Chapitre 13

17 2 0
                                    

_ Dis Hash... Pourquoi es-tu intervenu tout à l'heure ? Tu aurais pu te blesser...

_ Et toi ? Pourquoi tu es intervenu ? Tu aurais pu toi aussi te blesser plus que tu ne l'es déjà.

Je n'avais pas pensé à cela... Lorsqu'il m'a retourné la question, j'avais enfin compris pourquoi il m'avait défendu. Hash avait envi de faire quelque chose pour m'éviter la douleur, de la même façon que je voulais faire quelque chose pour lui éviter la douleur.

_ Excuse-moi Hash...

_ Ce n'est rien.

Il gardait son sourire aussi semblable que celui d'Anastasia... Je ne me comprenais vraiment pas... J'avais l'impression d'être tombé amoureux de lui... Une chose que je croyais impossible depuis la mort de la fille que j'aimais tant... Pourtant je les comparais souvent...

Il avait les mêmes yeux, le même regard, des cheveux qui tombaient jusqu'aux épaules comme les siens, le même sourire, la même voix à peu de choses près, la même taille... et j'en passais...

J'étais tombé amoureux du sosie de la fille qu'est morte... De la fille que j'aimais... Lorsque j'ai réalisé cela, une larme coula sur ma joue.

_ Pourquoi tu pleures ? Je ne t'ai pas encore offert ce que je voulais te donner...

Je passai mon doigt sur ma joue pour essuyer ma larme et regardais intensément Hash. Je pense encore qu'il y avait un peu de passion dans ce regard.

_ Je crois que je viens de comprendre quelque chose...

_ Que viens-tu de comprendre ?

A ce moment-là, c'était comme ci ma voix m'avait quittée... Je n'arrivais plus à prononcer le moindre mot... Mon visage devait probablement montrer un drôle de sentiment à Hash qui semblait légèrement troublé.

_ Tu es sûr que ça va ? Tu t'es cogné la tête ?

_ Non, non ! Je t'assure... C'est juste que...

Je devais probablement rougir à ce moment-là puisqu'Hash se mit à me sourire gentiment en me tendant le bras.

_ Tu n'as pas à être gêné. Tu peux me dire ce que tu veux.

Il pencha légèrement la tête en souriant, ce qui me rappela l'habitude qu'avait Anastasia lorsque je n'osais pas lui dire ou lui montrer quelque chose. Décidément, tout me ramenait à penser à elle chez lui.

_ Je crois que... Je crois que je suis tombé amoureux de toi Hash... Tu me rappelle tant cette fille que j'ai tant aimé, mais je ne pense pas que ce soit seulement à cause de cela... Tu as su conquérir mon cœur que je croyais être devenu une forteresse depuis sa mort... Ecoute... Je ne sais vraiment pas comment te le dire autrement Hash... Je t'aime.

Aussitôt, Hash se mit à rougir et détourna le regard. Il commença à jouer avec ses mains avant de finir par me regarder de nouveau. Il semblait désorienté par ce que je venais de lui dire.

_ Tu... C'est ce que tu voulais me dire ? Je... Je ne sais pas quoi dire... Je t'aime bien aussi mais... Je ne sais pas si c'est vraiment ce que je ressens... En fait... Il y a quelque chose que je ne t'ai pas dit... Mais j'ai peur de te le dire... Je crains que tu penses que... Je crains que tu me détestes...

_ Pourquoi je te détesterais ? Je viens de te dire que je t'aime... A moins que... Ce que tu veuilles me dire c'est qu'il s'agit de toi l'assassin...

Aussitôt, Hash se mit à paniquer. Je pensais avoir enfin trouver son tueur mais je n'avais aucune haine envers lui... De plus, ce qu'il cherchait à me dire devait plutôt me rendre heureux mais il décida de me le cacher encore un peu. Je lui avais laissé ce choix. Je n'avais rien à lui reprocher et je me fichais de ce qu'il aurait bien pu me dire s'il ne s'agissait pas de l'assassin d'Anastasia... J'avais tort.

_ Ce n'est pas ça ! Cela n'a rien à voir avec l'assassin ! Comment peux-tu croire une seconde qu'il s'agisse de moi ?

_ C'est vrai, tu as raison...

_ Je préfère ne rien te dire pour l'instant... Mais j'ai quelque chose pour toi.

A cet instant, il se retourna et se mit à fouiller dans son sac. Il en sortit quelque chose d'emballé et me le tendis.

_ C'est pour toi ! Je sais qu'il n'y a rien à fêter mais je voulais te l'offrir aujourd'hui.

Et voilà de nouveau le même sourire inoubliable qui se dessinait sur son visage. J'attrapais lentement le cadeau et me mit à le déballer. Derrière son papier se cachait une veste d'hiver que j'avais déjà vu en vitrine dans les magasins... Elle me faisait tellement envie mais elle coûtait beaucoup trop chère pour mon salaire misérable...

_ C'est... C'est trop ! Comment tu as sus ? C'est celui-là que je voulais mais... Je ne peux pas l'accepter !

_ Si, vas-y ! Il est pour toi ! Ça me fait plaisir que tu l'ais.

_ Si tu insistes...

Aussitôt, je le mis sur moi par-dessus mon vieux t-shirt abîmé par les évènements de la journée. Il m'allait parfaitement et il était magnifique sur moi.

_On dirait qu'il a été taillé rien que pour toi ! J'espère qu'il te portera chance !

Cette phrase... Elle me l'avait déjà dit... C'était le jour où... Le jour où ça a dérapé...

Une mort sur la conscienceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant