Chapitre 61

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L'homme se trouvait là, face à moi. On avait tout les deux une chose en commun, on avait connu Françoise dans ses bons comme dans ses mauvais jours.

_ Ecoute, j'ai quelque chose à te dire...

_ Je vous écoute.

_ Lorsque l'immeuble brûla... Cela faisait un certain temps qu'elle me parlait de ce garçon qu'elle aimait tant qui ne pouvait s'empêcher de brûler les immeubles. Ce garçon, je l'ai croisé cette nuit-là, il avait l'air vraiment pas bien du tout. Il semblait s'être rendu compte trop tard de ce qu'il faisait. J'aurai aimé le réconforter et lui expliquer tout ce que son amie avait sur le cœur mais je n'ai pas pu le faire. C'est pourquoi je vais tout te raconter maintenant.

« Le garçon venait de se réveiller alors que Sofiane courait sur la route d'un petit village où vivait sa demi-sœur.

_ Ho, tu t'es réveillé Hash ? A présent, tu vas vivre avec moi...

Le garçon semblait un peu peureux mais accepta sans dire un mot quand, soudain Sofiane arrêta de courir en voyant sa demi-sœur devant la porte d'une maison. Ils la rejoignirent et Sofiane lui expliqua la situation.

_ Bien, entrez tous les deux.

Elle avait accepté de les héberger longtemps. Elle savait qu'elle risquait gros mais elle connaissait la véritable histoire et ne s'en soucia guère. Ainsi, Sofiane et Hash firent la connaissance de Françoise, une fille plutôt joyeuse et drôle. Son petit frère, Paul, était plutôt réservé et gardait toujours ses distances.

Très vite, Françoise se créa un lien avec Hash. Ils étaient toujours fourrés ensemble et ils parlaient de beaucoup de choses. Il en était de même avec Sofiane, elle s'entendait très bien avec le demi-frère de sa mère. Tout se passa vraiment bien pendant très longtemps. Mais, un jour, elle rentra à la maison dépitée.

_ Dit Sofiane, pourquoi mon meilleur ami doit déménager ? Pourquoi ne peut-il pas rester ici avec moi ?

_ Ecoute Françoise, dans la vie les gens sont souvent de simples coups de vent. On ne peut rien y faire. Même si ce n'est pas ton choix, que ce n'est pas le sien, tôt ou tard vous aurez fini par vous éloigner... Mais, un jour tu rencontreras quelqu'un d'autre qui te feras vibrer autant qu'il t'a fait vibrer. Cette personne, tu l'as peut-être déjà rencontrée ou peut-être que tu ne tarderas plus à la rencontrer.

La même année, Hash tomba malade. Au début, tout le monde pensait que ce ne serait que de passage et qu'il irait mieux mais ils n'étaient pas médecin. A peu près au même moment, le harcèlement scolaire envers Françoise s'accentua mais elle tenait bon et voulait continuer à étudier là-bas.

Le temps passa et Françoise décida de changer d'établissement. Pour pas qu'elle perde le contacte avec ses proches, un téléphone portable lui fut offert. Après quoi, un déménagement fut organisé. Peu de temps après être arrivé dans ce nouvel appartement, Hash ne put se réveiller. Sofiane l'enterra au cimetière illégalement mais sa tombe ne fut enlevée. Tant qu'à Françoise, elle revint de son premier jour dans son nouvel établissement très souriante.

_ Je suis si contente ! Aujourd'hui un groupe de garçon m'a attaqué mais un garçon m'a aidé ! Il s'appelle Inaki !

_ C'est génial ça !

_ Je crois bien que tu avais raison Sofiane !

Mais elle ne rentra pas chaque jour avec ce sourire. Quelquefois elle rentrait triste, parfois joyeuse et certaine fois on ne pouvait même pas savoir quel sentiment l'animait. Puis vint le jour où elle annonça savoir qui était le pyromane qui brûlait tous les bâtiments depuis quelques jours et elle confia être la fautive de son comportement. Après quoi, elle annonça être poursuivit par un ange de la mort et ne voulait plus toucher à son téléphone portable. Puis vint le jour où elle rentra sans. Le lendemain, le bâtiment où ils vivaient pris feu et personne n'y put rien. Mais, plus qu'un meurtre, cet incendie était presque causé par un suicide. Françoise s'apprêtait à mourir sans rien dire à personne. Elle avait préparé tout ce dont elle avait besoin, elle avait rassemblé toutes les boîtes de médicaments dans sa chambre avant de sentir la chaleur des flammes. Son petit frère tambourinait à la porte pour l'informer du danger mais elle ne lui répondit pas et passa la tête par la fenêtre pour revoir une dernière fois ce Inaki. »

La fin de son histoire ne m'enchanta guère. Je ne connaissais même pas l'existence de son petit frère. Jamais elle ne m'avait parlé de Paul et je n'avais aucune idée de ce qu'elle traversait.

Une mort sur la conscienceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant