Chapitre 1

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Première partie

(Pour Anastasia)


Quand quelqu'un meurt, on perd notre temps à se poser des questions... Pourquoi elle ? Pourquoi Anastasia ? Qu'avait-elle fait ? Qu'avais-je fait ? Est-ce ma faute ? Est-ce celle de quelqu'un ? En racontant mon histoire, je me rends compte que j'aurais préféré être comme tout le monde... Ressentir les même sentiments... A sa mort, je n'ai pas pleuré... Pourtant j'y ait ressentit de la tristesse et de la rancœur...

Qui est le meurtrier ? Serait-ce moi ? Serait-ce un être supérieur ?

Toutes ces questions m'avaient effleuré tant de fois... Pourtant, à chaque fois j'ai éloigné chacune de mes pistes... Même lorsqu'il s'agissait de la bonne... Encore maintenant, j'en rie alors que je me prépare à sauter de cet immeuble ! « Un proche autre qu'eux ? Je le tuerais de mes propres mains ! J'irais jusqu'à me suicider s'il s'agit de moi ! » Encore aujourd'hui, le quatre février je n'ai pas pu prouver mon innocence et demain, l'ange de la mort viendra me récupérer en bas de l'immeuble. Azraël, Hash, votre vie sera sauve.

J'ai enfin pu écrire le mot « fin » sur ce journal Anastasia ! Tu te souviens que je te l'avais promis ? Je ne mourrais pas sans avoir fini mon récit ! Il aura duré toute une vie, plus longue que la tienne mais aussi rapide que la mienne !

_ Dis-moi, où iras-tu cet été ?

_Je ne sais pas...

Cette voix... Je la reconnais ! Ha... Non... Anastasia !

_ Tu es toujours en vie ? Suis-je en train de rêver ?

_ Que dis-tu ? Je ne comprends pas... Peux-tu répéter ?

_ Hash ? Non... Tu es venu parce que toi aussi tu veux voir l'assassin mourir ? Tu verras, il va mourir de mes propres mains !

Trébucher avant la fin du spectacle, c'est vraiment dommage... Heureusement qu'Hash est là aujourd'hui.

_ Il fait beau n'est-ce pas ? Mais je crois qu'il ne va plus tarder à pleuvoir... Pleuvoir de la même eau que la mer... De l'eau salée en février... Cette fois, ce ne sera pas pour nager... Joyeux anniversaire Anastasia !

C'est ainsi que je devais m'apprêter à faire le saut de l'ange vers les nuages. Mais une main m'arrêta... Anastasia m'arrêta, enfin, son apparition imagée dans ma tête ou peut-être la main d'Hash qui m'avait agrippé le bras... Ce récit est celui qui raconte la raison de mon suicide...

Une mort sur la conscienceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant