Chapitre 25

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Au fond, je ne l'avais pas abandonné mais je pensai encore à lui. Je craignais sa réaction lorsque je me rendrai de nouveau au cimetière. C'était peut-être la raison qui m'avait poussé à ne pas y retourner.

Les vacances venaient de se finir et nous nous sommes rendus dans notre établissement scolaire où j'y vit Brad, mon ancien meilleur ami. Je me suis approché de lui en souriant et j'ai commencé à lui parler. Seulement, je me senti rejeté... Ses mots étaient si brusques envers moi. Je ne lui demandé pas la mort mais seulement de me parler un peu.

_ Brad... Tu sais qui est l'assassin d'Anastasia n'est-ce pas ?

_ Oui.

_ Tout le monde le sait, mais personne n'a le droit de dire de qui il s'agit c'est bien ça ?

_ Oui.

Ces deux réponses étaient tombées si sèchement. Je ne pris pas la peine de réagir et me tu. Toute la journée fut très particulière pour moi. Jamais un mot gentil ne sorti de sa bouche pour me parler. Je m'étais dit que le fautif ne pouvait être personne d'autre que l'assassin d'Anastasia qui lui faisait à nouveau du chantage. Séraphine devait se faire une joie de détruire ma vie !

Ma colère monta à une vitesse folle. Je rejoignis la « meilleure amie » d'Anastasia et la tira à l'écart de son groupe d'amie avec lesquelles elle discutait.

_ Mais qu'est-ce que tu fais !?

_ Qu'est-ce que je fais ? C'est simple, j'ai des raisons de penser que l'assassin c'est toi.

_ Attends, quoi !? Tu te fous de moi là ? Anastasia était ma meilleure amie ! Jamais je ne l'aurais tuée ! Et toi, tu aurais été là, jamais elle ne serait morte !

Tout à coup, elle serra son point et me donna un coup au visage. Ce geste attira la foule et bientôt, nous furent entouré de tous les élèves de l'établissement.

_ Avoue tout de même que tu as toujours détesté que je m'approche d'elle !

_ C'est vrai, j'ai toujours détesté ta compagnie mais elle je l'admirai ! Tu crois vraiment que je l'atteindrai pour te faire du mal ? Je ne supporte vraiment pas ton comportement !

_ Arrête avec ça ! Si tu veux me faire croire que ce n'est pas toi, prouves le moi !

_ Tu veux une preuve ? Très bien, ne bouges pas.

C'est alors qu'elle sortit son téléphone en plein milieu de la cour. Elle l'alluma et cliqua sur une ancienne vidéo datée du quatre févriers... La date exacte de la mort d'Anastasia. Enfin, du jour où on l'avait retrouvé juste avant sa mort à l'hôpital.

_ Tien, la voilà ta preuve. Tu n'as plus qu'à la visionnée !

Elle m'enfonça son téléphone portable dans la poitrine avant d'opérer un demi-tour pour sortir de la foule. Mais je ne voulais pas en rester là et j'attrapa son bras.

_ Attend !

_ Quoi !? Cela ne te suffit pas ?

_ Comment expliques-tu que tu étais la seule à être au courant d'où elle se trouvait mais que ce n'est pas toi qui l'as tuée ?

_ Ça m'a peut-être légèrement échappé lors de la soirée. Tu n'as qu'à regarder la vidéo.

Le soir, une fois rentré chez Azraël, je me mis à regarder la vidéo que m'avait laissé Séraphine. Au bout d'un certain temps de visionnage, je vis dans le fond de la vidéo un homme qui semblait chercher quelque chose ou quelqu'un. Soudain, il attrapa le bras d'Azraël qui se trouvait au beau milieu de la foule. L'homme commença à lui parler mais impossible de savoir quel était leur conversation. Puis, je vis le visage de l'homme qui n'était autre que le père d'Anastasia se décomposer. Il s'approcha de l'endroit où se trouver le téléphone et s'énerva.

« _ Où est ma fille ! Dis-le moi immédiatement !

_ Anastasia vous voulez dire ? »

Séraphine se leva et grimpa sur une table sur laquelle se trouvait quelques boissons.

« _ Si vous cherchez Anastasia, elle est avec Olwen sur l'immeuble qui se trouve dans la rue d'à côté ! Elle essaye de lui parler de certaines choses qu'elle lui a toujours caché ! C'est dommage, nous aussi on aurait bien voulu savoir ce qu'elle voulait lui dire ! »

Soudain, le père d'Anastasia fit tomber le téléphone et Séraphine fit un petit cri. Il sorti de la fête et on ne le revit pas de la vidéo. C'est alors que je compris qui était vraiment le fautif. Le père d'Anastasia ne s'était pas énervé contre moi parce que sa fille venait de perdre la vie mais parce que c'était ma faute s'il avait dû la tuer !

De toute évidence, il y avait quelque chose qu'il voulait cacher et qu'elle comptait me dire ce jour-là. Mais, pour une fois, je ne voulais pas régler cela par moi-même. Je commençais à penser que cette histoire était bien trop dangereuse pour que je ne réussisse à l'arrêter. Mais je ne pouvais pas non-plus en parler à la police malgré cette preuve. Qu'allais-je bien pouvoir faire. Cette histoire trottait tellement dans ma tête que j'avais de nouveau oublié d'aller voir Hash. Peut-être était-il en danger mais il ne me restai qu'un peu moins d'un mois pour prouver mon innocence. Je n'étai vraiment pas sûr d'y arriver en si peu de temps. 

Une mort sur la conscienceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant