- Ils sont là. La Brigade Fantôme est là.
20 minutes plus tôt
- Cette soirée va être d'un ennui mortel, soupira Feitan.
- Du calme, personne ne t'a obligé à venir alors profite. Si tout se passe comme prévu, tu auras de quoi t'amuser un peu plus tard dans la nuit.
Le chef de la Brigade Fantôme avait reçu une invitation des mains même de McCoy alors que celui-ci avait cherché à le rencontrer pour lui proposer un marché. Cela faisait plusieurs mois que le riche homme d'affaires avait appris que certains de ses partenaires fomentaient un coup pour l'assassiner et s'emparer de sa fortune. Pour des raisons politiques, il ne pouvait pas s'en prendre directement à eux et avait alors proposé à l'Araignée de le débarrasser de ses ennemis. Il n'était pas dans les habitudes de la Brigade d'accepter des contrats de ce genre, leur organisation était libre de toute attache et faisait comme bon lui semblait. Cependant, dans le cas présent, les personnes à abattre se trouvaient être deux des quatre membres du Cartel, le groupe d'hommes à la tête de l'Abukù. McCoy les lui offrait sur un plateau d'argent et il n'allait pas se privait de leur trancher la gorge de ses propres mains.
Kuroro avait revêtu un superbe costume noir ainsi qu'une cravate assortie qui contrastait sur sa chemise blanche. Pour ne pas trop attirer les regards, il portait un bandeau noir sur son front qui dissimulait son tatouage. Plusieurs membres de l'Araignée l'accompagnaient. Shizuku et Phinks n'avaient pas quitté le bar depuis leur arrivée et enchainaient les verres presque sans interruption. Sharnalk et Machi suivaient les serveurs à la trace pour accaparer les petits fours et semblaient se fondre dans la masse. Feitan était restait auprès de son chef et bougonnait depuis une bonne demi-heure.
Contrairement à ses acolytes, Kuroro se montrait discret. Même avec son bandeau sur la tête, le Cartel serait capable de le reconnaître s'ils le voyaient de trop près. Feitan n'avait pas tort, la fête était d'un ennui mortel et ce manque d'action commençait à lui taper sur les nerfs. Comme si les Dieux avaient entendu son appel, il apperçut Sharnalk accourant dans sa direction, les yeux pétillants d'excitation, il avait sans nul doute appris ou vu quelque chose d'intéressant. Kuroro pria pour qu'il ne s'agisse pas d'un nouvel amuse-bouche dont il n'aurait que faire.
- Danchô ! Je viens de voir la bombasse du Kimjicho !
Kuroro tressaillit subrepticement à la mention du Kimjicho mais n'était pas certain de savoir à qui Sharnalk faisait référence quand il parlait d'une « bombasse ».
- Soit plus précis, dit-il.
- La bombasse ! Celle aux yeux bleus et aux cheveux couleur hémoglobine. Vera !
Il pointa un bout de la pièce du doigt et Kuroro scruta dans la direction qu'il indiquait jusqu'à entrevoir la fameuse bombasse. Il chercha immédiatement dans le reste de la salle pour voir si d'autres membres du Kimjicho étaient présents.
- Cherche pas, elle n'est pas là, déclara Sharnalk avec un sourire aussi large que taquin.
Kuroro fit comme s'il n'avait rien entendu et but une gorgé de son cocktail à base de gin. Sharnalk pencha la tête sur le côté pour tenter de percer les expressions de son chef mais n'en obtient aucune.
- Tché ! Ils n'ont pas intérêt à nous mettre des bâtons dans les roues ! s'exclama Feitan.
Kuroro lui lança un regard qui en disait long et le petit brun enfonça sa tête dans son foulard. Depuis son retour à la Brigade Fantôme, Kuroro avait indiqué à ses camarades, qu'à part situation exceptionnelle, aucun d'eux ne devrait s'en prendre au Kimjicho sans lui en demander l'autorisation préalable. Lorsqu'ils l'avaient interrogé sur cette décision, il avait simplement expliqué qu'il s'agissait d'un accord qu'il avait passé avec Natzora. Un mensonge qui n'en était pas tout à fait un selon lui puisqu'il estimait que les membres du Kimjicho pouvaient être considérés comme de la famille pour la jeune femme.
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Nos cœurs alliés - Amor fati (Kuroro x OC)
Fanfic"Kuroro, dis-moi que tu m'aimes... Même si c'est un mensonge, dis-le-moi." Les mots résonnèrent dans l'esprit du chef de l'Araignée. La jeune femme avait un don pour le prendre au dépourvu. Dans ce monde toxique où il évoluait au quotidien, elle lui...