se remit à regarder Olwen, il fit une drôle de tête.

_ Justement... A propos d'Anastasia...

La peur commença à l'envahir et cela se voyait à ses mimiques. Il commençait à transpirer et il bougeait ses mains anormalement. Puis il commença à me regarder droit dans les yeux, je pus apercevoir dans son regard de la haine et de la violence.

_ Que savez-vous ? Pourquoi ne rein m'avoir dit plus tôt Hash ?

_ En fait...

_ Vous y êtes pour quelque chose, c'est bien ça ? Je m'en vais !

Il partit aussitôt ces mots prononcés. Mais le regard qu'il m'avait lancé me fit perdre la tête... Je le savais violent mais son regard me détruisit tout simplement.

Prit par une douleur intense au niveau de la tête je me mis à genoux et je la serrais très fort entre mes bras. Mais qu'est-ce qui pouvait bien me faire si mal ?

Tout à coup, un souvenir refit son apparition... Et c'était loin d'être un souvenir joyeux...

« Olwen, énervé, donna le premier coup. Ma meilleure amie tomba au sol et le fusilla du regard. Seulement, je me mis en travers de mon chemin pour la protéger. Il était hors de question qu'il la blesse.

_ Écarte-toi ! Elle m'insupporte celle-là ! Et maintenant elle essaye de me faire croire que tu es derrière tout ça ! Je ne vais pas la laisser faire ! Là je ne vais pas juste me battre, je vais également te défendre !

_ Non !

_ Comment ça, non ?

_ Ne la touche pas !

_ Ce n'est pas parce que c'est une fille que je vais la laisser faire !

_ Je n'ai pas dit ça Olwen ! Juste, laisse-là !

D'un geste de la main, il me décala pour atteindre son objectif mais je pris l'initiative de le frapper pour le calmer. Ce n'était probablement pas une bonne idée...

_ Elle dit la vérité ! Alors laisse la !

_ Comment ça elle dit la vérité ?

La jeune fille me regarda stupéfaite mais je connaissais la violence d'Olwen et je refusais qu'il s'en prenne à elle parce que je savais beaucoup de chose qu'il lui reprochait. Alors, il était vrai que je n'étais pas à l'origine de ces dénonciations mais il fallait vraiment qu'il arrête de se battre.

Il s'approcha de moi l'air énervé et, sans savoir pourquoi, je me mis à le provoquer. En réalité, je pensais que je ferais enfin l'expérience de me « battre » contre la violence et comprendre comment réagir face à la violence de mon père. Je voyais en cette provocation une chance à laquelle je n'avais jamais pu penser vis-à-vis de mon père.

_ Voilà, j'en ai marre que tu te battes à chaque fois ! Dès qu'il y a un problème que tu ne peux résoudre, tu te mets en colère et tu cognes la première personne qui t'irrite ! Alors, oui c'est ma faute mais c'était pour ton bien !

Sa colère l'envahit aussitôt et il ne put se contrôler. Je me mis à regretter immédiatement mes paroles mais il était déjà trop tard.

_ Pour mon bien ? Tu te fous de moi ?

Il me porta un premier coup qui m'avait ouvert la lèvre mais je gardais mon sourire... Je semblais si calme mais au fond de moi la peur ne se faisait que trop grand. Le deuxième coup me cassa une dent et je finis par tomber au sol toujours avec mon sourire. Il fallait dire que j'étais habitué à recevoir des coups.

_ Tu crois vraiment que c'est pour mon bien ? Cela me met encore plus à cran ! Tant que t'y ai ramène moi un médecin ! Je suis peut-être fou ou même malade !

Tout le monde nous entourait déjà quand un garçon sortit de la foule et attrapa Olwen par le col.

_ Qu'est-ce que tu fous ?

_ Ce ne sont pas tes affaires cette fois, Brad ! Laisse-moi faire ! C'est une histoire entre elle et moi !

Aussitôt, Olwen le repoussa et le garçon tomba au sol. Pendant que tout le monde était choqué et ne savait plus quoi faire, Olwen commençait à s'acharner sur moi. Plus il me frappait, plus mon sang coulait mais je gardais toujours le sourire jusqu'au moment où son coup me fit perdre connaissance. Il m'était impossible de savoir ce qu'il s'était passé juste après. »

Une mort sur la conscienceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant